Vibrez avec nous au rythme d’un moment d’anthologie pour le sport français. Ce samedi, à l’Arena Champ-de-Mars, l’équipe de France de judo a conservé son titre olympique par équipe mixte, au terme d’une finale d’une intensité rare face au Japon, le berceau de la discipline. Retour sur un exploit façonné par un groupe soudé et porté par ses leaders Teddy Riner et Clarisse Agbegnenou.
L’instant où tout a basculé
Avant même les premiers combats, un épisode a donné le ton de cette journée pas comme les autres. Lors du tirage au sort, Teddy Riner hérite de l’affrontement décisif face au Japonais Kokoro Kageura en +90kg. Ses partenaires n’en demandaient pas tant. “Quand Teddy a été tiré au sort, on savait qu’on avait gagné”, confiera plus tard la championne Madeleine Malonga. La pression passe d’un coup dans le camp adverse.
Clarisse Agbegnenou, la revanche
Après sa médaille de bronze en individuel, Clarisse Agbegnenou avait une revanche à prendre. Et la leader des -63kg l’a fait avec la manière, en surclassant la vice-championne olympique Nami Nabekura. Un succès expéditif et précieux pour lancer idéalement les Bleus.
Je voulais montrer que j’étais la patronne. Et remettre les pendules à l’heure après ma défaite en individuel.
Clarisse Agbegnenou
Joan-Benjamin Gaba, la révélation
Pendant que les stars assurent, la jeune garde tricolore crée la surprise. À l’image de Joan-Benjamin Gaba, impressionnant de maîtrise et d’engagement pour dominer l’expérimenté Shoichiro Mukai. “Joan était en transe”, s’enthousiasme son entraîneur Baptiste Leroy. Un jugement que le principal intéressé ne dément pas.
Je n’ai peur de personne. J’ai livré le combat de ma vie, porté par cette équipe et ce public de feu.
Joan-Benjamin Gaba
Teddy Riner, l’apothéose
Le tableau final ne pouvait être mieux écrit. La victoire ne tenant plus qu’à un combat, et Teddy Riner entre en scène pour un dernier récital. Après avoir conquis la veille son 3ème sacre olympique individuel, le colosse guadeloupéen terrasse Kageura par ippon et délivre les siens. Explosion de joie, larmes, les visages se décomposent.
C’est un scénario dingue, j’en ai encore des frissons. Porter le kimono frappé du coq et partager ce moment avec un tel groupe, c’est indescriptible.
Teddy Riner
A l’image de son chef de file, l’équipe de France de judo a livré une prestation XXL, digne de l’événement, pour s’offrir une nouvelle page de sa légende. Le Japon, pourtant grand favori, n’a pu que s’incliner face à la furia tricolore, portée par les 15 000 spectateurs de l’Arena Champ-de-Mars. Une communion inoubliable et un message fort : en judo, la nouvelle maison du bonheur se trouve à Paris.
