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L’hymne d’Apollon revisité pour la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024

Un moment magique et intemporel : la réinterprétation de l'hymne d'Apollon, vieux de plus de 2000 ans, a ébloui le public lors de la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024. Découvrez l'histoire fascinante de ce chant antique et sa renaissance...

Dimanche soir, lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les spectateurs du Stade de France ont été transportés dans un voyage musical intemporel. L’hymne d’Apollon, un chant grec antique vieux de plus de deux mille ans, a résonné dans l’enceinte, réinterprété par le pianiste Alain Roche et le ténor Benjamin Bernheim. Cette performance unique a marqué la fin de quinze jours de compétition olympique, tout en rendant hommage à l’héritage culturel de la Grèce antique.

Un chant millénaire ressuscité

L’hymne d’Apollon fait partie des « hymnes delphiques », interprétés à Delphes, dans le centre de la Grèce, en 128-127 avant notre ère. Ces partitions, gravées sur des fragments de marbre d’un mur de temple, ont été mises au jour par des archéologues français de l’École d’Athènes en 1892 et 1893. Le compositeur Gabriel Fauré, aidé des philologues Henri Weil et Théodore Reinach, a ensuite harmonisé ce chant sous le titre Hymne à Apollon.

La première interprétation de cette version remonte à 1894, lors du congrès à Paris qui a consacré l’invention des Jeux olympiques modernes. Plus d’un siècle plus tard, l’Hymne d’Apollon a été réorchestré par le compositeur Victor Le Masne pour la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024. Cette nouvelle version, plus courte et avec une tonalité plus élevée, laisse davantage de place au piano et intègre plus de pauses dans le chant.

Une performance en lévitation

La mise en scène de cette interprétation a surpris et émerveillé le public. Alain Roche, au piano, était suspendu à la verticale, tandis que Benjamin Bernheim, le ténor, chantait à ses côtés. Le pianiste jouait dans une position inhabituelle, vêtu d’un costume constitué de bandes VHS. Pour le chanteur lyrique, se produire devant 80 000 personnes avec un micro était une expérience inédite :

J’ai eu la possibilité de chanter comme je le fais à l’opéra, sans changer de style. C’est une chance énorme.

– Benjamin Bernheim

Un moment magique et intemporel

Cette réinterprétation de l’Hymne d’Apollon a créé un moment suspendu dans le temps, mêlant héritage antique et modernité. Benjamin Bernheim a commenté :

Il fallait un air qui touche le public populaire, en respectant notre héritage du passé, la Grèce antique et Gabriel Fauré. Le résultat m’a beaucoup plu. C’était un moment magique.

– Benjamin Bernheim

La cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024 restera gravée dans les mémoires, non seulement pour les exploits sportifs, mais aussi pour cette parenthèse musicale intemporelle. L’hymne d’Apollon, témoin de la richesse culturelle de la Grèce antique, a trouvé une nouvelle vie grâce à cette réinterprétation audacieuse et émouvante. Un hommage vibrant à l’esprit olympique et à la puissance intemporelle de la musique.

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