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Les Violences Intrafamiliales Explosent, La Gendarmerie en Alerte

Explosions des violences intrafamiliales : +130% en 3 ans dans le Val d'Oise. Pour le nouveau commandant des gendarmes, c'est une priorité absolue. Avec déjà plus de cas en 2024 qu'en 2023, il annonce des actions chocs pour endiguer ce fléau qui...

Les violences intrafamiliales sont devenues une véritable épidémie en France ces dernières années. Dans le Val d’Oise, leur nombre a bondi de 130% entre 2020 et 2023, passant de 1766 à 4056 cas recensés. Et la tendance ne faiblit pas en 2024, bien au contraire. Au 31 août, les gendarmes avaient déjà enregistré 4427 procédures, soit plus que sur toute l’année précédente. Face à cette explosion, les forces de l’ordre sont sur le qui-vive.

La lutte contre les violences intrafamiliales, une priorité absolue pour le nouveau commandant

Arrivé fin septembre à la tête des 1200 militaires et civils de la gendarmerie du Val d’Oise, le colonel Denis Mottier a fait de ce combat son cheval de bataille. « Le grenelle a permis de prendre en compte ce fléau. Aujourd’hui, il y a un traitement très serré des VIF. Tout est passé au peigne fin », souligne-t-il. Cet officier aguerri, qui a servi en Afghanistan et commandé la compagnie de Nice au moment de l’attentat du 14 juillet 2016, entend bien mobiliser ses troupes.

Un emballement exponentiel qui embolise les services

Lors de l’audience solennelle de rentrée, le procureur Pierre Sennès a tiré la sonnette d’alarme, constatant « une progression exponentielle qui embolise l’activité des enquêteurs de la gendarmerie et de la police ». Car derrière chaque procédure, ce sont des vies brisées, des familles déchirées. Un drame humain qui nécessite une réponse ferme mais aussi de l’écoute et de l’empathie.

Une mobilisation sur tous les fronts

Outre les violences conjugales, le colonel Mottier a érigé la lutte contre les trafics de stupéfiants et la sécurité routière au rang de priorités incontournables. Sur les routes, malgré une baisse du nombre de tués par rapport à 2023, il déplore que « malgré les opérations de prévention, les gens continuent d’avoir des comportements dangereux avec l’alcool et le stup au volant ». Il promet donc de multiplier les contrôles.

Nous devons conserver la confiance que la gendarmerie suscite auprès de nos concitoyens. Cela passe par la bienveillance qui tempère la rigueur de la fonction.

Colonel Denis Mottier, commandant de la gendarmerie du Val d’Oise

Un homme d’expérience et de terrain

Âgé de 46 ans, Denis Mottier est un homme d’expérience et de terrain. Officier de marine pendant 3 ans, il a ensuite commandé un escadron de gendarmerie mobile à Bayonne avant un détachement en Afghanistan auprès de l’armée américaine. De 2014 à 2018, à Nice, il a été confronté à l’horreur de l’attentat du 14 juillet. Des événements qui forgent le caractère et la détermination.

Exemplarité et bienveillance, maîtres-mots des gendarmes

Pour ce meneur d’hommes, la clé de la réussite réside dans la proximité avec la population. « Il faut que les gens voient l’uniforme. Et que cette personne qui le porte soit exemplaire », martèle-t-il, ajoutant que « la bienveillance doit tempérer la rigueur de la fonction ». Un subtil équilibre à trouver pour ces gendarmes sur le pont 24h/24.

Face à la déferlante des violences intrafamiliales, ils sont en première ligne. Avec professionnalisme et humanité, ils tentent d’endiguer ce fléau qui gangrène notre société. Un défi immense et essentiel pour préserver la cellule familiale, pilier de notre vivre-ensemble. Le colonel Mottier et ses hommes sont déterminés à le relever. Pour que derrière les portes closes, la peur change enfin de camp.

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