Avez-vous déjà vu un président changer d’avis aussi souvent qu’il change de cravate ? Depuis son retour au pouvoir, un célèbre homme politique américain a encore fait parler de lui en suspendant, mercredi dernier, des droits de douane massifs qui pesaient sur de nombreux partenaires commerciaux des États-Unis. Une décision inattendue, presque théâtrale, qui laisse le monde perplexe. Mais ce n’est pas la première fois qu’il nous surprend : avortement, TikTok, gestion de la pandémie ou encore relations avec la Chine et la Russie, ses prises de position semblent danser une valse sans fin. Plongeons dans cet univers d’inconstance fascinante.
Un Parcours Jalonné de Volte-Face
Quand on parle de revirements, cet homme d’État pourrait presque écrire un manuel. Chaque dossier qu’il touche semble devenir une scène où il joue tour à tour le pragmatique, le conservateur ou le provocateur. Mais derrière ces changements, qu’est-ce qui motive vraiment ces décisions ? Opportunisme électoral, pressions internes ou simple improvisation ? Explorons quelques-uns de ses virages les plus marquants.
L’Avortement : Entre Choix et Conservatisme
Sur la question brûlante de l’avortement, cet homme a longtemps navigué entre deux eaux. À la fin des années 90, il se disait ouvertement favorable au droit des femmes à choisir, affirmant même qu’il n’approuvait pas une interdiction pure et simple. Pourtant, il ajoutait déjà une nuance : une aversion personnelle pour le concept. Fast-forward à 2016 : en pleine campagne, il séduit un électorat religieux en promettant des mesures strictes, allant jusqu’à évoquer des sanctions pour celles qui y auraient recours.
Le point culminant ? L’annulation en 2022 de la protection fédérale de l’avortement, une victoire qu’il a orchestrée en nommant des juges conservateurs à la Cour suprême. Aujourd’hui, il préfère botter en touche, laissant chaque État trancher. Un virage stratégique ou une vraie évolution ?
“Je suis pour le choix, mais je déteste l’idée de l’avortement.”
– Une déclaration datant de 1999
TikTok : De l’Ennemi au Sauveur
Qui aurait cru qu’un réseau social deviendrait un feuilleton politique ? En 2020, ce leader accusait TikTok de menacer la sécurité nationale, allant jusqu’à tenter de le bannir des États-Unis. Ses arguments : des données aspirées direction Pékin. Mais en 2024, changement de ton radical. Pendant sa campagne, il clame haut et fort vouloir “sauver” la plateforme, proposant même un fonds souverain pour en faire un fleuron américain.
Aujourd’hui, l’entreprise chinoise derrière l’application a jusqu’à mi-juin pour vendre sa branche américaine, sous peine d’interdiction. Une saga qui montre à quel point ses priorités peuvent basculer en un clin d’œil.
- 2020 : Tentative de bannissement de TikTok.
- 2024 : Promesse de le “sauver”.
Covid : Du Déni à la Vaccination
Début 2020, alors que le monde s’affole face à une pandémie naissante, lui minimise. Les masques ? Une blague. Les restrictions ? Exagérées. Mais le vent tourne quand il contracte lui-même le virus et finit hospitalisé. Quelques mois plus tard, juste avant de quitter le pouvoir, il se vaccine en toute discrétion et appelle ses soutiens à suivre son exemple – un conseil souvent ignoré par ces derniers.
Ce revirement, bien que tardif, illustre une constante : ses positions évoluent souvent sous la pression des événements, voire de son propre vécu.
Une Équipe en Perpétuelle Mutation
Ses collaborateurs en savent quelque chose : rester dans son entourage ressemble à un jeu de chaises musicales. Pendant son premier mandat, les départs s’enchaînent. Un ancien PDG d’une grande firme pétrolière, chef de la diplomatie, est remercié en 2018 après des désaccords répétés. Un an plus tard, un conseiller à la sécurité nationale subit le même sort, publiant ensuite un livre au vitriol sur son ex-patron.
Ces bouleversements ne sont pas anodins : ils reflètent une gestion impulsive, où les loyautés sont éphémères et les stratégies fluctuantes.
Chine : Entre Confrontation et Sourire
En 2016, il promet de mettre Pékin au pas dès son arrivée au pouvoir, dénonçant une manipulation monétaire. Mais quelques mois après son entrée en fonction, il reçoit le président chinois dans sa résidence floridienne et change de discours : “Ils ne trichent pas avec leur monnaie”, assure-t-il. Retour en 2025 : la Chine redevient sa cible favorite pour des taxes douanières. Une relation en montagnes russes.
| Année | Position |
| 2016 | Accusations de manipulation |
| 2017 | Rapprochement diplomatique |
| 2025 | Retour des droits de douane |
Russie : Une Danse Ambiguë
Avec la Russie, c’est une histoire tout aussi sinueuse. En campagne, il rêve d’un grand partenariat avec Moscou. Mais les soupçons d’ingérence dans son élection, qu’il rejette en bloc, et des frappes contre un allié russe en Syrie en 2017 compliquent le tableau. Depuis son retour, il tente un coup diplomatique en appelant le dirigeant russe pour stopper la guerre en Ukraine, avant de s’énerver publiquement contre lui. Un tango diplomatico-politique.
Ces allers-retours laissent une question en suspens : où s’arrêtera cette valse des décisions ?
Un parcours politique où chaque pas semble défier les attentes.
Des droits de douane suspendus à la dernière minute aux revirements sur TikTok ou l’avortement, cet homme politique ne cesse de brouiller les pistes. Opportuniste pour certains, imprévisible pour d’autres, il incarne une approche qui défie les conventions. Et si cette inconstance était, finalement, sa marque de fabrique ? Une chose est sûre : le monde continuera de scruter ses prochains pas avec une curiosité mêlée d’appréhension.
