La question de l’immigration n’a jamais été aussi prégnante dans le débat public français qu’aujourd’hui. Et pour cause, les chiffres de l’immigration n’ont jamais été aussi élevés que sous la présidence d’Emmanuel Macron. Un triste record qui soulève de nombreuses inquiétudes sur l’avenir de notre pays.
Une immigration record depuis 2017
Selon les dernières données publiées par l’INSEE, l’immigration n’a jamais été aussi forte en France que durant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Entre 2017 et 2022, le solde migratoire a atteint en moyenne 140 000 personnes par an, un chiffre en hausse constante depuis 20 ans mais qui s’est nettement accéléré ces cinq dernières années.
Avec Emmanuel Macron, l’immigration est passée à la vitesse supérieure.
Nicolas Pouvreau-Monti, Observatoire de l’immigration et de la démographie
Pour Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, si la hausse de l’immigration est un phénomène enclenché depuis la fin des années 1990, cette augmentation a pris une dimension sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.
Un phénomène qui s’amplifie d’année en année
Loin de se stabiliser, l’immigration vers la France ne cesse de s’accélérer au fil des années :
- En 2017 : 122 743 titres de séjours accordés
- En 2018 : 137 510 titres de séjours accordés
- En 2019 : 151 283 titres de séjours accordés
- En 2020 : 161 774 titres de séjours accordés
- En 2021 : 170 913 titres de séjours accordés
Soit une augmentation de près de 40% en seulement 5 ans. Du jamais vu sous la Vème République. L’assouplissement des conditions d’obtention des titres de séjour ainsi que l’accélération des procédures voulues par le gouvernement expliquent en grande partie cette flambée.
L’afflux de demandeurs d’asile
Autre facteur déterminant dans cette immigration record : l’explosion des demandes d’asile. Alors qu’elles s’établissaient autour de 60 000 par an au début des années 2010, elles ont dépassé la barre symbolique des 100 000 demandes annuelles en 2017, pour atteindre un pic de 138 420 en 2019.
Résultat, les délais de traitement des demandes d’asile se sont considérablement allongés, passant de 3 mois en moyenne en 2015 à plus de 16 mois aujourd’hui. Une situation intenable pour les structures d’accueil qui se retrouvent totalement débordées.
Un coût faramineux pour les finances publiques
Cette immigration massive a également un impact majeur sur les finances publiques. Selon un rapport de la Cour des comptes, le coût de la politique migratoire a augmenté de 35% en 5 ans, passant de 5,3 milliards d’euros en 2017 à 7,1 milliards d’euros en 2022.
Un budget colossal qui comprend notamment :
- L’hébergement des demandeurs d’asile et réfugiés
- L’Aide Médicale d’État pour les immigrés en situation irrégulière
- Les aides sociales aux immigrés précaires
- Les coûts liés à l’intégration (cours de français, formation, etc)
Des dépenses astronomiques qui grèvent lourdement les comptes publics, alors même que la dette publique française atteint des sommets.
Une pression sur les services publics
Au-delà de son poids financier, cette immigration record fait peser une pression considérable sur les services publics, en particulier dans les zones les plus concernées comme l’Île-de-France ou la région PACA.
Hôpitaux saturés, classes surchargées, transports bondés… Les infrastructures peinent à absorber ce flux continu de nouveaux arrivants. Une situation explosive qui nourrit les tensions et le sentiment d’injustice chez de nombreux Français.
L’échec patent de la politique migratoire de Macron
Face à ce constat alarmant, force est de constater que la politique migratoire d’Emmanuel Macron est un fiasco total. Laxisme, angélisme, sous-estimation du phénomène… Le gouvernement a fait preuve d’un amateurisme confondant sur ce sujet pourtant crucial pour l’avenir du pays.
Avec Macron, la France est devenue une véritable passoire migratoire.
Jordan Bardella, président du Rassemblement National
Pour l’opposition, ce bilan catastrophique est la conséquence directe des choix idéologiques d’Emmanuel Macron, qui a toujours refusé de réguler fermement l’immigration. Au contraire, il n’a eu de cesse d’envoyer des signaux d’ouverture et de bienveillance à l’égard des immigrés, favorisant ainsi un véritable “appel d’air migratoire”.
Une prise de conscience tardive
Certes, le gouvernement semble avoir récemment pris la mesure du problème, comme en témoigne le projet de loi immigration présenté en conseil des ministres début 2023. Mais cette prise de conscience arrive bien tard, après des années de déni et de laisser-faire.
Surtout, les mesures envisagées apparaissent bien timides au regard de l’ampleur du défi. Quelques ajustements techniques ici et là ne suffiront pas à endiguer cette vague migratoire sans précédent. C’est un véritable tournant qu’il faut opérer, avec des décisions fortes et courageuses pour reprendre le contrôle de nos frontières.
Malheureusement, il y a fort à parier qu’Emmanuel Macron ne sera pas l’homme de la situation. Obnubilé par son image de “président des Lumières”, il semble incapable de mener la politique de fermeté qu’exige pourtant la gravité du moment. Gageons que les Français sauront s’en souvenir lors des prochaines échéances électorales.
