Lors du récent Forum économique mondial de Davos en Suisse, le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani a plaidé pour une levée des sanctions économiques imposées à la Syrie sous l’ère du président déchu Bachar al-Assad. Selon lui, il s’agit de « la clé de la stabilité » pour ce pays dévasté par plus d’une décennie de guerre civile.
Ces déclarations interviennent alors qu’une coalition de groupes islamistes, menée par l’organisation radicale Hayat Tahrir al-Cham (HTS), anciennement branche syrienne d’Al-Qaïda, a pris le pouvoir en Syrie il y a un mois, chassant le régime de Bachar al-Assad. La communauté internationale reste pour l’instant prudente vis-à-vis de ces nouvelles autorités.
Sanctions économiques : un héritage de l’ère Assad
Les sanctions économiques contre la Syrie ont été mises en place par les puissances occidentales, États-Unis et Union européenne en tête, en réponse à la violente répression par le régime Assad des manifestations prodémocratie de 2011. Cette répression a plongé le pays dans une guerre civile dévastatrice qui a fait plus d’un demi-million de morts et déplacé des millions de Syriens.
Pour le ministre syrien, ces sanctions n’ont plus lieu d’être maintenant que Bachar al-Assad a été renversé et s’est réfugié en Russie. « La raison de ces sanctions se trouve désormais à Moscou », a-t-il affirmé lors d’un échange avec l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair à Davos. « Le peuple syrien ne devrait pas être puni » par leur maintien, a-t-il martelé.
Reconstruire une économie en ruines
Assaad al-Chaibani a souligné l’ampleur de la tâche pour le nouveau pouvoir syrien : « Nous avons hérité d’un État en ruine du régime Assad, il n’y a aucun système économique ». Il a exprimé son espoir qu’à l’avenir, « l’économie sera ouverte » en Syrie.
Selon des propos rapportés par le Financial Times, un comité a été créé pour évaluer la situation économique et les infrastructures du pays. Il se concentrera sur des efforts de privatisation, notamment dans les secteurs clés comme le pétrole, le coton et l’industrie du meuble. La Syrie envisage également des partenariats public-privé pour attirer les investissements dans les aéroports, le rail et le réseau routier.
Une communauté internationale attentiste
Malgré cet appel de la Syrie, de nombreux pays ont indiqué qu’ils attendraient de juger le nouveau pouvoir sur ses actes avant d’envisager un assouplissement des sanctions. La domination du groupe islamiste radical HTS suscite une grande méfiance.
Un premier pas a cependant été fait le 12 janvier dernier, lorsque l’Arabie saoudite a appelé à la levée des sanctions à l’issue d’une réunion à Riyad entre diplomates européens et du Moyen-Orient sur la situation syrienne. Mais le chemin vers une normalisation des relations et une réintégration de la Syrie dans la communauté internationale s’annonce encore long et semé d’embûches.
« La levée des sanctions est la clé de la stabilité en Syrie. » – Assaad al-Chaibani, ministre syrien des Affaires étrangères
Les défis de la reconstruction syrienne
Au-delà de l’enjeu des sanctions, c’est tout le défi de la reconstruction de la Syrie qui se pose, après plus de 10 ans d’un conflit dévastateur :
- Reconstruction des infrastructures (routes, réseaux d’eau et d’électricité, hôpitaux, écoles…)
- Relance de l’activité économique et création d’emplois
- Retour et réintégration des millions de réfugiés et déplacés
- Réconciliation nationale et refondation d’un contrat social
- Lutte contre les groupes armés et rétablissement de la sécurité
Autant de chantiers titanesques pour lesquels la Syrie aura besoin d’une aide internationale massive. Mais celle-ci sera conditionnée à des garanties sur la stabilité du pays et la modération du nouveau régime. La question des sanctions économiques constitue donc une première étape cruciale, mais ne suffira pas à elle seule à sortir la Syrie de l’ornière.
Alors que le pays entame un nouveau chapitre de son histoire tourmentée, tous les regards sont désormais tournés vers le nouveau pouvoir syrien et sa capacité à engager le pays sur la voie de la paix, de la stabilité et de la reconstruction. Un défi immense pour une nation meurtrie qui espère enfin tourner la page d’une décennie noire.
Pour le ministre syrien, ces sanctions n’ont plus lieu d’être maintenant que Bachar al-Assad a été renversé et s’est réfugié en Russie. « La raison de ces sanctions se trouve désormais à Moscou », a-t-il affirmé lors d’un échange avec l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair à Davos. « Le peuple syrien ne devrait pas être puni » par leur maintien, a-t-il martelé.
Reconstruire une économie en ruines
Assaad al-Chaibani a souligné l’ampleur de la tâche pour le nouveau pouvoir syrien : « Nous avons hérité d’un État en ruine du régime Assad, il n’y a aucun système économique ». Il a exprimé son espoir qu’à l’avenir, « l’économie sera ouverte » en Syrie.
Selon des propos rapportés par le Financial Times, un comité a été créé pour évaluer la situation économique et les infrastructures du pays. Il se concentrera sur des efforts de privatisation, notamment dans les secteurs clés comme le pétrole, le coton et l’industrie du meuble. La Syrie envisage également des partenariats public-privé pour attirer les investissements dans les aéroports, le rail et le réseau routier.
Une communauté internationale attentiste
Malgré cet appel de la Syrie, de nombreux pays ont indiqué qu’ils attendraient de juger le nouveau pouvoir sur ses actes avant d’envisager un assouplissement des sanctions. La domination du groupe islamiste radical HTS suscite une grande méfiance.
Un premier pas a cependant été fait le 12 janvier dernier, lorsque l’Arabie saoudite a appelé à la levée des sanctions à l’issue d’une réunion à Riyad entre diplomates européens et du Moyen-Orient sur la situation syrienne. Mais le chemin vers une normalisation des relations et une réintégration de la Syrie dans la communauté internationale s’annonce encore long et semé d’embûches.
« La levée des sanctions est la clé de la stabilité en Syrie. » – Assaad al-Chaibani, ministre syrien des Affaires étrangères
Les défis de la reconstruction syrienne
Au-delà de l’enjeu des sanctions, c’est tout le défi de la reconstruction de la Syrie qui se pose, après plus de 10 ans d’un conflit dévastateur :
- Reconstruction des infrastructures (routes, réseaux d’eau et d’électricité, hôpitaux, écoles…)
- Relance de l’activité économique et création d’emplois
- Retour et réintégration des millions de réfugiés et déplacés
- Réconciliation nationale et refondation d’un contrat social
- Lutte contre les groupes armés et rétablissement de la sécurité
Autant de chantiers titanesques pour lesquels la Syrie aura besoin d’une aide internationale massive. Mais celle-ci sera conditionnée à des garanties sur la stabilité du pays et la modération du nouveau régime. La question des sanctions économiques constitue donc une première étape cruciale, mais ne suffira pas à elle seule à sortir la Syrie de l’ornière.
Alors que le pays entame un nouveau chapitre de son histoire tourmentée, tous les regards sont désormais tournés vers le nouveau pouvoir syrien et sa capacité à engager le pays sur la voie de la paix, de la stabilité et de la reconstruction. Un défi immense pour une nation meurtrie qui espère enfin tourner la page d’une décennie noire.