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L’ex-président iranien Ahmadinejad se déclare candidat à la présidentielle anticipée

Coup de théâtre en Iran : l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad annonce sa candidature à la présidentielle anticipée du 28 juin, après la mort soudaine du président Raïssi. Son retour soulève de nombreuses questions sur l'avenir politique du pays et ses relations tendues avec l'Occident.

Un séisme politique secoue l’Iran. Alors que le pays se prépare à une élection présidentielle anticipée le 28 juin, organisée suite au décès brutal du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai dernier, une candidature inattendue vient de se déclarer : celle de l’ancien président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Le retour surprise d’une figure controversée

Âgé de 67 ans, Mahmoud Ahmadinejad avait dirigé l’Iran pendant deux mandats consécutifs de 2005 à 2013. Une période marquée par des tensions exacerbées avec l’Occident, notamment sur le dossier nucléaire iranien, et par des déclarations incendiaires sur Israël qui avaient suscité l’indignation internationale.

Je suis convaincu que tous les problèmes du pays peuvent être résolus en utilisant les capacités nationales au maximum.

– Mahmoud Ahmadinejad, candidat à la présidentielle iranienne

Disqualifié de la course à la présidence en 2017 et 2021, il effectue aujourd’hui un retour sur le devant de la scène politique qui soulève de nombreuses interrogations. « Je suis convaincu que tous les problèmes du pays peuvent être résolus en utilisant les capacités nationales au maximum », a-t-il déclaré dimanche après avoir déposé sa candidature au ministère de l’Intérieur.

Un processus électoral sous haute surveillance

Mais le chemin vers la présidence est encore long pour l’ancien chef d’État. Les candidatures doivent en effet être validées d’ici au 11 juin par le Conseil des gardiens de la Constitution, un organe non élu dominé par les conservateurs et chargé de superviser le processus électoral.

D’autres personnalités de premier plan ont également déposé leurs candidatures, parmi lesquelles Ali Larijani, ancien président du Parlement considéré comme un modéré, ou encore Saïd Jalili, ancien négociateur sur le nucléaire réputé ultraconservateur.

L’ombre du programme nucléaire et des sanctions

L’élection présidentielle iranienne se déroule dans un contexte géopolitique particulièrement tendu. Les négociations sur le programme nucléaire iranien sont au point mort depuis des mois, malgré les efforts de la communauté internationale pour sauver l’accord de 2015. En parallèle, le pays continue de subir de lourdes sanctions économiques imposées par les États-Unis.

La perspective d’un retour au pouvoir d’un président ultraconservateur comme Mahmoud Ahmadinejad, connu pour son intransigeance, fait craindre une nouvelle escalade des tensions et un durcissement de la position iranienne. Une issue qui aurait de lourdes conséquences, non seulement pour la stabilité régionale mais aussi pour l’économie mondiale, déjà fragilisée.

Un scrutin aux enjeux cruciaux

Dans ce contexte, l’élection présidentielle iranienne s’annonce comme un rendez-vous décisif, dont l’issue sera scrutée avec attention par la communauté internationale. Au-delà des enjeux diplomatiques et stratégiques, c’est aussi l’avenir politique et économique de l’Iran qui se jouera dans les urnes le 28 juin prochain.

Une chose est sûre : le retour surprise de Mahmoud Ahmadinejad dans la course à la présidence iranienne ne manquera pas de bousculer la donne et d’intensifier la bataille politique dans les semaines à venir. Un nouveau rebondissement dans un pays habitué aux coups de théâtre.

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