La tension est à son comble au Moyen-Orient alors que de nouvelles frappes aériennes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iranien, vendredi matin. Selon l’agence nationale libanaise (ANI), au moins dix frappes ont été recensées dans la nuit, provoquant de fortes explosions et d’épaisses volutes de fumée.
Négociations diplomatiques en cours
Ces bombardements interviennent alors que des émissaires américains sont venus en Israël jeudi afin de tenter d’avancer vers un cessez-le-feu, après plus d’un mois de guerre entre l’État hébreu et le mouvement islamiste libanais. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a souligné lors de cette rencontre qu’une trêve avec le Hezbollah devait garantir la sécurité de son pays.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a affirmé que les discussions avaient “bien progressé” mais qu’il restait “du travail à faire”. Il a appelé à une “solution diplomatique, y compris via un cessez-le-feu”, à quelques jours d’une élection présidentielle déterminante aux États-Unis.
L’Iran promet une réponse “brutale”
Face à cette escalade, l’Iran, principal soutien du Hezbollah, a promis une riposte “brutale” à l’attaque israélienne. Selon une source proche du dossier, Téhéran chercherait à renforcer les capacités militaires du mouvement chiite libanais pour lui permettre de frapper le territoire israélien.
“Le régime sioniste paiera le prix de ses agressions répétées”, a déclaré un haut responsable iranien sous couvert d’anonymat.
Inquiétudes internationales
La communauté internationale s’alarme de cette nouvelle flambée de violence qui fait craindre une généralisation du conflit à l’ensemble de la région. L’ONU a appelé “toutes les parties à la plus grande retenue” et à “cesser immédiatement les hostilités”.
Plusieurs pays, dont la France, ont proposé leur médiation pour tenter de ramener le calme. Mais les efforts diplomatiques semblent pour l’instant insuffisants face à la détermination des belligérants.
Un lourd bilan humain
Depuis le début des affrontements le mois dernier, le conflit a fait plus de 200 morts, en majorité des civils libanais, et des centaines de milliers de déplacés. De nombreuses infrastructures civiles, comme des hôpitaux ou des écoles, ont été endommagées ou détruites par les bombardements.
Des ONG dénoncent de possibles “crimes de guerre” et réclament l’ouverture d’une enquête internationale indépendante. Mais dans ce contexte de guerre ouverte, les chances de voir les responsables répondre de leurs actes semblent minces.
Vers une escalade incontrôlable ?
Malgré les appels au calme, beaucoup craignent un engrenage fatal qui pourrait embraser tout le Moyen-Orient. Si le Hezbollah venait à riposter massivement aux frappes israéliennes, une confrontation directe avec l’Iran, puissance régionale, deviendrait un scénario de plus en plus probable.
Dans ce contexte explosif, seule une intense activité diplomatique associant toutes les parties semble en mesure d’éviter le pire. Mais le temps presse et chaque nouvelle frappe réduit un peu plus les chances d’une désescalade. Le Moyen-Orient retient son souffle, suspendu aux prochains développements de cette crise aux multiples implications.