Une véritable tempête politique s’est abattue sur l’Assemblée nationale après qu’une proposition de loi des plus controversées ait été déposée par la France insoumise (LFI) ce mardi. Le texte, visant ni plus ni moins qu’à abroger le délit d’apologie du terrorisme, a suscité une vague d’indignation dans les rangs de la droite et du centre. Pour beaucoup, il s’agit là d’une initiative des plus ignobles et dangereuses.
LFI Veut Supprimer le Délit d’Apologie du Terrorisme
C’est le député LFI du Nord Ugo Bernalicis qui est à l’origine de cette proposition de loi explosive. Selon le texte, le délit d’apologie du terrorisme, introduit dans le droit français en 2014, ne serait en réalité qu’un outil utilisé pour “réprimer la liberté d’expression”. Une prise de position pour le moins radicale, qui n’a pas manqué de faire bondir les opposants politiques de LFI.
Mais que contient vraiment ce texte polémique ?
Pour les députés insoumis, les “méthodes de l’antiterrorisme en France” sont régulièrement “détournées de leur objet” pour museler militants associatifs, journalistes et syndicalistes. Le texte dénonce une “instrumentalisation” de la lutte antiterroriste portant gravement atteinte aux libertés fondamentales.
“Quelle démocratie peut encore conserver son nom, lorsque les méthodes de l’antiterrorisme sont utilisées pour réprimer des militants politiques, des militants associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes”
peut-on lire dans l’exposé des motifs.
Pour LFI, la législation actuelle serait largement suffisante pour réprimer tout délit d’apologie, sans qu’il soit nécessaire de recourir à un arsenal juridique d’exception. Une position loin de faire l’unanimité sur les bancs de l’Assemblée…
Tollé à Droite et Au Centre
Sitôt rendue publique, la proposition de loi a déclenché une avalanche de réactions outrées dans la classe politique. À commencer par le ministre de l’Intérieur en personne. Sur Twitter, Bruno Retailleau a vilipendé un texte d’une “ignominie” rare, qualifiant l’initiative de LFI de véritable scandale.
Dans les rangs de la droite, c’est Éric Ciotti, président du groupe LR à l’Assemblée, qui est monté au créneau. Fustigeant une “proposition de la honte”, l’élu des Alpes-Maritimes a dénoncé “une infamie de plus” de la part des Insoumis. Un avis semble-t-il partagé par la majorité présidentielle…
De l’ancien monde politique au nouveau, la condamnation est unanime. “Ils en sont là”, a cinglé sur les réseaux sociaux l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau, rejetant dos à dos LFI et RN dans une même réprobation. Ambiance électrique garantie dans l’hémicycle.
La Gauche Divisée, Mélenchon Monte Au Front
Pris sous les feux croisés de la droite et du centre, plusieurs députés insoumis ont dénoncé à leur tour une “nouvelle agression” contre LFI. Des propos relayés sans surprise par Jean-Luc Mélenchon en personne. Le leader de la gauche radicale a appelé ses adversaires à “lire le texte de la proposition”, “plutôt que de se faire des films”.
Mais dans les rangs de la NUPES, l’heure ne semble guère à l’unité. Plusieurs élus socialistes et écologistes auraient ainsi pris leurs distances avec un texte jugé par trop clivant. Entre volonté de ne pas paraître laxiste sur les questions de terrorisme et tentation de ne pas laisser LFI occuper seule le terrain des libertés publiques, la gauche apparaît profondément divisée sur ce nouveau front.
Un Débat de Fond Sur Les Libertés Publiques
Au-delà de la polémique, la proposition de loi déposée par LFI a le mérite de poser la question des limites de la lutte anti-terroriste dans une démocratie. Entre impératif sécuritaire et respect des libertés fondamentales, l’équilibre est parfois difficile à trouver comme le montre ce nouveau psychodrame politique.
Pour les défenseurs du texte, il en va de la nature même de notre régime politique. Une démocratie peut-elle vraiment “conserver son nom” lorsque des dispositifs d’exception en viennent à être utilisés pour “réprimer” des acteurs de la société civile, aussi contestataires soient-ils ? La question, assurément, mérite d’être posée.
Mais pour les adversaires de la proposition de loi, c’est la fermeté face au terrorisme qui doit primer. Dans un contexte sécuritaire toujours tendu, nul ne saurait transiger avec les principes fondamentaux de la République. Et certainement pas au nom d’une conception extensive de la liberté d’expression.
Ce Que Contient Vraiment le Texte de LFI
Mais que dit précisément la proposition de loi déposée par les Insoumis ? Ugo Bernalicis, le député à l’origine du texte, cite plusieurs cas précis pour justifier son initiative. Dont celui d’un responsable CGT condamné en première instance pour “apologie du terrorisme” suite à des propos tenus dans un tract jugé trop favorable aux Palestiniens.
Sont également mentionnées plusieurs mises en cause d’élus LFI, dont la présidente du groupe Mathilde Panot et l’eurodéputée Rima Hassan, entendues par la justice au sujet d’une communication publiée en octobre dernier. Le communiqué décrivait une attaque du Hamas en Israël comme une “offensive armée de forces palestiniennes”, dans un “contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne” des territoires palestiniens.
Autant de procédures perçues par LFI comme une tentative d’entraver son expression politique au nom d’un délit d’opinion. Et ce alors même qu’existerait déjà selon eux dans la loi un arsenal répressif suffisant, notamment les dispositions sanctionnant l’apologie de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité.
