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L’horreur dans les foyers malaisiens : 355 arrestations

Un scandale sans précédent ébranle la Malaisie. La police a arrêté 355 personnes impliquées dans l'exploitation d'enfants dans des foyers d'accueil. Les détails glaçants de cette affaire qui...

Un frisson parcourt la Malaisie alors qu’une opération policière d’envergure vient de mettre au jour un réseau tentaculaire d’exploitation d’enfants. Pas moins de 355 personnes ont été appréhendées dans le cadre de cette enquête qui a révélé l’existence de véritables « foyers de l’horreur », théâtres d’agressions physiques et sexuelles sur des centaines de mineurs vulnérables.

Un conglomérat islamique au cœur du scandale

Les suspects, dont le PDG Nasiruddin Ali, sont tous liés à la Global Ikhwan Services and Business Holding (GISB), un puissant conglomérat islamique. Ce dernier est soupçonné non seulement d’avoir géré ces foyers où sévissaient les bourreaux, mais également d’entretenir des liens avec la secte islamiste interdite Al-Arqam, aujourd’hui disparue.

Une opération d’envergure nationale

Pour démanteler ce réseau, les forces de l’ordre ont mené des descentes simultanées dans pas moins de 82 lieux à travers le pays : centres d’accueil, établissements de santé, entreprises, écoles religieuses et même résidences privées. Un déploiement massif qui témoigne de l’ampleur de l’affaire et de la détermination des autorités à y mettre un terme.

“Il s’agit certainement de l’un des plus vastes scandales de maltraitance d’enfants que notre pays ait connu. Nous ne ménagerons aucun effort pour que les coupables répondent de leurs actes devant la justice.”

– L’inspecteur général de la police Razarudin Husain

Des victimes par centaines

Le bilan est effroyable : 186 enfants ont pu être secourus lors de cette vaste opération. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait pour la plupart des enfants de membres de la GISB. Au total, ce sont plus de 400 mineurs qui auraient subi les sévices de leurs bourreaux dans ces foyers de l’horreur.

Face à l’onde de choc provoquée par ces révélations, la GISB a d’abord tenté de nier en bloc, affirmant ne pas gérer les centres incriminés. Mais devant l’accumulation des preuves, Nasiruddin Ali a fini par reconnaître l’existence de violences sexuelles, tout en rejetant les accusations d’un système de violences de masse.

La traque continue

Les autorités, elles, sont formelles : l’horreur était systémique dans les foyers gérés par la GISB. Et l’enquête est loin d’être terminée. Déjà, les avoirs du conglomérat, estimés à 124 000 dollars, ont été gelés. La police est déterminée à remonter l’ensemble de la chaîne de responsabilités et à ce que chaque coupable soit traduit en justice.

Ce scandale sans précédent jette une lumière crue sur les failles béantes du système de protection de l’enfance en Malaisie. Alors que le pays est sous le choc, les appels se multiplient pour renforcer drastiquement les contrôles sur les foyers d’accueil et s’assurer que plus jamais une telle horreur ne puisse se reproduire.

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