Les rues de Majdal Shams, petite ville druze nichée sur le plateau du Golan syrien occupé et annexé par Israël, ont résonné dimanche des chants patriotiques et des cris de joie de ses habitants, galvanisés par la chute spectaculaire du président syrien Bachar al-Assad après plus de cinq décennies de règne sans partage du clan Assad sur la Syrie.
Malgré le déploiement des chars israéliens dans la zone, l’heure est à la fête pour la population locale qui voit dans ce changement de régime l’espoir d’un avenir meilleur. « Nous faisons partie du peuple syrien et nous sommes très heureux aujourd’hui », se félicite Mays Ibrahim, 33 ans. « Nous voulons voir une Syrie libre avec une diversité de gens et d’opinions ».
Un lourd tribut payé sous le règne des Assad
Pendant les longues décennies où Hafez al-Assad puis son fils Bachar ont dirigé la Syrie d’une main de fer, le peuple syrien a « payé un lourd tribut », souligne Mays Ibrahim. Elle espère que le départ du dictateur « mettra fin aux guerres et apportera la paix » dans un pays déchiré par plus de dix ans de conflit fratricide.
Majdal Shams, carrefour entre Syrie, Israël, Liban et Jordanie, compte environ 25 000 habitants israéliens aux côtés de quelque 23 000 Druzes. Cette communauté issue de l’islam se revendique pour la plupart syrienne tout en ayant le statut de résidents en Israël, qui occupe et a annexé une partie du Golan depuis la guerre des Six Jours en 1967, une annexion jamais reconnue par l’ONU.
Les Druzes du Golan, entre espoir et inquiétude
Pour les Druzes du Golan occupé, qui observent depuis plus de dix ans avec inquiétude la guerre civile ravager leur pays d’origine, la chute d’Assad représente à la fois un immense soulagement et une source d’incertitude. Beaucoup ont perdu des proches dans le conflit ou les geôles du régime.
« Nous arrivons à peine à croire que c’est réel », jubile Raya Fakher Aldeen, 42 ans, décrivant sa joie mêlée de larmes lorsqu’elle a appris la nouvelle à l’aube.
Mais malgré l’euphorie, l’inquiétude demeure quant à ce qui va se passer maintenant, alors que des groupes rebelles menés par des islamistes radicaux ont mené l’offensive finale contre le régime. Raya se veut rassurante : « Ce qui s’est passé n’est pas le fait d’un groupe islamiste, c’est le fait du peuple syrien ».
Israël renforce sa présence militaire sur le Golan
De son côté, craignant des débordements, l’armée israélienne a renforcé ses positions sur le plateau du Golan et annoncé avoir pris le contrôle de la zone tampon pour « défendre » les habitants de la région, qu’ils soient Israéliens ou Druzes syriens.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tendu « une main de paix » aux « frères de nos frères druzes en Israël », tout en maintenant ses revendications sur ce territoire stratégique.
Le Golan, une revendication syrienne de longue date
Yasser Khanjar, 46 ans, veut lui envoyer un message clair au président américain Donald Trump, qui avait reconnu en 2019 la souveraineté israélienne sur le Golan occupé : cette terre « appartient toujours à la Syrie ». Il reproche à Assad de ne pas avoir fait de la libération du Golan une priorité et espère que les choses vont changer avec sa chute.
L’avenir du Golan et l’évolution de la situation en Syrie restent cependant très incertains. Si la chute d’Assad représente une lueur d’espoir pour une population syrienne meurtrie par des décennies de dictature et de guerre, le chemin vers une paix durable et une Syrie unie et démocratique s’annonce encore long et semé d’embûches.
Mais en ce jour historique, sur le plateau du Golan occupé, c’est l’heure de célébrer la liberté retrouvée et de rêver à des lendemains meilleurs pour une Syrie trop longtemps déchirée. Les chants et les youyous résonnent, portant l’espoir d’une nation syrienne enfin réconciliée.
Majdal Shams, carrefour entre Syrie, Israël, Liban et Jordanie, compte environ 25 000 habitants israéliens aux côtés de quelque 23 000 Druzes. Cette communauté issue de l’islam se revendique pour la plupart syrienne tout en ayant le statut de résidents en Israël, qui occupe et a annexé une partie du Golan depuis la guerre des Six Jours en 1967, une annexion jamais reconnue par l’ONU.
Les Druzes du Golan, entre espoir et inquiétude
Pour les Druzes du Golan occupé, qui observent depuis plus de dix ans avec inquiétude la guerre civile ravager leur pays d’origine, la chute d’Assad représente à la fois un immense soulagement et une source d’incertitude. Beaucoup ont perdu des proches dans le conflit ou les geôles du régime.
« Nous arrivons à peine à croire que c’est réel », jubile Raya Fakher Aldeen, 42 ans, décrivant sa joie mêlée de larmes lorsqu’elle a appris la nouvelle à l’aube.
Mais malgré l’euphorie, l’inquiétude demeure quant à ce qui va se passer maintenant, alors que des groupes rebelles menés par des islamistes radicaux ont mené l’offensive finale contre le régime. Raya se veut rassurante : « Ce qui s’est passé n’est pas le fait d’un groupe islamiste, c’est le fait du peuple syrien ».
Israël renforce sa présence militaire sur le Golan
De son côté, craignant des débordements, l’armée israélienne a renforcé ses positions sur le plateau du Golan et annoncé avoir pris le contrôle de la zone tampon pour « défendre » les habitants de la région, qu’ils soient Israéliens ou Druzes syriens.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tendu « une main de paix » aux « frères de nos frères druzes en Israël », tout en maintenant ses revendications sur ce territoire stratégique.
Le Golan, une revendication syrienne de longue date
Yasser Khanjar, 46 ans, veut lui envoyer un message clair au président américain Donald Trump, qui avait reconnu en 2019 la souveraineté israélienne sur le Golan occupé : cette terre « appartient toujours à la Syrie ». Il reproche à Assad de ne pas avoir fait de la libération du Golan une priorité et espère que les choses vont changer avec sa chute.
L’avenir du Golan et l’évolution de la situation en Syrie restent cependant très incertains. Si la chute d’Assad représente une lueur d’espoir pour une population syrienne meurtrie par des décennies de dictature et de guerre, le chemin vers une paix durable et une Syrie unie et démocratique s’annonce encore long et semé d’embûches.
Mais en ce jour historique, sur le plateau du Golan occupé, c’est l’heure de célébrer la liberté retrouvée et de rêver à des lendemains meilleurs pour une Syrie trop longtemps déchirée. Les chants et les youyous résonnent, portant l’espoir d’une nation syrienne enfin réconciliée.