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Liberté De La Presse En Israël : L’Opposition Tire La Sonnette D’Alarme

La liberté de la presse en Israël est-elle en danger ? Le chef de l'opposition tire la sonnette d'alarme face à une série de mesures gouvernementales inquiétantes. Quelles sont ces mesures et quelles conséquences pour les médias du pays ? Découvrez les détails d'une situation préoccupante qui fait débat...

La liberté de la presse en Israël est-elle en péril ? C’est ce que semble penser le chef de l’opposition Yaïr Lapid, qui a exprimé mercredi ses vives inquiétudes quant à une série de propositions gouvernementales qui risquent selon lui de restreindre encore davantage la liberté des médias dans le pays. Lors d’une réunion d’urgence au Parlement, l’ancien Premier ministre a tiré la sonnette d’alarme.

Une chute inquiétante dans le classement mondial de la liberté de la presse

M. Lapid a souligné qu’depuis la formation du gouvernement actuel en 2022, Israël a dégringolé de 15 places dans le classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Un constat alarmant qui témoigne d’une dégradation rapide de la situation des médias dans le pays.

Selon le chef de l’opposition, le gouvernement ne souhaite pas un paysage médiatique équilibré, mais aspire à avoir « des médias comme en Hongrie, comme en Russie, apeurés, soumis, superficiels ». Une accusation grave qui laisse entrevoir un avenir sombre pour le pluralisme de l’information en Israël.

Une « attaque planifiée venant d’en haut »

M. Lapid, lui-même ancien journaliste avant de se lancer en politique, a dressé la liste des différentes mesures et projets de loi gouvernementaux qu’il qualifie d' »attaque planifiée venant d’en haut » contre la liberté de la presse. Parmi ceux-ci :

  • Un projet de loi permettant au ministre des Communications de déterminer la méthode de mesure des audiences des chaînes de télévision du pays
  • Une loi déjà votée en lecture préliminaire visant à privatiser la société de radiodiffusion publique et la station de radio de l’armée
  • La décision du gouvernement de couper tout lien avec le quotidien de gauche Haaretz, très critique de sa politique
  • Le vote pour fermer le média qatari Al Jazeera, qualifié de porte-parole du Hamas

Haaretz et Al Jazeera dans le viseur

Le quotidien Haaretz, l’un des plus anciens du pays, paie un lourd tribut pour son regard critique sur l’action du gouvernement. L’État a décidé de couper les ponts, annonçant qu’il ne diffuserait plus aucun message public ni campagne de publicité dans ses pages.

Une sanction qui fait suite à des propos polémiques de son rédacteur en chef lors d’un colloque à Londres fin octobre, où il avait appelé à des « sanctions » contre Israël et dénoncé la poursuite de la guerre à Gaza contre le Hamas.

De son côté, la chaîne qatarie Al Jazeera a carrément été interdite en mai dernier, accusée par le gouvernement d’être un porte-voix du mouvement islamiste palestinien Hamas suite à des attaques contre le sud d’Israël. Une mesure radicale qui soulève de nombreuses questions.

D’autres lois « encore plus dangereuses » à venir ?

Si M. Lapid n’a pas évoqué les restrictions imposées spécifiquement aux médias étrangers, il a tout de même mis en garde : « si cette législation actuelle passe sans résistance, une vague de lois encore plus dangereuses suivra ». Un avertissement qui en dit long sur la pente glissante sur laquelle se trouve actuellement Israël en matière de liberté de la presse.

Face à ces accusations, le ministre des Communications Shlomo Kahri a démenti toute volonté du gouvernement de museler les médias. Selon lui, l’objectif est au contraire de favoriser la diversité en ouvrant le marché à une plus grande concurrence. Un argument qui ne convainc visiblement pas l’opposition.

Une situation préoccupante à surveiller de près

Au vu des différentes mesures prises et envisagées par le gouvernement israélien ces derniers mois, il est clair que la liberté de la presse dans le pays est soumise à rude épreuve. Si certains justifient ces décisions par des impératifs de sécurité ou de concurrence, d’autres y voient une dérive autoritaire inquiétante.

Comme le souligne Yaïr Lapid, c’est tout l’équilibre du paysage médiatique israélien qui est en jeu. À trop vouloir le contrôler et le formater, le gouvernement risque de porter un coup fatal au pluralisme de l’information, pourtant essentiel en démocratie.

