La situation des droits humains au Niger suscite l’inquiétude de la communauté internationale. Trois éminentes organisations non gouvernementales, Amnesty International, Human Rights Watch (HRW) et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), ont appelé lundi les autorités militaires nigériennes à libérer « immédiatement » Moussa Tchangari, un « éminent militant de la société civile » arrêté la semaine dernière.
Un Militant Victime de la Répression Générale
Selon ces ONG, l’arrestation de Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens (AEC), semble s’inscrire dans le cadre d’une « répression généralisée menée par les autorités nigériennes contre l’opposition politique, les médias et la dissidence pacifique » depuis la prise de pouvoir par le général Abdourahamane Tiani lors du putsch de juillet 2023.
Moussa Tchangari est la dernière victime en date de la campagne menée par le gouvernement nigérien pour écraser toute critique de ses politiques et pratiques.
Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale de HRW sur le Sahel
Conditions d’Arrestation Déplorables
D’après le témoignage de son épouse, Moussa Tchangari a été emmené sans mandat d’arrêt par « trois hommes armés en civil se présentant comme des policiers ». Transféré dans les locaux du Service central de lutte contre le terrorisme à Niamey, il fait face à de lourdes accusations :
- Apologie du terrorisme
- Atteinte à la sûreté de l’État
- Association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme
Son avocat, Maître Rabiou Mamane, a déploré avoir « dû se battre pour voir son client » et dénoncé le non-respect de l’état de droit au Niger, pays en proie à une crise politique majeure.
Critiques Légitimes Réprimées
Peu avant son arrestation, Moussa Tchangari avait publiquement critiqué la décision de la junte de retirer leurs licences à deux ONG humanitaires et la création d’une base de données controversée sur le terrorisme. Des prises de position qui semblent être à l’origine des mesures de rétorsion à son encontre.
Appel à la Libération des Détenus Politiques
Au-delà du cas de ce militant respecté, Amnesty International, HRW et la FIDH s’alarment de la « détention arbitraire » par les militaires putschistes de l’ancien président Mohamed Bazoum, de son épouse, ainsi que d’au moins 30 membres du gouvernement renversé. Elles réclament la libération de tous ces prisonniers politiques.
La communauté internationale reste très attentive à l’évolution de la situation au Niger. Ce pays stratégique de la région sahélienne ne doit pas sombrer dans un cycle de répression et de violations des droits fondamentaux. Le respect de l’état de droit et la protection des voix dissidentes sont essentiels pour sortir de l’impasse politique actuelle.
Au-delà du cas de ce militant respecté, Amnesty International, HRW et la FIDH s’alarment de la « détention arbitraire » par les militaires putschistes de l’ancien président Mohamed Bazoum, de son épouse, ainsi que d’au moins 30 membres du gouvernement renversé. Elles réclament la libération de tous ces prisonniers politiques.
La communauté internationale reste très attentive à l’évolution de la situation au Niger. Ce pays stratégique de la région sahélienne ne doit pas sombrer dans un cycle de répression et de violations des droits fondamentaux. Le respect de l’état de droit et la protection des voix dissidentes sont essentiels pour sortir de l’impasse politique actuelle.