Une affaire retentissante secoue actuellement l’Argentine. Alberto Fernandez, président du pays de 2019 à 2023, a été renvoyé en procès pour violences graves sur son ex-compagne, l’ancienne journaliste Fabiola Yañez, selon des sources judiciaires. Une inculpation qui pourrait lui valoir jusqu’à 18 ans derrière les barreaux.
Des accusations de violences physiques et psychologiques
L’ancien chef d’État, âgé de 65 ans, a toujours nié avoir exercé quelconque violence sur celle qui a partagé sa vie pendant une dizaine d’années. Pourtant, la justice argentine en a décidé autrement. Après examen du dossier, les magistrats ont considéré M. Fernandez comme potentiellement coupable de violences à deux reprises, ainsi que de menaces aggravées dans un contexte de violence de genre.
Fabiola Yañez, 43 ans, avait porté plainte en août dernier, détaillant un calvaire fait « d’abus, de harcèlement, de mépris, d’agressions et de coups » devenus selon elle « une constante » dans son couple avec Alberto Fernandez. Des allégations accablantes consignées par écrit, l’ex-Première dame se trouvant actuellement en Espagne avec leur fils né en 2022.
Un procès à haut risque pour l’ex-président
Si l’ancien président péroniste a encore la possibilité de faire appel, les risques judiciaires sont grands. Une confirmation du renvoi en procès pourrait le conduire directement dans le box des accusés. Et les peines encourues sont particulièrement lourdes :
Selon les services du procureur, Alberto Fernandez pourrait écoper jusqu’à 18 ans de prison s’il était reconnu coupable des faits reprochés.
Une épée de Damoclès pour celui qui a dirigé le pays pendant 4 ans et qui voit désormais ses biens partiellement saisis à hauteur de 10 millions de pesos (environ 8 400 dollars). Il devra également avertir la justice de tout voyage de plus de 72 heures hors de son domicile.
Une affaire emblématique des violences faites aux femmes
Au-delà de la personnalité mise en cause, ce scandale met en lumière le fléau des violences conjugales, qui n’épargne aucun milieu, pas même les plus hautes sphères du pouvoir. Le cas de Fabiola Yañez rappelle avec force l’impérieuse nécessité de mieux protéger les victimes et de sanctionner sévèrement les auteurs de tels actes.
Cette affaire hors norme sera scrutée avec attention. Si les accusations étaient confirmées, elle marquerait un tournant en envoyant un message clair : personne n’est au-dessus des lois, fut-il un ancien président. Un procès qui s’annonce d’ores et déjà historique pour l’Argentine et qui fera date dans la lutte contre les violences faites aux femmes.