Dans un élan de solidarité internationale, l’Espagne a annoncé vendredi qu’elle offrirait la nationalité espagnole à 135 opposants politiques nicaraguayens. Ces derniers avaient été déchus de leur citoyenneté en septembre dernier par le régime autoritaire du président Daniel Ortega, avant d’être expulsés de leur pays natal. Un geste fort de Madrid face aux dérives despotiques qui secouent le Nicaragua.
L’Espagne tend la main aux prisonniers politiques exilés
Parmi les 135 opposants concernés figurent des fidèles catholiques ainsi que 13 membres d’une organisation missionnaire chrétienne basée au Texas, Mountain Gateway. Tous avaient été arrêtés et emprisonnés par le gouvernement nicaraguayen pour leur engagement contre le régime en place. Après des mois de détention dans des conditions souvent difficiles, ils ont finalement été libérés le 5 septembre 2024, à la suite d’un accord avec les États-Unis.
Mais cette libération avait un goût amer. Immédiatement après avoir été relâchés, les 135 ex-détenus ont été déchus de leur nationalité nicaraguayenne par la justice du régime Ortega. Expulsés sans ménagement de leur terre natale, ils ont dans un premier temps été accueillis au Guatemala voisin, leur avenir soudain très incertain.
Cette offre est un geste de fraternité et un signe que tout ce qui s’est passé au Nicaragua est une injustice totale.
José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères
Madrid multiplie les gestes de soutien
C’est alors que l’Espagne a décidé d’agir. Devant une commission parlementaire, le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares a annoncé que son pays offrirait la nationalité espagnole aux 135 opposants nicaraguayens. Une démarche permettant à ces derniers de retrouver une citoyenneté et la protection d’un État de droit.
Ce n’est pas la première fois que l’Espagne vole au secours d’opposants nicaraguayens en exil. Madrid a déjà accordé la nationalité à plus de 300 dissidents déchus de leur citoyenneté en 2023, parmi lesquels de grandes figures intellectuelles comme les écrivains Gioconda Belli et Sergio Ramirez.
Le Nicaragua sous la coupe d’Ortega
Âgé de 78 ans, Daniel Ortega gouverne le Nicaragua d’une main de fer. Cet ancien chef de la guérilla sandiniste, qui avait déjà dirigé le pays dans les années 1980, est revenu au pouvoir en 2007. Depuis, il a été réélu à plusieurs reprises lors de scrutins controversés, non reconnus par des observateurs internationaux.
Son gouvernement est accusé de graves dérives autoritaires et de violations des droits humains. En 2018, la répression sanglante de manifestations antigouvernementales avait fait plus de 300 morts et des centaines d’arrestations. Des milliers d’opposants avaient dû prendre le chemin de l’exil.
L’offre espagnole est une offre de fraternité et un signe que tout ce qui s’est passé au Nicaragua est une injustice totale
Walner Blandon, pasteur évangélique et ex-détenu politique
Un nouveau départ pour les exilés
Pour les 135 opposants déchus, la proposition espagnole représente l’espoir d’un nouveau départ après des mois d’épreuves. « L’offre espagnole est une offre de fraternité et un signe que tout ce qui s’est passé au Nicaragua est une injustice totale », s’est réjoui Walner Blandon, pasteur évangélique faisant partie des ex-prisonniers.
En leur ouvrant les portes de la nationalité espagnole, Madrid offre à ces militants une chance de reconstruire leur vie loin de la répression et de l’arbitraire. Un geste fort qui témoigne aussi des tensions diplomatiques croissantes entre l’Espagne et le Nicaragua de Daniel Ortega.
Face aux dérives autoritaires qui se multiplient aux quatre coins du globe, la réaction espagnole apporte un peu d’espoir et de réconfort aux victimes des régimes liberticides. Une lueur dans les ténèbres pour ces hommes et ces femmes qui ont tout sacrifié au nom de leurs convictions.
Son gouvernement est accusé de graves dérives autoritaires et de violations des droits humains. En 2018, la répression sanglante de manifestations antigouvernementales avait fait plus de 300 morts et des centaines d’arrestations. Des milliers d’opposants avaient dû prendre le chemin de l’exil.
L’offre espagnole est une offre de fraternité et un signe que tout ce qui s’est passé au Nicaragua est une injustice totale
Walner Blandon, pasteur évangélique et ex-détenu politique
Un nouveau départ pour les exilés
Pour les 135 opposants déchus, la proposition espagnole représente l’espoir d’un nouveau départ après des mois d’épreuves. « L’offre espagnole est une offre de fraternité et un signe que tout ce qui s’est passé au Nicaragua est une injustice totale », s’est réjoui Walner Blandon, pasteur évangélique faisant partie des ex-prisonniers.
En leur ouvrant les portes de la nationalité espagnole, Madrid offre à ces militants une chance de reconstruire leur vie loin de la répression et de l’arbitraire. Un geste fort qui témoigne aussi des tensions diplomatiques croissantes entre l’Espagne et le Nicaragua de Daniel Ortega.
Face aux dérives autoritaires qui se multiplient aux quatre coins du globe, la réaction espagnole apporte un peu d’espoir et de réconfort aux victimes des régimes liberticides. Une lueur dans les ténèbres pour ces hommes et ces femmes qui ont tout sacrifié au nom de leurs convictions.