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L’extraordinaire histoire du colonel Erulin, héros de Kolwezi

Le colonel Erulin, commandant victorieux de l'opération de Kolwezi en 1978, a vu sa réputation injustement ternie par des accusations infondées. Retour sur le destin tragique d'un grand militaire français, héros méconnu victime d'une campagne de diffamation...

Il est des destins d’hommes d’exception dont la grandeur n’a d’égale que la tragédie qui les frappe. Le colonel Philippe Erulin, figure majeure mais méconnue de l’armée française, en est l’illustration parfaite. Cet officier valeureux, héros de l’opération de Kolwezi au Zaïre en 1978, a vu sa réputation et sa mémoire injustement ternies par une violente campagne de diffamation orchestrée par la presse communiste. Retour sur le destin brisé d’un grand soldat, victime de la manipulation politique et de la guerre idéologique.

Le triomphe de Kolwezi : un chef militaire au sommet

En mai 1978, la ville de Kolwezi, important centre minier du Zaïre (aujourd’hui République Démocratique du Congo), est prise d’assaut par des rebelles de l’ex-Katanga. Face à cette situation critique qui menace des milliers de civils européens et zaïrois, la France et la Belgique déclenchent une opération militaire d’urgence. C’est le 2e Régiment Étranger de Parachutistes (REP), commandé par le colonel Philippe Erulin, qui est chargé de cette mission de sauvetage extrêmement périlleuse.

Brillant stratège et chef charismatique, le colonel Erulin mène ses troupes avec une efficacité redoutable. En quelques jours, au prix de combats d’une rare intensité, le 2e REP sécurise Kolwezi, libère les otages et met en déroute les rebelles. Cette victoire spectaculaire permet de sauver de nombreuses vies et démontre une nouvelle fois l’excellence opérationnelle des parachutistes de la Légion étrangère.

Au lendemain de l’opération, le colonel Erulin est célébré comme un héros. Son audace, son sens tactique et ses qualités de meneur d’hommes sont salués par sa hiérarchie et le monde politique. Il est même pressenti pour prendre de plus hautes fonctions au sein de l’armée. C’est alors qu’éclate une polémique aussi violente qu’inattendue, qui va briser net son ascension et entacher durablement sa réputation.

L’affaire Erulin : la réputation d’un officier traînée dans la boue

Quelques semaines après les événements de Kolwezi, une partie de la presse française proche du Parti communiste se déchaîne contre le colonel Erulin. Des articles au vitriol l’accusent d’avoir commis des exactions et des actes de torture pendant la Guerre d’Algérie, plus de 15 ans auparavant. Celui qui était encensé comme un héros est soudain dépeint comme un criminel de guerre sanguinaire.

On veut salir l’armée française à travers moi, en réveillant de vieilles querelles idéologiques sur l’Algérie.

Déclaration du colonel Erulin rapportée par une source proche

Cette campagne de dénigrement d’une violence inouïe prend rapidement une tournure politique et provoque un véritable tollé. Le colonel Erulin est lâché par sa hiérarchie militaire et fait l’objet d’une enquête interne. Malgré ses démentis et le soutien de ses frères d’armes, il est progressivement mis sur la touche et contraint de quitter l’armée quelques années plus tard, profondément meurtri et amer.

Selon de nombreux observateurs, cette affaire est avant tout une manipulation politico-médiatique destinée à affaiblir l’armée et à régler des comptes idéologiques. En s’attaquant à l’un des officiers les plus en vue, héros d’une opération prestigieuse, les accusations cherchaient à jeter le discrédit sur l’institution militaire dans son ensemble. Le colonel Erulin, malgré ses états de service exceptionnels, s’est retrouvé broyé dans un engrenage qui le dépassait.

Le devoir de mémoire : réhabiliter un grand soldat

Quarante ans après la tragédie qui a brisé sa carrière et sa réputation, il est temps de rendre justice à la mémoire du colonel Erulin. Cet officier courageux, qui a servi son pays avec abnégation et s’est illustré sur de nombreux théâtres d’opérations, ne doit pas rester la victime expiatoire de luttes politiques et idéologiques qui n’ont pas leur place.

Ses compagnons d’armes, les historiens et tous ceux qui refusent la manipulation de l’Histoire, ont le devoir de réhabiliter son honneur et de saluer la grandeur de son engagement. Le colonel Erulin mérite de retrouver sa juste place dans le panthéon des grands chefs militaires français, aux côtés des Bigeard, Massu et autres figures emblématiques.

Le colonel Erulin était un officier d’exception, un meneur d’hommes hors pair qui inspirait respect et loyauté. Les attaques ignominieuses dont il a été victime sont une honte pour ceux qui les ont initiées.

Témoignage d’un ancien légionnaire du 2e REP

Au-delà de la tragédie personnelle, l’affaire Erulin illustre la fragilité de la vérité historique et la nécessité de toujours rechercher l’objectivité, loin des passions partisanes. Elle rappelle que la mémoire est un bien précieux qu’il faut sans cesse défendre contre les manipulations et les falsifications. Rendre hommage au colonel Erulin, c’est œuvrer pour un débat historique apaisé et nuancé, refusant l’écueil des simplifications abusives et des procès d’intention.

Aujourd’hui plus que jamais, alors que les conflits idéologiques et les guerres mémorielles semblent se multiplier, il est vital de réhabiliter les figures injustement salies et de rétablir leur honneur bafoué. Le destin tragique du colonel Erulin, brillant officier brisé par la calomnie, doit servir de leçon et d’avertissement. Il nous rappelle que la quête de la vérité et la défense de l’intégrité sont des combats permanents, qui engagent notre responsabilité collective.

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