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Les Secrets Douloureusement Dévoilés D’un An De Guerre

Un an après les attaques dévastatrices du 7 octobre, Israël s'apprête à commémorer sa journée la plus sombre. Mais alors que les opérations se poursuivent au Liban et à Gaza, les déchirures au sein de la société israélienne se creusent. Les familles endeuillées réclament des comptes sur les failles ayant permis le drame, tandis que...

Un an après les attaques dévastatrices du 7 octobre, Israël s’apprête à commémorer le jour le plus sombre de son histoire moderne. 1205 personnes, en majorité des civils, avaient alors perdu la vie dans une série d’assauts sans précédent menés par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Si le choc et le deuil ont uni le pays dans les premiers temps, douze mois plus tard, de profondes déchirures fissurent la société israélienne.

Entre souvenir et divisions

Ce lundi 7 octobre, nombreuses sont les cérémonies prévues à travers Israël pour honorer la mémoire des disparus. Sur le site du festival de musique Nova, où au moins 370 personnes ont péri sous les tirs des assaillants du Hamas, une foule recueillie donnera le coup d’envoi des commémorations à 6h29 précises, heure de début de l’attaque l’an dernier. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou doit également s’adresser à la nation dans un discours très attendu.

Pourtant, derrière ces moments d’unité, les plaies restent béantes. Car si le gouvernement organise une cérémonie officielle, diffusée à la télévision, les familles endeuillées ont choisi de tenir leur propre hommage public. Refusant de taire ce qu’elles considèrent comme des dysfonctionnements étatiques ayant permis le drame, elles entendent ainsi livrer leur version des faits.

On peut dire que c’est une guerre contre le récit.

– Jonathan Shimriz, organisateur de la cérémonie des familles et frère d’un otage exécuté

Des réponses exigées

Au cœur des reproches, l’absence de réaction des services de renseignement et de l’armée face à des signaux alarmants dans les jours précédant les attaques. Mais aussi la gestion de crise jugée calamiteuse le jour-même. Critiqué de toutes parts, le Premier ministre Netanyahou renvoie l’examen de ces “erreurs” à la fin du conflit, une position intenable pour des familles à bout.

Un sentiment d’injustice exacerbé par la mort récente d’Idan Shtivi, jeune otage de 28 ans détenu à Gaza. Enlevé en portant secours à des inconnus lors de l’attentat, il a succombé en captivité sans que son corps n’ait été restitué, annonce le Forum des familles ce matin. Un drame supplémentaire pour ses proches qui réclament le retour des dépouilles des disparus.

Une guerre sans fin

Car un an après le choc initial, les armes continuent de parler. Tsahal poursuit ses opérations dans la bande de Gaza assiégée, où les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, tandis qu’au Liban, ses bombardements intensifs terrorisent Beyrouth. Un cycle de violence dans lequel Israël apparaît isolé, malgré le “soutien indéfectible” réaffirmé par le président français Emmanuel Macron.

Il y aura une génération qui se lèvera, on l’espère, pour la paix.

– Yonathan Arfi, président du Crif

Douze mois après l’onde de choc, une question hante les esprits meurtris : comment construire l’avenir sur les ruines du 7-Octobre ? Si les cérémonies du souvenir tentent d’y apporter un fragile réconfort, seul l’espoir d’une paix durable semble à même de panser les blessures. Un horizon encore lointain pour un Israël plus divisé que jamais.

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