C’est un rendez-vous au sommet que s’apprête à vivre Levallois-Paris ce mardi soir pour la troisième journée de Ligue des champions. Les championnes de France accueillent dans leur antre de Marcel-Cerdan la redoutable équipe turque d’Eczacibasi, l’une des meilleures formations au monde. Un véritable défi pour les Mariannes qui vont devoir se surpasser pour tenter de rivaliser avec les stars turques.
Une opposition de style entre Levallois-Paris et Eczacibasi
Sur le papier, la tâche s’annonce ardue pour les joueuses de Levallois-Paris face à l’armada turque d’Eczacibasi. Le club stambouliote, demi-finaliste de la dernière Ligue des champions et finaliste en 2023, possède dans ses rangs certaines des meilleures volleyeuses de la planète. Parmi elles, on retrouve notamment les championnes du monde serbes Tijana Boskovic et Jovana Stevanovic, les vice-championnes olympiques américaines Kathryn Plummer et Dana Rettke, ou encore les championnes d’Europe turques Simge Aköz, Hande Baladin et Elif Sahin.
À chaque poste, il y a une des meilleures joueuses du monde
Jazmine White, capitaine de Levallois-Paris
Face à cette armada, Levallois-Paris va devoir s’appuyer sur ses forces, à commencer par sa pointue argentine Bianca Cugno, désignée comme le danger n°1 par l’entraîneur d’Eczacibasi Ferhat Akbas. La centrale canadienne Jazmine White espère de son côté que ce match permettra à son équipe d’évaluer son niveau et de prendre du plaisir, malgré l’écart qui sépare les deux formations.
Le volley féminin turc, une passion nationale
Si Eczacibasi fait figure d’épouvantail, c’est aussi parce que le volley féminin est un véritable sport national en Turquie. Porté par les « Sultanes du filet », surnom de l’équipe nationale, ce sport déchaîne les passions et les clubs turcs, à l’image d’Eczacibasi, se partagent régulièrement les premières places en Ligue des champions avec les formations italiennes.
Beaucoup de jeunes filles jouent au volley en Turquie et notre pays investit énormément dans le volleyball féminin. Les clubs, l’équipe nationale, tout le monde se tire vers le haut.
Ferhat Akbas, entraîneur d’Eczacibasi
Jouer dans un tel contexte est une expérience unique que raconte Lucille Gicquel, passée par le championnat turc la saison dernière avant de rejoindre l’Italie :
C’est un peu comme les footballeurs chez nous. Même dans notre salle, les trois-quarts du public pouvaient soutenir l’adversaire s’il y avait des filles de l’équipe nationale. Quand on va au restaurant avec elles, en sortant il y a des paparazzi…
Levallois-Paris veut en profiter pour progresser
Malgré l’écart de niveau sur le papier, Levallois-Paris compte bien profiter de ce match de gala pour franchir un cap. Après deux défaites face aux Allemandes de Schwerin et aux Serbes d’Obrenovac lors des deux premières journées, les Mariannes veulent saisir cette opportunité pour se jauger face à ce qui se fait de mieux et continuer leur apprentissage au plus haut niveau.
Prendre un set face aux stars turques relèverait déjà de l’exploit. Mais peu importe le résultat, c’est surtout l’expérience engrangée qui comptera pour la jeune équipe francilienne. Dans ce sport où l’investissement et le niveau ne cessent de croître, chaque match est une occasion de progresser. Eczacibasi représente une étape de plus dans cette quête d’excellence.
Un match à ne pas rater donc pour les amateurs de beau jeu et de confrontations de haut niveau. Pour les joueuses de Levallois-Paris, ce sera une soirée forcément spéciale, à vivre intensément malgré la difficulté de la tâche. L’occasion de se frotter aux meilleures et de montrer que le volley français a de l’avenir. Rendez-vous ce mardi soir à Marcel-Cerdan !
