Près de six ans après le terrible incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, les travaux de restauration de ce joyau du patrimoine avancent à grands pas. Mais alors que la réouverture partielle de la cathédrale est prévue pour décembre prochain, de nouvelles découvertes pourraient-elles compromettre ce calendrier ?
Des pathologies invisibles dans les tours
D’après une source proche du chantier, des « pathologies invisibles à l’œil nu » auraient été mises au jour l’an dernier dans les tours de Notre-Dame. Épargnées par les flammes en avril 2019, elles nécessitent pourtant des travaux de consolidation imprévus, notamment au niveau de la base du beffroi en chêne de la tour sud.
Mais pas de quoi inquiéter les nombreux admirateurs de la cathédrale, puisque le Centre des monuments nationaux (CMN) l’assure : la réouverture des tours au public aura bien lieu cet été comme prévu. Les équipes s’activent pour terminer la restauration de la tour nord, très endommagée par l’incendie, ainsi que les travaux complémentaires sur sa jumelle au sud.
Un nouveau parcours de visite immersif
Les visiteurs pourront alors découvrir un tout nouveau parcours, avec un « environnement sonore immersif » et des points de vue inédits sur la flèche et la charpente restaurées. L’accès à la terrasse de la tour sud, à 69 mètres de haut, offrira même la possibilité de s’approcher au plus près des célèbres bourdons.
Seul bémol, le tarif de la visite passera de 10 à 16 euros, un montant justifié par la qualité de l’expérience proposée selon le CMN. La gratuité sera toutefois maintenue pour les moins de 25 ans. Et une jauge limitée à 400 000 personnes par an a été fixée pour préserver ce site emblématique.
Un chantier titanesque bientôt achevé
Rappelons que Notre-Dame avait rouvert exceptionnellement ses portes au public les 7 et 8 décembre derniers, le temps d’un week-end, après cinq années d’un chantier de restauration hors-norme. Près de 850 millions d’euros de dons ont été récoltés dans le monde entier pour financer ces travaux.
Malgré les aléas, les délais seront tenus pour redonner vie à ce monument historique visité chaque année par des millions de personnes. Ces pathologies invisibles auront peut-être ralenti le chantier, mais elles n’auront pas eu raison de la détermination des équipes mobilisées pour ressusciter Notre-Dame de Paris.
Notre-Dame est bien plus qu’un édifice religieux ou un chef-d’œuvre architectural. C’est un symbole de résilience, qui nous montre que même meurtri, on peut toujours se relever et renaître de ses cendres.
Monseigneur Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame
Vivement cet été pour retrouver enfin ce joyau du patrimoine dans une version à la fois préservée et réinventée. Notre-Dame n’a pas fini de nous émerveiller !
