Cessez-le-feu au Liban : un équilibre précaire sous haute surveillance internationale. Alors que les armes s’étaient temporairement tues suite à un accord de trêve entre Israël et le Hezbollah, les tensions ressurgissent. Une escalade qui inquiète la communauté internationale, et en premier lieu la France. Le président Emmanuel Macron est monté au créneau, appelant sans détour à stopper « immédiatement » toutes les actions qui « contreviennent » au cessez-le-feu.
Violations du cessez-le-feu : Israël et le Hezbollah pointés du doigt
Malgré l’entrée en vigueur de la trêve, les accusations de violations fusent des deux côtés. Israël a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban, une première depuis le début du cessez-le-feu. Une action fermement condamnée par l’armée libanaise, qui a accusé l’État hébreu d’avoir violé « à plusieurs reprises » l’accord.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a brandi la menace d’une « guerre intensive » en cas de violation de la trêve par le Hezbollah. Un avertissement qui fait craindre une reprise des hostilités à grande échelle.
La France s’engage aux côtés des Forces armées libanaises
Face à ces tensions, la France réaffirme son soutien au Liban. Lors d’entretiens téléphoniques avec les dirigeants libanais, Emmanuel Macron a souligné « l’engagement de la France à apporter son soutien aux Forces armées libanaises ». Un appui qui se concrétisera tant au niveau national que dans le cadre de la FINUL, la Force intérimaire des Nations unies au Liban.
L’armée libanaise, qui a commencé à déployer troupes et blindés dans le sud du pays, joue un rôle clé pour stabiliser la situation. Mais sa tâche s’annonce ardue face aux tensions persistantes entre Israël et le Hezbollah.
Crise politique au Liban : l’urgence d’une élection présidentielle
Au-delà du cessez-le-feu, le Liban est enlisé dans une profonde crise politique depuis plus de deux ans. Un blocage qui paralyse les institutions et entrave les réformes nécessaires à la stabilité du pays. Emmanuel Macron a insisté sur « la nécessité pour tous les acteurs libanais de trouver une voie pour sortir de la crise ».
Dans ce contexte, l’élection d’un nouveau président apparaît comme une étape cruciale. Selon le système confessionnel libanais, ce poste est réservé à un chrétien maronite. Le président de la Chambre des députés Nabih Berri a convoqué une session du Parlement le 9 janvier pour procéder à ce scrutin décisif.
Il est fondamental qu’une élection présidentielle puisse se tenir afin de permettre la nomination d’un gouvernement capable de rassembler les Libanais et de mener les réformes nécessaires à la stabilité et à la sécurité du Liban.
Emmanuel Macron
Parmi les candidats potentiels, le nom du commandant en chef de l’armée Joseph Aoun circule avec insistance. Son mandat vient d’être prolongé d’un an, un signe de confiance alors que l’institution militaire s’impose comme un rempart face aux troubles.
Le Liban face à des défis multiples
Au-delà de la présidentielle, le Liban doit s’attaquer à de nombreux défis :
- Mettre fin aux ingérences étrangères
- Endiguer la crise économique et financière
- Restaurer la confiance des citoyens dans les institutions
- Entreprendre les réformes structurelles indispensables
Un chantier titanesque qui nécessitera l’engagement de toutes les forces vives du pays, ainsi qu’un soutien international concerté. La France, par la voix d’Emmanuel Macron, a affiché sa détermination à épauler le Liban dans cette tâche. Mais il revient avant tout aux acteurs libanais de saisir cette main tendue pour construire un avenir apaisé et prospère.
Le chemin sera long et semé d’embûches. Mais avec une volonté politique sincère et le soutien de ses partenaires, le Liban a les moyens de surmonter cette épreuve et de retrouver sa place comme phare de stabilité et de diversité au Moyen-Orient. Un espoir que la communauté internationale doit à tout prix entretenir, pour le bien du Liban et de toute la région.