Au petit matin, un grondement déchire le silence dans un village du sud du Liban. Une frappe, rapide et précise, vient de frapper Taybeh, près de la frontière israélienne. Un homme y a perdu la vie, selon les autorités locales. Malgré un cessez-le-feu signé il y a quelques mois, la paix semble bien fragile dans cette région marquée par des décennies de tensions.
Une Paix Sous Tension au Liban
Le conflit entre Israël et le Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l’Iran, ne semble pas prêt de s’éteindre. Les frappes israéliennes, comme celle de ce lundi, continuent de semer la mort et la peur. Pourtant, un accord de cessez-le-feu, conclu le 27 novembre dernier, devait ramener le calme. Alors, pourquoi la violence persiste-t-elle ?
Que s’est-il passé à Taybeh ?
D’après une source proche des autorités libanaises, un drone israélien a ciblé le village de Taybeh tôt ce lundi. L’attaque a coûté la vie à un habitant, pris au piège de cette guerre qui ne dit plus son nom. L’armée israélienne, interrogée, a répondu qu’elle examinait les faits, sans confirmer ni infirmer son implication immédiate.
La frappe a provoqué la mort d’un citoyen dans une zone où la paix était censée régner.
– Source officielle libanaise
Cet événement n’est pas isolé. La veille, deux autres personnes ont péri dans une frappe similaire dans le sud du pays. Les autorités israéliennes ont alors justifié leur action en affirmant viser des membres du Hezbollah accusés de reconstruire des infrastructures militaires. Mais les forces libanaises ont contredit cette version, assurant qu’aucun équipement militaire n’était présent sur place.
Un Cessez-le-Feu en Papier ?
L’accord de cessez-le-feu, signé fin novembre, prévoyait des règles claires : l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU devaient être les seules forces présentes dans le sud du Liban. Le Hezbollah, lui, devait se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière, et démanteler ses installations militaires. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre.
- Des frappes israéliennes régulières malgré l’accord.
- Des accusations de violations répétées de part et d’autre.
- Une population civile prise en étau, sans répit.
Dimanche soir, des bâtiments préfabriqués, abritant des habitants déplacés par les combats, ont été touchés à Naqoura, un village frontalier. Ces actes soulignent une vérité brutale : le cessez-le-feu n’a pas mis fin aux hostilités, il les a simplement ralenties.
Le Hezbollah dans le Viseur
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, le Hezbollah a multiplié les attaques contre Israël depuis son bastion au sud du Liban. Ces actions, menées en soutien au Hamas, ont poussé Israël à riposter avec force. En septembre 2024, les bombardements israéliens se sont intensifiés, visant les fiefs du mouvement chiite et faisant plus de 4 000 victimes.
Une représentante américaine, en visite au Liban ce dimanche, a appelé les autorités locales à accélérer le désarmement du Hezbollah. Selon elle, seule une application stricte de l’accord pourra mettre fin à cette spirale de violence.
Nous exhortons le gouvernement à désarmer le Hezbollah et toutes les milices.
– Une émissaire américaine sur une chaîne locale
Une Population au Bord du Gouffre
Pour les habitants du sud du Liban, chaque journée est une lutte pour la survie. Les maisons détruites, les familles déplacées et les pertes humaines s’accumulent. Les frappes, qu’elles visent des cibles militaires ou non, laissent derrière elles un paysage de désolation.
Événement | Date | Victimes |
Frappe à Taybeh | Lundi matin | 1 mort |
Frappe dans le Sud | Dimanche | 2 morts |
Guerre totale | Depuis sept. 2024 | +4 000 morts |
Ce tableau, aussi froid soit-il, ne traduit pas la peur et l’incertitude qui règnent. Les habitants, pris entre deux feux, se demandent combien de temps cette situation pourra durer.
Pourquoi Israël Continue-t-il ?
Pour Israël, la menace du Hezbollah reste bien réelle. Malgré les pertes subies par le mouvement – notamment la quasi-destruction de sa direction –, ses capacités militaires inquiètent toujours. Les frappes, comme celles de ce week-end, viseraient à empêcher toute tentative de réorganisation.
Mais cette stratégie a un coût. Chaque attaque renforce la défiance entre les deux camps et fragilise un peu plus l’accord de paix. Les civils, eux, paient le prix fort, coincés dans un conflit qui dépasse leurs frontières.
Vers une Nouvelle Escalade ?
Alors que les tensions montent, une question se pose : le cessez-le-feu tiendra-t-il ? Les appels internationaux au calme se multiplient, mais sur le terrain, les drones et les roquettes parlent plus fort que les diplomates. Le sud du Liban, déjà ravagé, risque de sombrer davantage.
Un fragile espoir de paix s’effrite sous les décombres.
Les prochains jours seront cruciaux. Si le Hezbollah riposte, comme il l’a souvent fait par le passé, la région pourrait basculer dans une nouvelle phase de guerre ouverte. Et au milieu de ce chaos, une population épuisée attend des réponses qui ne viennent pas.