Les Verts allemands sont dans la tourmente suite à la diffusion par les médias publics d’accusations de harcèlement sexuel visant un de leurs députés, Stefan Gelbhaar. Ces allégations se sont révélées fausses, forçant le député à retirer sa candidature pour les prochaines élections législatives du 23 février. Une affaire embarrassante pour le parti écologiste en pleine campagne électorale.
Un témoignage falsifié diffusé par les médias
Tout a commencé mi-décembre quand la chaîne de télévision publique régionale RBB (Rundfunk Berlin-Brandenburg) a diffusé le témoignage d’une femme accusant Stefan Gelbhaar, député Vert depuis 2017, de harcèlement sexuel. Suite à ces graves accusations, l’élu a rapidement annoncé le retrait de sa candidature pour un nouveau mandat.
Mais coup de théâtre ce week-end, le rédacteur en chef de RBB a reconnu que ses journalistes avaient commis « une erreur » en relayant ce témoignage émanant en réalité d’une « fausse identité ». D’après une source proche du dossier, les soupçons se portent sur une élue écologiste de Berlin qui aurait accusé son collègue sous un faux nom.
L’identité de l’accusatrice « n’a pas été suffisamment vérifiée par l’équipe éditoriale »
a reconnu David Biesinger, le rédacteur en chef de RBB
Un député « lésé » selon les Verts
Les Verts dénoncent un préjudice pour leur député. Selon Felix Banaszak, co-président du parti, Stefan Gelbhaar « a été lésé par les fausses déclarations à ses dépens et par les reportages de RBB ». Le parti comme la chaîne de télévision ont annoncé avoir déposé plainte suite à cette affaire.
Cependant, M. Banaszak a souligné que sept autres femmes avaient signalé au médiateur interne des faits impliquant Stefan Gelbhaar. De son côté, RBB a affirmé que « toutes les allégations dont nous avons fait état ne sont pas automatiquement invalides ». Le député conteste l’ensemble des accusations.
Un scandale en pleine campagne électorale
Cette embarrassante affaire tombe au plus mal pour les Verts allemands, en pleine campagne pour les élections législatives anticipées du 23 février. Leur candidat à la chancellerie, l’actuel vice-chancelier et ministre de l’Économie Robert Habeck, est appelé à « clarifier » la situation par les partis d’opposition comme la CSU (conservateurs) et le BSW (gauche radicale).
Ironie de l’histoire, un scandale similaire a récemment touché les Verts français. Leur ex-secrétaire national, Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ex-compagne, a dû renoncer à briguer un nouveau mandat de député. Si une enquête interne n’a pas prouvé de délit, l’affaire a terni l’image du parti.
Des interrogations sur le traitement médiatique
Au-delà de l’onde de choc politique, le faux témoignage ayant visé les Verts allemands soulève la question de la vérification des informations par les médias, en particulier dans le contexte ultra-sensible d’accusations de violences sexuelles.
Le fait que la télévision publique ait pu diffuser des allégations basées sur une « fausse identité » interroge sur la rigueur des processus de contrôle de l’information. Cela pose aussi la question du traitement médiatique des affaires de mœurs visant des personnalités publiques et de ses dérives.
Une chose est sûre, alors que la campagne électorale entre dans sa dernière ligne droite en Allemagne, les Verts se seraient bien passés d’un tel scandale, même s’il est basé sur de fausses accusations. L’affaire ne manquera pas de les fragiliser et de détourner l’attention de leurs propositions politiques.
Cette embarrassante affaire tombe au plus mal pour les Verts allemands, en pleine campagne pour les élections législatives anticipées du 23 février. Leur candidat à la chancellerie, l’actuel vice-chancelier et ministre de l’Économie Robert Habeck, est appelé à « clarifier » la situation par les partis d’opposition comme la CSU (conservateurs) et le BSW (gauche radicale).
Ironie de l’histoire, un scandale similaire a récemment touché les Verts français. Leur ex-secrétaire national, Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ex-compagne, a dû renoncer à briguer un nouveau mandat de député. Si une enquête interne n’a pas prouvé de délit, l’affaire a terni l’image du parti.
Des interrogations sur le traitement médiatique
Au-delà de l’onde de choc politique, le faux témoignage ayant visé les Verts allemands soulève la question de la vérification des informations par les médias, en particulier dans le contexte ultra-sensible d’accusations de violences sexuelles.
Le fait que la télévision publique ait pu diffuser des allégations basées sur une « fausse identité » interroge sur la rigueur des processus de contrôle de l’information. Cela pose aussi la question du traitement médiatique des affaires de mœurs visant des personnalités publiques et de ses dérives.
Une chose est sûre, alors que la campagne électorale entre dans sa dernière ligne droite en Allemagne, les Verts se seraient bien passés d’un tel scandale, même s’il est basé sur de fausses accusations. L’affaire ne manquera pas de les fragiliser et de détourner l’attention de leurs propositions politiques.