Depuis le rachat du Paris Saint-Germain par Qatar Sports Investments en 2011, le club de la capitale a connu une véritable révolution. Avec des moyens quasi-illimités, QSI a transformé le PSG en une marque mondiale, attirant certains des plus grands joueurs de la planète. Mais dans l’ombre des stars, ce sont les entraîneurs qui ont dû gérer les immenses attentes placées sur leurs épaules. En 12 ans, 8 techniciens se sont succédés sur le banc parisien. Retour sur leurs parcours en chiffres.
Antoine Kombouaré, premier coach de l’ère QSI mais le plus éphémère
Lorsque QSI débarque en 2011, c’est Antoine Kombouaré qui est aux commandes. L’ancien défenseur du PSG gardera sa place pendant 6 mois avant d’être remercié. Avec 28 matchs dirigés, il est l’entraîneur ayant eu la plus courte expérience sous le règne qatari. Son bilan ? 45,5% de victoires, loin derrière ses successeurs. Il est également le seul à avoir officié en Ligue Europa, QSI visant plus haut par la suite.
Carlo Ancelotti, premier grand nom mais pas de titre
Pour lancer son projet, QSI mise sur un technicien de renom : Carlo Ancelotti. Malgré son aura, l’Italien ne remportera aucun trophée en une saison et demi. Il atteindra les quarts de finale de Ligue des Champions, une première pour le PSG depuis 1995. Ancelotti affiche tout de même 64% de victoires avant de rejoindre le Real Madrid en 2013.
Laurent Blanc, le plus titré de l’histoire du PSG
L’ancien sélectionneur de l’équipe de France prend le relais avec un immense succès sur la scène nationale. Laurent Blanc remporte 11 trophées en 3 saisons, dont 3 titres de champion. Un record. Il a aussi le plus faible taux de défaites (9,3%). Son contrat est prolongé en 2016 mais il est licencié quelques mois plus tard, empochant 22 millions d’euros au passage, l’indemnité de départ la plus élevée de l’ère QSI.
Unai Emery, meilleur ratio de victoires
Après l’échec de Blanc en Ligue des Champions, QSI mise sur Unai Emery, triple vainqueur de la Ligue Europa avec Séville. Résultat ? Le meilleur pourcentage de victoires (76,3%), tout coach confondu. Mais comme ses prédécesseurs, il échoue dans sa quête européenne, malgré les arrivées de Neymar et Mbappé. Il quitte Paris en 2018 avec 7 trophées en 2 saisons.
Thomas Tuchel, premier finaliste de C1
Changement de stratégie, QSI jette son dévolu sur Thomas Tuchel, un technicien réputé pour son management et sa vision du jeu. L’Allemand marquera l’histoire en emmenant le PSG en finale de la Ligue des Champions en 2020.
Tuchel présente également les meilleurs stats en C1 (64% de victoires). Mais des tensions avec sa direction mèneront à son licenciement surprise fin 2020.Une première pour un club français depuis Monaco en 2004.
La parenthèse Pochettino
Pour succéder à Tuchel, QSI choisit un autre ancien de la maison : Mauricio Pochettino. Comme Kombouaré, l’Argentin a porté le maillot du PSG au début des années 2000. Nommé en janvier 2021, il atteindra le dernier carré de la Ligue des Champions mais terminera son mandat avec le plus faible ratio de victoires (64,3%) et le plus haut taux de défaites (14,3%) depuis Kombouaré. Un passage mitigé avant l’arrivée de Christophe Galtier en 2022.
Luis Enrique, le pari du renouveau
Pour insuffler une nouvelle dynamique, QSI mise en 2023 sur un profil expérimenté et charismatique : Luis Enrique. Mais l’Espagnol connaît des débuts compliqués symbolisés par son bilan en Ligue des Champions : 6 victoires, 3 nuls et 8 défaites. Le pire de l’ère QSI dans la compétition si chère aux Qataris.
En 12 ans et 8 entraîneurs, le PSG version QSI a collectionné les stars et les titres nationaux mais court toujours après son rêve européen. La pression est immense sur les épaules de Luis Enrique pour enfin atteindre le Graal et justifier les investissements colossaux consentis depuis 2011. L’histoire est en marche.
Les entraîneurs du PSG sous l’ère QSI en chiffres :
- 8 entraîneurs en 12 ans
- 1 seul finaliste de Ligue des Champions (Tuchel en 2020)
- 76,3% de victoires pour Emery, le meilleur ratio
- 11 trophées pour Blanc, le plus titré
- 22 M€ d’indemnités de licenciement pour Blanc
- 28 matchs seulement pour Kombouaré, le mandat le plus court
- 47,1% de défaites pour Luis Enrique en Ligue des Champions, le pire bilan