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Les Républicains en Péril sur la Côte d’Azur à l’Approche du 2nd Tour

Le 1er tour des législatives confirme la fragilité des fiefs historiques LR sur la Côte d'Azur. A Cannes, Antibes et Le Cannet, les députés sortants accusent un net retard face au RN. Le 2nd tour s'annonce périlleux pour ces figures de la droite azuréenne. Vont-ils réussir à inverser la tendance et...

Lors du premier tour des élections législatives anticipées du 30 juin, les résultats ont créé la stupeur sur la Côte d’Azur. Dans trois bastions historiques des Républicains, les députés sortants de longue date ont été devancés par des candidats du Rassemblement National. Un séisme politique local qui fait planer le doute sur l’issue du scrutin au second tour dans ces circonscriptions.

Des fiefs LR en grand danger

Au Cannet, dans la 9e circonscription, Michèle Tabarot, figure incontournable de la droite azuréenne et présidente de la Commission Nationale d’Investiture des Républicains, n’a obtenu que 33,84% des suffrages. Elle accuse près de 10 points de retard sur son adversaire du RN qui a séduit 42,31% des électeurs.

Même scénario préoccupant pour Éric Pauget à Antibes, dans la 7e circonscription. Le député sortant, protégé du très respecté maire Jean Leonetti, n’a convaincu que 24,88% des votants contre 36,32% pour le candidat lepéniste. Un écart conséquent à combler pour celui qui misait sur son ancrage local.

Mais c’est à Cannes, dans la 8e circonscription, que la situation apparaît la plus compromise. Alexandra Martin, pourtant suppléée par le populaire maire David Lisnard, se retrouve reléguée à seulement 28,39%. Son opposante du RN a remporté 42,74% des voix et possède plus de 14 points d’avance. Une performance qui pourrait lui ouvrir les portes de l’Assemblée.

L’alliance Ciotti-RN en question

Ces résultats interpellent alors que Les Républicains traversent une crise majeure depuis l’alliance controversée entre Éric Ciotti et le Rassemblement National. Une stratégie qui a provoqué la fronde des cadres du parti, en particulier sur la Côte d’Azur. Les électeurs semblent aujourd’hui sanctionner cette ligne.

Ces législatives sont un test grandeur nature pour Les Républicains. L’enjeu, c’est leur survie en tant que formation politique significative.

– Un proche de Michèle Tabarot

La résistance s’organise

Malgré l’ampleur du défi, les députés LR sortants veulent croire en leurs chances. Ils comptent sur leur implantation territoriale et un report des voix des électeurs de gauche et du centre pour inverser la tendance. Une stratégie de front républicain pour faire barrage à l’extrême droite.

Alexandra Martin et David Lisnard, sous la bannière de leur mouvement Nouvelle Énergie, entendent ainsi mener campagne sur le terrain en rappelant leurs valeurs et en se démarquant de la ligne Ciotti. L’élue sortante cannoise assume vouloir se «battre sur les idées» plutôt que sur «la moralisation».

Son collègue antibois Éric Pauget mise lui aussi sur sa notoriété locale et un discours «droit dans ses bottes» pour convaincre les indécis. Quant à Michèle Tabarot, un de ses proches assure qu’elle va intensifier sa présence sur le terrain après avoir été accaparée par la gestion de crise chez LR.

Un second tour incertain

Si les réservoirs de voix existent arithmétiquement pour les candidats républicains, une victoire n’a rien d’acquis. Le RN surfe sur une dynamique porteuse et bénéficie d’un socle électoral solide. La mobilisation et les reports de voix seront donc déterminants.

Les électeurs de la Côte d’Azur auront ainsi un choix crucial à faire les 7 et 14 juillet prochains. Soit conforter l’enracinement local de leurs députés de droite modérée, soit céder à la vague RN qui déferle. L’avenir politique de ces fiefs LR historiques et de leurs figures se jouera dans les urnes au terme d’une campagne de second tour à haut risque.

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