Un raid israélien d’ampleur a frappé dimanche un hôpital du nord de la bande de Gaza, faisant une vingtaine de morts parmi les combattants palestiniens et mettant l’établissement « hors service » selon l’OMS. Cette attaque intervient dans le cadre de l’offensive militaire israélienne lancée il y a plus d’un an contre le territoire palestinien.
L’hôpital Kamal Adwan visé, des dizaines de « terroristes » arrêtés
D’après un communiqué de l’armée israélienne, environ 20 combattants palestiniens ont été tués lors de l’opération menée sur l’hôpital Kamal Adwan. L’établissement était selon Israël utilisé comme « centre de commandement » par le mouvement Hamas. Plus de 240 membres du Hamas et du Jihad islamique ont été arrêtés et transférés en Israël pour interrogatoire.
L’armée souligne qu’il s’agit d’une des plus importantes opérations antiterroristes depuis le début du conflit en octobre 2023. Elle accuse certains combattants d’avoir tenté de se faire passer pour des patients ou de se cacher dans des ambulances.
L’hôpital « hors service », un coup dur pour Gaza
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le raid israélien a mis « hors service » l’hôpital Kamal Adwan, qui était le dernier grand établissement de santé encore opérationnel dans le nord de la bande de Gaza. Ce territoire est dévasté par plus d’un an de guerre, faisant craindre une aggravation de la crise humanitaire.
Il s’agit de l’une des plus larges opérations visant des terroristes menées à un même endroit depuis le début de la guerre.
Armée israélienne
Israël dénonce l’utilisation d’hôpitaux par le Hamas, ce que le mouvement dément
Les autorités israéliennes accusent régulièrement le mouvement Hamas de se servir des hôpitaux comme bases arrières pour préparer et lancer des attaques, ce que ce dernier conteste. Le Hamas et Israël se rejettent mutuellement la responsabilité des victimes civiles dans ce conflit qui perdure.
Lourd bilan depuis le début de la guerre en octobre 2023
D’après le décompte de l’armée, 392 militaires israéliens ont perdu la vie dans les combats depuis le déclenchement de la guerre il y a plus d’un an, en réponse à une attaque inédite du Hamas en Israël. Côté palestinien, le bilan est encore plus lourd avec plus de 45 500 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.
Ce raid meurtrier sur un hôpital, infrastructures civiles parmi les plus fragiles, souligne la complexité et la brutalité du conflit israélo-palestinien. Il soulève une nouvelle fois la question du respect du droit international humanitaire et de la protection des populations prises au piège de cette guerre qui n’en finit pas.