Le football, en France, est bien plus qu’un sport : c’est une affaire de cœur, de rivalités et d’identités. Ce vendredi 30 mai 2025, l’émission C à vous sur France 5 a capturé cette passion brute lors d’un échange mémorable. Mohamed Bouhafsi, chroniqueur passionné, a tenu tête à Anne-Elisabeth Lemoine dans un débat enflammé autour du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions. La question posée semblait simple : toute la France doit-elle soutenir le PSG ? La réponse, elle, a révélé une fracture culturelle profonde.
Quand le PSG Divise les Cœurs et les Plateaux
L’ambiance était électrique ce soir-là sur le plateau de C à vous. Alors que l’émission accueillait des invités comme Tarek Boudali et Camilla Rowe pour parler cinéma, ou encore Guy Forget pour évoquer le tennis, c’est le football qui a volé la vedette. Mohamed Bouhafsi, connu pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots lorsqu’Anne-Elisabeth Lemoine a lancé une question audacieuse : peut-on mettre de côté les rivalités historiques, comme celle entre l’OM et le PSG, pour soutenir un club français en compétition européenne ? La réponse du chroniqueur a fusé, sans détour : un « sûrement pas » qui a secoué le plateau.
Une Question qui Révèle un Malaise
Poser la question de soutenir le PSG au-delà des clivages régionaux, pour Bouhafsi, c’est toucher à l’essence même du football. Il n’a pas hésité à pointer du doigt ce qu’il considère comme une anomalie française : « Poser cette question, c’est le symbole de notre échec collectif dans la gestion du sport en France. » Cette phrase, lourde de sens, a laissé Anne-Elisabeth Lemoine perplexe. Mais le chroniqueur a enchaîné, expliquant que la France n’est pas un pays de sport, mais un pays de résultats. Les supporters, selon lui, se mobilisent uniquement lorsque la victoire est proche, contrairement à d’autres nations où la fidélité à un club est une religion.
« On n’est pas un pays de sport. On est un pays de compétition sportive ou de résultats. On supporte la France quand elle est en quart de finale, on supporte une équipe quand elle arrive en finale. »
Mohamed Bouhafsi, C à vous, 30 mai 2025
Pour illustrer son propos, Bouhafsi a pris des exemples internationaux. « Est-ce qu’on imagine demander aux supporters de la Juventus Turin de soutenir l’Inter Milan en finale ? Ou aux fans du Barça de soutenir le Real Madrid ? » La réponse est évidente : non. Ces rivalités, ancrées dans l’histoire et la culture, sont sacrées. En France, pourtant, l’idée d’un soutien national au PSG semble séduisante pour certains, mais inacceptable pour d’autres.
La Fidélité au Club : Une Valeur Sacrée
Pour Mohamed Bouhafsi, être supporter, c’est une affaire de cœur, pas de circonstance. « On ne se lève pas un matin en se disant qu’on est supporter du PSG. Ça se mérite, dans les moments difficiles comme dans les grands », a-t-il lancé avec conviction. Cette déclaration a résonné comme un cri du cœur, un plaidoyer pour la fidélité à son club, qu’il soit parisien, marseillais ou lyonnais. Anne-Elisabeth Lemoine, tentant de détendre l’atmosphère, a demandé avec une pointe d’humour si elle avait le droit, elle, de soutenir le PSG. La réponse de Bouhafsi, teintée d’un sourire, était claire : « Vous, oui, parce que vous ne trahissez personne. »
Pourquoi tant de passion ? En France, les rivalités entre clubs, comme celle entre l’OM et le PSG, ne sont pas seulement sportives. Elles reflètent des identités régionales, des histoires locales et des fiertés collectives.
Ce moment, bien que marqué par des rires sur le plateau, a mis en lumière une vérité : la passion du football en France est complexe. Les supporters ne se contentent pas de suivre une équipe ; ils portent ses couleurs comme une seconde peau. Demander à un Marseillais de soutenir le PSG, c’est comme demander à un Catalan de chanter pour Madrid. Impensable.
Une Culture Sportive à la Française ?
Le débat soulevé par Bouhafsi dépasse le cadre du PSG. Il interroge la manière dont la France vit le sport. Contrairement à des pays comme l’Angleterre ou l’Espagne, où les clubs sont des institutions ancrées dans des communautés, la France semble parfois attendre les grandes victoires pour s’enflammer. Bouhafsi a utilisé un terme fort : footix, ces supporters occasionnels qui ne vibrent que pour les finales. Ce constat, bien que sévère, invite à une réflexion plus large sur la place du sport dans la société française.
