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L’ex-directeur technique de FTX plaide pour éviter la prison

Gary Wang, ex-directeur technique de FTX, implore la clémence du tribunal. Malgré son rôle clé dans la chute de la cryptobourse, il espère échapper à la prison. Le verdict tombera le 20 novembre, mais le destin de Wang semble déjà...

Le destin de Gary Wang, ancien directeur de la technologie chez FTX et proche collaborateur de Sam Bankman-Fried, se jouera le 20 novembre prochain devant le tribunal du district sud de New York. Celui qui fut au cœur de l’un des plus grands scandales de l’univers des cryptomonnaies a déposé mercredi un mémorandum de condamnation, implorant le juge de lui épargner la prison malgré son rôle dans l’effondrement retentissant de la plateforme d’échange.

Une implication “limitée” dans les malversations

Selon les avocats de Wang, leur client aurait été bien moins impliqué que Bankman-Fried et Caroline Ellison, l’ancienne dirigeante d’Alameda Research, dans les manœuvres frauduleuses qui ont précipité la chute de FTX. Ils affirment que Wang n’aurait pris conscience de l’ampleur des détournements que tardivement, subissant l’influence “charismatique et trompeuse” de Bankman-Fried.

Les défenseurs de Wang vont même jusqu’à le dépeindre comme moins coupable que Nishad Singh, ex-directeur de l’ingénierie chez FTX, qui a pourtant échappé à toute peine de prison le mois dernier. Contrairement à Singh, Wang n’aurait pas participé au blanchiment d’argent, à la création de faux fonds d’assurance ou à d’autres manœuvres visant à dissimuler les prêts frauduleux. Il n’aurait pas non plus perçu de bonus faramineux ni dilapidé l’argent de FTX dans des biens immobiliers de luxe.

Un simple exécutant ?

Dépeint comme un homme humble et discret, peu attiré par les fastes d’une vie de millionnaire, Gary Wang se serait contenté d’un salaire annuel de 200 000 dollars. Son rôle se serait limité à l’écriture de lignes de code, notamment la fameuse “porte dérobée” qui permit à Alameda de ponctionner les fonds des clients de FTX. Mais lorsqu’il développa ce tristement célèbre dispositif, Wang n’aurait pas mesuré que Bankman-Fried l’exploiterait pour dérober l’argent des utilisateurs, assurent ses avocats.

Une vie loin des fastes

Depuis la faillite de FTX, Gary Wang vivrait chichement chez sa mère, se contentant d’un emploi d’ingénieur logiciel dans une entreprise d’imagerie 3D. Marié depuis janvier à Cheryl Chen, sa fiancée de longue date, il attend son premier enfant pour la fin du mois. Loin des extravagances de ses anciens collègues, Wang se serait présenté au procès de Bankman-Fried dans le même costume qu’il portait à l’orchestre du lycée.

Quel sort pour Gary Wang ?

Si les charges retenues contre lui sont théoriquement passibles de 50 ans de réclusion, les peines prononcées à l’encontre de ses anciens acolytes laissent entrevoir un jugement plus clément. Sam Bankman-Fried a écopé de 25 ans de prison, Caroline Ellison de 2 ans seulement, tandis que Nishad Singh a été épargné par la justice. Les avocats de Wang espèrent donc convaincre le juge d’accorder à leur client une peine similaire à celle de Singh, voire plus clémente encore au vu de son rôle prétendument subalterne dans cette sombre affaire.

À la différence de Singh, [Wang] ne s’est pas adonné au blanchiment d’argent, n’a pas créé de faux fonds d’assurance, ni tenté de convaincre Bankman-Fried de dissimuler frauduleusement ses emprunts.

Les avocats de Gary Wang

Le verdict tant attendu sera rendu le 20 novembre prochain par le juge Lewis Kaplan. D’ici là, Gary Wang devra convaincre la justice que son degré d’implication dans cette gigantesque fraude ne justifie pas son incarcération. Une gageure dans cette affaire hors norme, qui a durablement ébranlé l’écosystème des cryptomonnaies et la confiance des investisseurs.

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