Le mois de mars a été particulièrement éprouvant pour la ville de Nice et ses habitants. Une succession d’épisodes météorologiques violents s’est abattue sur la cité azuréenne, causant d’importants dégâts. Face à l’ampleur des dommages, la municipalité a demandé la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Une requête qui vient d’être acceptée, ouvrant la voie à l’indemnisation pour de nombreux Niçois.
Des intempéries d’une rare violence
Dès les premiers jours de mars, Nice a été frappée par des pluies torrentielles, avec des cumuls allant jusqu’à 80 mm en une seule journée. Des rafales de vent d’une grande puissance ont également balayé le littoral. Ces conditions météorologiques extrêmes, typiques des épisodes méditerranéens, ont rapidement causé de nombreux dégâts.
Chutes de pierres sur les routes, éboulements, mais aussi le cimetière de Caucade ravagé par la chute d’une quarantaine de cyprès… Les intempéries n’ont pas épargné la ville. Face à cette situation, le maire Christian Estrosi a immédiatement saisi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
Catastrophe naturelle : une procédure pour aider les sinistrés
L’état de catastrophe naturelle est un dispositif qui permet l’indemnisation accélérée des dommages causés par des phénomènes naturels d’une intensité anormale. Sa reconnaissance par arrêté interministériel débloque des fonds spécifiques, tout en imposant aux assurances des délais raccourcis pour indemniser leurs assurés.
Dans le cas de Nice, c’est le phénomène “inondations et coulées de boue” qui a été retenu. Un arrêté paru au Journal officiel entérine cette décision, qui s’applique également aux communes limitrophes de Sospel, Saint-Jeannet, Saint-André-de-la-Roche, Colomars, Carros et Le Broc.
Les Niçois invités à se rapprocher de leur assurance
Avec la publication de l’arrêté, le processus d’indemnisation peut désormais débuter. Les habitants de Nice et des communes concernées ont jusqu’au 30 juin pour déclarer à leur assurance les pertes subies lors des intempéries de mars. Il leur faudra fournir un état estimatif des dommages.
Merci au ministre de l’Intérieur que j’avais sollicité immédiatement afin d’obtenir cette reconnaissance.
Christian Estrosi, maire de Nice
Les assureurs ont ensuite deux mois pour verser les indemnités à leurs clients, un délai bien plus court qu’en temps normal. Une bouffée d’oxygène pour de nombreux Niçois qui ont vu leur habitation, leur véhicule ou leurs biens endommagés par les pluies et les vents violents.
Prévenir de futurs dégâts
Si la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est une excellente nouvelle pour les sinistrés, elle pose aussi la question de la prévention de tels événements. Avec le dérèglement climatique, les épisodes météorologiques extrêmes risquent de se multiplier, à Nice comme ailleurs.
La municipalité niçoise travaille d’ores et déjà à améliorer la résilience de la ville face à ces phénomènes. Renforcement des digues, aménagement des cours d’eau, mais aussi adaptation des espaces verts… Autant de chantiers cruciaux pour limiter l’impact des prochaines intempéries.
Car si l’indemnisation permise par le régime des catastrophes naturelles est essentielle, mieux vaut encore ne pas avoir à y recourir. En adaptant le territoire aux évolutions du climat, Nice entend se prémunir autant que possible des caprices de la météo méditerranéenne. Un défi majeur pour les années à venir.