Il est donc crucial que la société civile et les défenseurs de la liberté d’expression restent vigilants et continuent à dénoncer toute atteinte à ce droit fondamental. Car comme le disait si bien Albert Camus, « la presse libre peut être bonne ou mauvaise, mais, certainement, sans liberté, la presse ne sera jamais autre chose que mauvaise ». Espérons qu’Israël saura entendre cet avertissement avant qu’il ne soit trop tard.

Selon le chef de l’opposition, le gouvernement ne souhaite pas un paysage médiatique équilibré, mais aspire à avoir « des médias comme en Hongrie, comme en Russie, apeurés, soumis, superficiels ». Une accusation grave qui laisse entrevoir un avenir sombre pour le pluralisme de l’information en Israël.

Une « attaque planifiée venant d’en haut »

M. Lapid, lui-même ancien journaliste avant de se lancer en politique, a dressé la liste des différentes mesures et projets de loi gouvernementaux qu’il qualifie d' »attaque planifiée venant d’en haut » contre la liberté de la presse. Parmi ceux-ci :

  • Un projet de loi permettant au ministre des Communications de déterminer la méthode de mesure des audiences des chaînes de télévision du pays
  • Une loi déjà votée en lecture préliminaire visant à privatiser la société de radiodiffusion publique et la station de radio de l’armée
  • La décision du gouvernement de couper tout lien avec le quotidien de gauche Haaretz, très critique de sa politique
  • Le vote pour fermer le média qatari Al Jazeera, qualifié de porte-parole du Hamas

Haaretz et Al Jazeera dans le viseur

Le quotidien Haaretz, l’un des plus anciens du pays, paie un lourd tribut pour son regard critique sur l’action du gouvernement. L’État a décidé de couper les ponts, annonçant qu’il ne diffuserait plus aucun message public ni campagne de publicité dans ses pages.

Une sanction qui fait suite à des propos polémiques de son rédacteur en chef lors d’un colloque à Londres fin octobre, où il avait appelé à des « sanctions » contre Israël et dénoncé la poursuite de la guerre à Gaza contre le Hamas.

De son côté, la chaîne qatarie Al Jazeera a carrément été interdite en mai dernier, accusée par le gouvernement d’être un porte-voix du mouvement islamiste palestinien Hamas suite à des attaques contre le sud d’Israël. Une mesure radicale qui soulève de nombreuses questions.

D’autres lois « encore plus dangereuses » à venir ?

Si M. Lapid n’a pas évoqué les restrictions imposées spécifiquement aux médias étrangers, il a tout de même mis en garde : « si cette législation actuelle passe sans résistance, une vague de lois encore plus dangereuses suivra ». Un avertissement qui en dit long sur la pente glissante sur laquelle se trouve actuellement Israël en matière de liberté de la presse.

Face à ces accusations, le ministre des Communications Shlomo Kahri a démenti toute volonté du gouvernement de museler les médias. Selon lui, l’objectif est au contraire de favoriser la diversité en ouvrant le marché à une plus grande concurrence. Un argument qui ne convainc visiblement pas l’opposition.

Une situation préoccupante à surveiller de près

Au vu des différentes mesures prises et envisagées par le gouvernement israélien ces derniers mois, il est clair que la liberté de la presse dans le pays est soumise à rude épreuve. Si certains justifient ces décisions par des impératifs de sécurité ou de concurrence, d’autres y voient une dérive autoritaire inquiétante.

Comme le souligne Yaïr Lapid, c’est tout l’équilibre du paysage médiatique israélien qui est en jeu. À trop vouloir le contrôler et le formater, le gouvernement risque de porter un coup fatal au pluralisme de l’information, pourtant essentiel en démocratie.

Il est donc crucial que la société civile et les défenseurs de la liberté d’expression restent vigilants et continuent à dénoncer toute atteinte à ce droit fondamental. Car comme le disait si bien Albert Camus, « la presse libre peut être bonne ou mauvaise, mais, certainement, sans liberté, la presse ne sera jamais autre chose que mauvaise ». Espérons qu’Israël saura entendre cet avertissement avant qu’il ne soit trop tard.

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