En 1998, la victoire de la France en Coupe du Monde a créé une ferveur nationale. Mais cette passion s’est-elle transformée en une culture sportive durable ? Pour Bouhafsi, la réponse est non. Les Français soutiennent leurs équipes quand elles brillent, mais les stades locaux, les clubs régionaux, peinent parfois à mobiliser les foules hors des grandes compétitions. Ce contraste est frappant lorsqu’on compare avec des pays où les matchs de championnat, même sans enjeu, remplissent les tribunes.
Le PSG, Symbole d’une France Divisée
Le Paris Saint-Germain, avec son aura internationale et ses stars, incarne à la fois l’excellence et la controverse. Club de la capitale, il est souvent perçu comme déconnecté des réalités des autres régions. Cette perception alimente les rivalités, notamment avec l’Olympique de Marseille, dont les supporters cultivent une identité forte, presque en opposition à Paris. Bouhafsi, en défendant la fidélité à son club, a rappelé que le football n’est pas qu’une question de résultats : c’est une histoire d’appartenance.
Club | Rivalité principale | Identité régionale |
---|---|---|
PSG | OM | Capitale, cosmopolitisme |
OM | PSG | Méditerranée, passion populaire |
OL | ASSE | Rhône-Alpes, tradition ouvrière |
Ce tableau illustre comment les clubs français portent des identités régionales fortes, rendant difficile un soutien unanime au PSG, même en Ligue des Champions. Ces rivalités, loin d’être de simples querelles, sont le reflet de fractures culturelles et sociales.
Un Débat Télévisé qui Résonne
Le moment d’éclat entre Bouhafsi et Lemoine n’était pas qu’un simple échange télévisé. Il a capturé l’essence du football français : passionné, divisé, mais vibrant. Anne-Elisabeth Lemoine, avec son humour habituel, a tenté de désamorcer la tension, mais le message était clair : le PSG, comme tout club, mérite une fidélité sans compromis. Ce débat a également rappelé que la télévision reste un espace où les passions s’expriment, où les différences d’opinion deviennent des moments de spectacle.
« On ne se lève pas un matin en se disant qu’on est supporter du PSG. Ça se mérite, dans les moments difficiles comme dans les grands. »
Mohamed Bouhafsi, C à vous, 30 mai 2025
Ce clash, bien que bon enfant, a mis en lumière une vérité universelle du football : la fidélité à un club ne se négocie pas. Bouhafsi, en quelques minutes, a transformé une simple question en une réflexion sur l’identité, la culture et la passion. Et si Anne-Elisabeth Lemoine a tenté de reprendre la main, le plateau, hilare, savait que le message était passé.
Pourquoi ce Débat Nous Parle
Ce moment télévisuel n’était pas seulement divertissant ; il a touché une corde sensible. En France, le football est un miroir de la société. Les débats autour du PSG, de l’OM ou d’autres clubs révèlent des tensions, des fiertés et des identités qui vont bien au-delà du terrain. La question soulevée par Lemoine – doit-on tous soutenir le PSG ? – n’était pas anodine. Elle a forcé chacun à réfléchir à ce que signifie être supporter, à ce que représente un club dans un pays où le sport reste souvent une passion de circonstance.
- Rivalités régionales : OM-PSG, OL-ASSE, des duels qui incarnent des identités locales.
- Culture du résultat : Les Français soutiennent souvent les équipes en fonction de leurs succès.
- Fidélité sacrée : Pour les vrais supporters, changer de camp est une trahison.
En fin de compte, ce débat sur C à vous a fait plus que divertir. Il a rappelé que le football, en France, est un terrain où se jouent des passions profondes, des rivalités historiques et des identités régionales. Mohamed Bouhafsi, en défendant la fidélité au PSG, a parlé au nom de millions de supporters qui vivent leur club comme une famille. Et si Anne-Elisabeth Lemoine a tenté d’ouvrir la porte à un soutien national, elle a vite compris une chose : avec le PSG, on ne rigole pas.
Et Après ?
Ce débat, aussi passionné soit-il, n’est qu’un instant dans la longue histoire du football français. Mais il soulève des questions qui restent pertinentes. Comment construire une culture sportive plus forte en France ? Comment concilier les rivalités locales avec l’ambition de briller en Europe ? Le PSG, avec ses stars et ses moyens, continuera de diviser. Mais une chose est sûre : tant qu’il y aura des supporters, il y aura des débats comme celui-ci, où la passion l’emporte sur tout le reste.
Alors, la prochaine fois que vous regarderez un match du PSG en Ligue des Champions, posez-vous la question : soutenez-vous Paris pour la France, ou restez-vous fidèle à votre club de cœur ? La réponse, comme l’a montré Mohamed Bouhafsi, n’est jamais simple.