Entre Sécurité et Liberté, Un Équilibre Complexe
Reste que le texte a bien peu de chances d’être adopté en l’état vu le rapport de force à l’Assemblée. Au-delà de son caractère contesté, la proposition de LFI a néanmoins le mérite d’interroger les limites de l’arsenal anti-terroriste dans un État de droit. Jusqu’où une démocratie peut-elle aller pour assurer la sécurité de ses citoyens ? Et à quel prix pour les libertés publiques ?
Car si la lutte contre le terrorisme fait indéniablement partie des missions régaliennes de l’État, elle ne saurait servir de prétexte à un recul des droits fondamentaux. C’est tout le sens du débat, ô combien sensible, qui agite aujourd’hui la représentation nationale. Avec en toile de fond, une tension récurrente entre ordre et liberté au cœur du pacte républicain.
Une chose est sûre : en choisissant de s’attaquer frontalement au délit d’apologie du terrorisme, la France insoumise savait qu’elle allait déclencher une vive polémique. Quitte à prendre le risque de s’isoler un peu plus dans le champ politique. Mais pour Jean-Luc Mélenchon et les siens, l’essentiel est ailleurs : ouvrir coûte que coûte le débat sur les dérives sécuritaires qui menacent selon eux nos libertés. Même si cela doit se faire dans la controverse.
De l’ancien monde politique au nouveau, la condamnation est unanime. “Ils en sont là”, a cinglé sur les réseaux sociaux l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau, rejetant dos à dos LFI et RN dans une même réprobation. Ambiance électrique garantie dans l’hémicycle.
La Gauche Divisée, Mélenchon Monte Au Front
Pris sous les feux croisés de la droite et du centre, plusieurs députés insoumis ont dénoncé à leur tour une “nouvelle agression” contre LFI. Des propos relayés sans surprise par Jean-Luc Mélenchon en personne. Le leader de la gauche radicale a appelé ses adversaires à “lire le texte de la proposition”, “plutôt que de se faire des films”.
Mais dans les rangs de la NUPES, l’heure ne semble guère à l’unité. Plusieurs élus socialistes et écologistes auraient ainsi pris leurs distances avec un texte jugé par trop clivant. Entre volonté de ne pas paraître laxiste sur les questions de terrorisme et tentation de ne pas laisser LFI occuper seule le terrain des libertés publiques, la gauche apparaît profondément divisée sur ce nouveau front.
Un Débat de Fond Sur Les Libertés Publiques
Au-delà de la polémique, la proposition de loi déposée par LFI a le mérite de poser la question des limites de la lutte anti-terroriste dans une démocratie. Entre impératif sécuritaire et respect des libertés fondamentales, l’équilibre est parfois difficile à trouver comme le montre ce nouveau psychodrame politique.
Pour les défenseurs du texte, il en va de la nature même de notre régime politique. Une démocratie peut-elle vraiment “conserver son nom” lorsque des dispositifs d’exception en viennent à être utilisés pour “réprimer” des acteurs de la société civile, aussi contestataires soient-ils ? La question, assurément, mérite d’être posée.
Mais pour les adversaires de la proposition de loi, c’est la fermeté face au terrorisme qui doit primer. Dans un contexte sécuritaire toujours tendu, nul ne saurait transiger avec les principes fondamentaux de la République. Et certainement pas au nom d’une conception extensive de la liberté d’expression.
Ce Que Contient Vraiment le Texte de LFI
Mais que dit précisément la proposition de loi déposée par les Insoumis ? Ugo Bernalicis, le député à l’origine du texte, cite plusieurs cas précis pour justifier son initiative. Dont celui d’un responsable CGT condamné en première instance pour “apologie du terrorisme” suite à des propos tenus dans un tract jugé trop favorable aux Palestiniens.
Sont également mentionnées plusieurs mises en cause d’élus LFI, dont la présidente du groupe Mathilde Panot et l’eurodéputée Rima Hassan, entendues par la justice au sujet d’une communication publiée en octobre dernier. Le communiqué décrivait une attaque du Hamas en Israël comme une “offensive armée de forces palestiniennes”, dans un “contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne” des territoires palestiniens.
Autant de procédures perçues par LFI comme une tentative d’entraver son expression politique au nom d’un délit d’opinion. Et ce alors même qu’existerait déjà selon eux dans la loi un arsenal répressif suffisant, notamment les dispositions sanctionnant l’apologie de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité.
Entre Sécurité et Liberté, Un Équilibre Complexe
Reste que le texte a bien peu de chances d’être adopté en l’état vu le rapport de force à l’Assemblée. Au-delà de son caractère contesté, la proposition de LFI a néanmoins le mérite d’interroger les limites de l’arsenal anti-terroriste dans un État de droit. Jusqu’où une démocratie peut-elle aller pour assurer la sécurité de ses citoyens ? Et à quel prix pour les libertés publiques ?
Car si la lutte contre le terrorisme fait indéniablement partie des missions régaliennes de l’État, elle ne saurait servir de prétexte à un recul des droits fondamentaux. C’est tout le sens du débat, ô combien sensible, qui agite aujourd’hui la représentation nationale. Avec en toile de fond, une tension récurrente entre ordre et liberté au cœur du pacte républicain.
Une chose est sûre : en choisissant de s’attaquer frontalement au délit d’apologie du terrorisme, la France insoumise savait qu’elle allait déclencher une vive polémique. Quitte à prendre le risque de s’isoler un peu plus dans le champ politique. Mais pour Jean-Luc Mélenchon et les siens, l’essentiel est ailleurs : ouvrir coûte que coûte le débat sur les dérives sécuritaires qui menacent selon eux nos libertés. Même si cela doit se faire dans la controverse.