En cette fin novembre 2024, les Roumains se rendent aux urnes pour élire leur nouveau président. Après deux mandats de Klaus Iohannis, ardent défenseur des valeurs européennes, ce scrutin s’annonce porteur de lourds enjeux. Et pour cause : selon les derniers sondages, le candidat d’extrême droite George Simion est donné favori pour accéder au second tour. Une perspective qui inquiète tant à Bucarest que dans les chancelleries occidentales.
Âgé de 38 ans, George Simion est le chef de file de l’Alliance pour l’Unité des Roumains (AUR), un parti nationaliste qui a fait une percée surprise lors des législatives de 2020. Crédité de 15 à 19% des intentions de vote, il talonne désormais le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, donné à 25%. Un duel qui pourrait bien se rejouer le 8 décembre prochain lors du second tour.
Un discours mystique et complotiste qui séduit
Comment expliquer une telle poussée de l’extrême droite dans ce pays de 19 millions d’habitants, membre de l’UE et de l’OTAN ? Pour les experts, George Simion a su capitaliser sur la colère des Roumains appauvris par une inflation record (10% en 2023). Avec son discours aux accents mystiques et conspirationnistes, il promet de rendre sa grandeur à une Roumanie «plus patriote».
Concrètement, le candidat de l’AUR se dit contre toute aide militaire à l’Ukraine, qualifiant la «bulle corrompue de Bruxelles», ou encore hostile aux droits LGBT+. Un positionnement qui n’est pas sans rappeler celui de Donald Trump, dont il est un fervent admirateur comme en témoigne sa casquette rouge «Make Romania Great Again».
Une forte mobilisation dans les campagnes
Mais la force de George Simion, c’est aussi sa capacité à mobiliser en dehors des grandes villes, dans une Roumanie rurale et conservatrice qui se sent délaissée. Ses meetings enflammés attirent des foules record, séduites par sa promesse d’en finir avec «l’establishment corrompu» et les «élites mondialisées». Un discours qui pourrait bien faire mouche le 24 novembre.
J’ai vraiment peur qu’on se retrouve avec Simion au soir du scrutin
Oana Diaconu, informaticienne de 36 ans
Face à lui, le Premier ministre Marcel Ciolacu tente de faire figure de rempart. Malgré sa faible popularité, cet ancien apparatchik mise sur son image d’homme humble et stable pour convaincre. Mais sa formation, héritière de l’ancien parti communiste, peine à se défaire d’une réputation sulfureuse entachée par de multiples scandales de corruption.
La surprise Elena Lasconi
Dans ce duel annoncé, un troisième nom pourrait venir jouer les trouble-fêtes. Il s’agit d’Elena Lasconi, ancienne journaliste de 52 ans reconvertie en politique. À la tête d’un petit parti de centre-droit, elle séduit par son dynamisme et son image “anti-système”. De quoi venir grappiller de précieux points à George Simion et Marcel Ciolacu.
Mais à en croire certains analystes, l’accession de l’extrême droite au second tour serait déjà actée. Un coup de tonnerre dans ce pays fer de lance du flanc est de l’OTAN, qui partage plus de 600 km de frontière avec une Ukraine en guerre. La Roumanie, jusqu’ici épargnée par les sirènes populistes, s’apprête-t-elle à basculer ? Réponse dans quelques heures.
Concrètement, le candidat de l’AUR se dit contre toute aide militaire à l’Ukraine, qualifiant la «bulle corrompue de Bruxelles», ou encore hostile aux droits LGBT+. Un positionnement qui n’est pas sans rappeler celui de Donald Trump, dont il est un fervent admirateur comme en témoigne sa casquette rouge «Make Romania Great Again».
Une forte mobilisation dans les campagnes
Mais la force de George Simion, c’est aussi sa capacité à mobiliser en dehors des grandes villes, dans une Roumanie rurale et conservatrice qui se sent délaissée. Ses meetings enflammés attirent des foules record, séduites par sa promesse d’en finir avec «l’establishment corrompu» et les «élites mondialisées». Un discours qui pourrait bien faire mouche le 24 novembre.
J’ai vraiment peur qu’on se retrouve avec Simion au soir du scrutin
Oana Diaconu, informaticienne de 36 ans
Face à lui, le Premier ministre Marcel Ciolacu tente de faire figure de rempart. Malgré sa faible popularité, cet ancien apparatchik mise sur son image d’homme humble et stable pour convaincre. Mais sa formation, héritière de l’ancien parti communiste, peine à se défaire d’une réputation sulfureuse entachée par de multiples scandales de corruption.
La surprise Elena Lasconi
Dans ce duel annoncé, un troisième nom pourrait venir jouer les trouble-fêtes. Il s’agit d’Elena Lasconi, ancienne journaliste de 52 ans reconvertie en politique. À la tête d’un petit parti de centre-droit, elle séduit par son dynamisme et son image “anti-système”. De quoi venir grappiller de précieux points à George Simion et Marcel Ciolacu.
Mais à en croire certains analystes, l’accession de l’extrême droite au second tour serait déjà actée. Un coup de tonnerre dans ce pays fer de lance du flanc est de l’OTAN, qui partage plus de 600 km de frontière avec une Ukraine en guerre. La Roumanie, jusqu’ici épargnée par les sirènes populistes, s’apprête-t-elle à basculer ? Réponse dans quelques heures.