Ce samedi 2 septembre, l’Accor Arena de Paris accueillait pour la troisième fois un événement UFC, la plus grande organisation mondiale d’arts martiaux mixtes. Au programme, pas moins de 12 combats dont 7 mettant aux prises des combattants français, pour le plus grand bonheur des 15 000 spectateurs. Retour sur les grands moments de ce show exceptionnel.
Un public bouillant, poussant ses champions
Dès les premiers combats de la carte préliminaire, le ton était donné. Rarement une enceinte sportive n’aura vibré avec une telle intensité du début à la fin. Chaque entrée de combattant français déclenchait une véritable bronca, ponctuée d’une Marseillaise entonnée avec ferveur. Un soutien indéfectible qui a porté la plupart des tricolores, à l’image de Benoît Saint-Denis. Poussé par son public, il a livré une bataille d’anthologie face au Brésilien Renato Moicano, ne s’inclinant qu’à l’arraché sur décision médicale, le visage en sang.
«Je ne dis pas que c’est juste, je dis que ça soulage». Comme auraient dit les fameux “Tontons flingueurs”, les jets de gobelets qui ont sanctionné les doigts d’honneur du perdant Bryan Battle se comprennent…
UFC review
Saint-Denis, guerrier malheureux
Malgré sa défaite, Benoît Saint-Denis sort grandi de cette soirée. Dominant les débats, il a fait preuve d’un cœur énorme pour tenir la distance malgré de profondes coupures au visage. Preuve du respect mutuel entre les deux hommes, Renato Moicano est allé le féliciter chaleureusement après l’arrêt du combat au 2e round. La revanche est d’ores et déjà très attendue.
Charrière, l’icone toujours « pirate »
S’il y a bien un combattant qui a mis le feu à Bercy, c’est Morgan Charrière. Le « dernier pirate » a régalé les fans lors de sa victoire convaincante face au Mexicain Daniel Argueta. Entre ses entrées déjantées, son franc-parler et ses performances dans la cage, il est en train de devenir une figure incontournable du MMA en France.
La déception Jousset
Côté flops, Kévin Jousset n’a pas existé face à l’Américain Bryan Battle, subissant le combat de bout en bout malgré quelques sursauts. Un revers qui vient stopper net son ascension, lui qui restait sur une première victoire à l’UFC en début d’année. À la pesée déjà, le Français semblait marqué. Il va devoir beaucoup travailler pour espérer exister au plus haut niveau.
Porra ou les limites de l’arbitrage
L’arbitre français Loïc Porra avait déjà été au cœur de décisions très critiquées lors de l’UFC Paris 2. Cette fois, c’est son non-arrêt du combat entre l’Écossais Chris Duncan et le Belge Bolaji Oki qui a choqué. Alors que ce dernier était évanoui sur un étranglement, Porra n’a pas réagi, obligeant Chris Duncan à relâcher sa prise, par fair-play. Un geste qui l’honore, mais une erreur d’arbitrage qui pose question.
Au final, cet UFC Paris 3 fut un grand succès populaire et sportif. Certes, avec 3 défaites en 7 combats, les Français ont moins brillé qu’en 2022 (6 victoires). Mais tous ont livré de belles oppositions, dans une ambiance indescriptible. Vivement l’édition 2024 !
