À quelques jours du premier tour des élections législatives, le parti Les Républicains traverse une véritable crise existentielle. Miné par les divisions internes et des départs retentissants, LR semble plus que jamais au bord de l’implosion. Un péril mortel plane au-dessus de cette formation historique de la droite française.
Une fragmentation tous azimuts
Les défections s’enchaînent chez Les Républicains ces derniers jours. La plus symbolique est sans doute celle d’Aurélien Pradié, numéro 2 du parti. Dans une interview choc, il accuse LR d’être “mort” et incapable de parler aux Français. Un diagnostic sévère qui illustre le malaise ambiant.
Je quitte Les Républicains pour reconstruire.
– Aurélien Pradié, député LR du Lot
Mais le cas Pradié est loin d’être isolé. Éric Ciotti, le président de LR, est lui-même confronté à une fronde interne qui conteste sa légitimité. Ses détracteurs dénoncent son “autoritarisme” et son incapacité à rassembler. La fracture semble consommée.
Vers un nouveau recul électoral
Ces querelles intestines interviennent au pire moment pour la droite. Alors que la campagne des législatives bat son plein, Les Républicains partent plus divisés que jamais. Un handicap certain dans les urnes.
Selon les dernières projections, LR pourrait n’obtenir qu’entre 23 et 50 députés, contre une centaine actuellement. Un nouveau recul qui accentuerait la crise et remettrait en cause la survie même du mouvement.
Recomposition à droite
Au-delà des législatives, c’est la place même des Républicains dans le paysage politique qui est en jeu. Face au en même temps macroniste et à la poussée du RN, LR peine à exister. Beaucoup, en interne, réclament une clarification idéologique.
- Certains veulent un rapprochement avec Emmanuel Macron
- D’autres prônent une ligne dure, identitaire
- Une aile modérée souhaite incarner un centre-droit “humaniste”
Des lignes difficilement conciliables qui font craindre un éclatement à terme. LR pourrait alors disparaître, ses différentes chapelles rejoignant d’autres formations en fonction de leurs affinités.
Seule certitude, la droite post-RPR traverse une crise profonde. La recomposition qui s’annonce sera douloureuse. Mais peut-être est-ce le prix à payer pour renaître de ses cendres. L’avenir nous le dira.