Alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah fait rage au Liban depuis maintenant un an, la communauté internationale se mobilise pour tenter de trouver une issue diplomatique. Réunis près de Rome, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont exprimé mardi leur soutien à « un cessez-le-feu immédiat » entre les deux parties, estimant qu’il est « temps de parvenir à une solution diplomatique ».
Dans un communiqué final publié à l’issue de leur rencontre, les chefs de la diplomatie du groupe des sept pays les plus industrialisés saluent « les efforts diplomatiques déployés » pour mettre fin aux violences qui ravagent le pays du Cèdre. Cette prise de position intervient alors même que le cabinet de sécurité israélien se réunit ce mardi après-midi pour discuter d’un possible cessez-le-feu, les États-Unis évoquant un accord proche.
Intensification des bombardements malgré les appels au calme
Pourtant, sur le terrain, les armes continuent de parler. Alors que les efforts diplomatiques s’accélèrent, Israël multiplie les frappes sur les fiefs du Hezbollah, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, à nouveau visée ce mardi après un appel à évacuer. La veille, au moins 31 personnes avaient été tuées à travers le pays, selon les autorités libanaises.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a d’ores et déjà prévenu que son pays agirait « avec force » en cas de violation d’un éventuel accord de cessez-le-feu. « Si vous n’agissez pas, nous le ferons, et avec force », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec la coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.
Une guerre qui s’étend
Initialement circonscrit à la bande de Gaza, où il oppose depuis octobre 2023 Israël au Hamas, le conflit s’est étendu en septembre dernier au Liban voisin. Depuis un an, l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, échangent régulièrement des tirs de part et d’autre de la frontière.
Ces affrontements ont poussé des dizaines de milliers de civils à fuir les régions frontalières du nord d’Israël et du sud du Liban. Une situation humanitaire préoccupante qui pousse la communauté internationale à intensifier sa médiation pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu durable et une reprise des négociations.
Le spectre d’une escalade incontrôlable
Car au-delà des souffrances infligées aux populations, c’est bien le risque d’un embrasement régional qui inquiète. Israël et le Liban restent officiellement en état de guerre depuis le conflit de 2006, et le fragile équilibre qui prévalait jusqu’alors menace aujourd’hui de voler en éclats.
Dans ce contexte, l’appel du G7 à un « cessez-le-feu immédiat » et à une « solution diplomatique » apparaît comme un signal fort, même s’il reste à voir si les différents protagonistes sauront entendre raison. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si la voie de la désescalade l’emporte, ou si au contraire la région bascule un peu plus dans une spirale guerrière aux conséquences imprévisibles.
Une chose est sûre : sans un engagement résolu de la communauté internationale, le Liban risque de sombrer un peu plus chaque jour dans un chaos dont il aura ensuite toutes les peines à se relever. Un scénario catastrophe que personne ne peut souhaiter, et qui impose à chacun de prendre ses responsabilités pour faire taire les armes et renouer le fil du dialogue.