Imaginez-vous, visitant les majestueux thermes romains de Bath, vous apprêtant à jeter une pièce dans les eaux historiques pour faire un vœu. Mais surprise, impossible de le faire ! Depuis mars 2022, ce site emblématique a pris la décision audacieuse d’interdire les dons en espèces dans ses bains vieux de 2000 ans. Une politique qui ne fait pas l’unanimité et qui a des conséquences financières importantes.
Une Chute Vertigineuse des Dons
Là où les thermes récoltaient fièrement 123 132 € de dons en 2018-2019, ils n’ont empoché que 11 221 € en 2023-2024. Une dégringolade spectaculaire de près de 90% ! Les visiteurs sont désormais invités à faire un don par carte bancaire sans contact. Mais force est de constater que la magie opère moins.
Les Raisons Invoquées
Le Conseil de Bath et du Nord-Est du Somerset, qui gère le site, avance plusieurs arguments pour justifier ce changement radical :
- Les pièces jetées commençaient à endommager la structure antique
- Le monument était mis “en danger inutile”
- La baisse notable de l’utilisation des espèces
- Le temps et les ressources nécessaires pour récolter la monnaie
Pour le Conseil, ces dons n’étaient plus “une source de revenus viable”. Mais il se veut rassurant, affirmant que les thermes génèrent plus de revenus que jamais grâce à la vente de billets. La priorité est de préserver ce joyau du patrimoine mondial.
Une Politique “Folle” pour Certains
Tous ne l’entendent pas de cette oreille. Des associations comme Payment Choice Alliance, qui défend le libre choix du mode de paiement, s’insurgent. Pour eux, faire un vœu avec une carte bancaire n’a pas la même saveur qu’avec une pièce.
Un enfant qui fait un vœu avec une carte sans contact ne ressent pas la même magie. Cette politique devrait être annulée immédiatement.
Marie Quinn, membre de Payment Choice Alliance
Steve Makaritis, directeur de NoteMachine, appelle le gouvernement à agir pour préserver le choix du paiement en espèces. Sinon, prévient-il, le Royaume-Uni deviendra un “désert monétaire”.
Tradition contre Modernité ?
Au cœur du débat, l’éternel dilemme entre préservation des traditions et adaptation à la modernité. Les thermes romains de Bath, visités par plus d’un million de personnes l’an dernier, se retrouvent pris entre deux feux. Comment concilier protection du patrimoine et attentes des visiteurs ?
Une chose est sûre, cette décision ne laisse personne indifférent. Elle soulève des questions sur notre rapport à l’argent, aux superstitions, à l’histoire. Les thermes romains de Bath continueront à faire couler beaucoup d’encre, à défaut de récolter des pièces !