Stupeur et soulagement dans le monde de l’escrime ! Alors que le légendaire Challenge Monal, épreuve de Coupe du monde d’épée hommes organisée en France depuis 1938, était sur le point de rendre son dernier souffle suite à une nouvelle règle de la Fédération Internationale d’Escrime, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra vient de réaliser un coup d’éclat en arrachant son maintien au calendrier.
Une compétition mythique sauvée des eaux
Véritable institution dans l’escrime tricolore, le Challenge Monal était pourtant condamné par une directive de la FIE imposant à chaque pays un maximum de deux compétitions seniors internationales, contre trois jusqu’à présent. La France, qui accueille déjà une étape de Coupe du monde de fleuret et de sabre, devait renoncer à son épreuve d’épée masculine.
Le couperet est tombé le 17 mai pour la ville de Saint-Maur-des-Fossés et son club organisateur, la VGA, qui venaient de reprendre le flambeau de cette compétition historique. Un crève-cœur pour les bénévoles investis et les collectivités engagées financièrement, comme l’a exprimé le maire Sylvain Berrios.
La ministre des Sports monte au créneau
Alertée lors de son passage au Challenge Monal le 18 mai, Amélie Oudéa-Castéra s’est immédiatement saisie du dossier. Déterminée à préserver ce joyau de l’escrime française, elle a multiplié les tractations en coulisses pour infléchir la décision de la FIE.
Plusieurs d’entre nous avons œuvré pour cette juste reconnaissance de la discipline d’excellence qu’est l’escrime en France et de l’engagement de nos clubs et collectivités.
– Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports
Et les efforts de la ministre ont payé ! Ce lundi, elle a annoncé triomphalement que les trois épreuves internationales d’escrime organisées dans l’Hexagone, dont le fameux Challenge Monal, étaient finalement maintenues en 2024. Un ouf de soulagement pour tout un écosystème.
Une victoire pour l’excellence de l’escrime française
Au-delà de la survie d’une épreuve emblématique, ce revirement obtenu par Amélie Oudéa-Castéra constitue une véritable reconnaissance du savoir-faire et du dynamisme des clubs et collectivités tricolores en matière d’organisation de grands événements d’escrime.
Discipline phare de l’excellence sportive française, l’escrime conserve ainsi un ancrage fort dans le paysage international avec pas moins de trois étapes majeures disputées chaque année sur notre sol :
- Le Grand Prix de sabre hommes et femmes d’Orléans en novembre
- La Coupe du monde de fleuret hommes et femmes de Paris en janvier
- Et bien sûr l’historique Coupe du monde d’épée hommes, le Challenge Monal, en mai à Saint-Maur-des-Fossés
Autant de rendez-vous incontournables pour les meilleurs escrimeurs de la planète, mais aussi de fantastiques vitrines pour ce sport encore trop méconnu qui passionne pourtant les foules lorsqu’il se dévoile au plus grand nombre.
Un signal fort à un an des JO de Paris
En cette année pré-olympique, à moins de 15 mois des Jeux de Paris 2024 où l’escrime française vise une razzia de médailles, la décision arrachée par la ministre des Sports revêt une portée hautement symbolique.
Elle envoie un message clair : la France est une terre d’excellence et d’engouement pour cette discipline spectaculaire et envoûtante. Nos clubs, nos bénévoles, nos collectivités sont pleinement mobilisés pour lui offrir les plus belles scènes.
En sauvant le mythique Challenge Monal, en préservant l’art de vivre à la française qui fait le charme unique de nos compétitions, Amélie Oudéa-Castéra pose un acte fort. Un acte dont les retombées, on l’espère, rejailliront sur la dynamique de nos escrimeurs à l’approche de leur défi olympique.
