En ce jour de Noël 2024, alors que le monde célèbre la paix et l’harmonie, le président élu Donald Trump a choisi de raviver les tensions avec une série de messages provocateurs sur son réseau social Truth. Ses cibles : le canal de Panama, le Canada et le Groenland. Des déclarations qui contrastent fortement avec les vœux plus conventionnels de son prédécesseur Joe Biden.
Des accusations d’ingérence chinoise au Panama
Trump a commencé par s’en prendre au canal de Panama, réitérant ses menaces de reprendre le contrôle de cette voie stratégique reliant le Pacifique à l’Atlantique. Il a notamment accusé la Chine d’exploiter illégalement le canal, provoquant l’indignation des autorités panaméennes.
Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis ni toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité.
José Raúl Mulino, président du Panama
Une manifestation anti-Trump a même eu lieu devant l’ambassade américaine à Panama pour dénoncer ces propos. Mais le président élu ne semble pas vouloir apaiser la situation, nommant un nouvel ambassadeur au Panama, Kevin Marino Cabrera, et qualifiant le pays d’arnaqueur.
Le Canada, futur 51e État américain ?
Autre pays visé par les messages de Noël controversés de Trump : le Canada. Selon lui, si le pays devenait le 51e État américain, les Canadiens verraient leurs impôts baisser de 60% et leurs entreprises doubler de taille. Une proposition qui risque de ne pas plaire à Ottawa, Trump allant même jusqu’à qualifier le Premier ministre Justin Trudeau de simple « gouverneur ».
Le Groenland, un territoire convoité
Enfin, Donald Trump a réaffirmé ses prétentions sur le Groenland, qu’il considère comme stratégique pour la sécurité nationale des États-Unis. Mais le Premier ministre groenlandais Mute Egede a été clair : le territoire autonome appartenant au Danemark n’est pas à vendre.
Alors que Joe Biden appelait dans son message à rechercher la lumière, l’amour et la compassion en ces temps de fêtes, Donald Trump a donc choisi la provocation et la polémique. Une posture qui risque d’enflammer les relations diplomatiques avant même son retour à la Maison Blanche.
Des vœux de Noël sous haute tension qui annoncent un mandat pour le moins agité. Reste à voir comment réagiront concrètement le Panama, le Canada et le Groenland à ces déclarations fracassantes. Une chose est sûre, Donald Trump ne compte pas jouer la carte de l’apaisement pour son grand retour au pouvoir.
