Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’équipe de France féminine du relais 4×100 mètres a frôlé l’exploit en terminant au pied du podium. Dans une finale remportée par les États-Unis emmenés par leur sprinteuse vedette Sha’Carri Richardson, les Bleues ont pris une méritoire 4e place, derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Une performance qui, malgré la déception de rater la médaille de peu, confirme les belles promesses entrevues ces derniers mois.
Un collectif français en pleine progression
Si le résultat final peut laisser un goût d’inachevé, il ne doit pas occulter les signaux positifs envoyés par le relais tricolore. Menée par Cyréna Samba-Mayela, qualifiée pour la finale du 100m haies quelques jours plus tôt, l’équipe de France a offert une belle résistance face aux meilleures nations mondiales. Avec un chrono en 42 secondes et 55 centièmes, les Françaises ont réalisé le meilleur temps de leur saison, de quoi nourrir des espoirs pour la suite.
On est forcément déçues de passer si près du podium. Mais on a tout donné et on peut être fières de notre course. C’est de bon augure pour les prochaines compétitions.
Cyréna Samba-Mayela, au micro de France Télévisions
L’émergence d’une nouvelle génération
Au-delà de la performance collective, cette finale du relais 4x100m a mis en lumière le potentiel de la nouvelle garde de la vitesse féminine française. Aux côtés de Samba-Mayela et de la plus expérimentée Orlann Ombissa-Dzangue, on retrouvait deux jeunes pousses pleines d’avenir : Serena Kouassi et Sokhna Lacoste.
- Serena Kouassi, 20 ans, s’est révélée cette saison avec des chronos prometteurs sur 100m
- Sokhna Lacoste, 21 ans, avait déjà brillé sur le relais 4x100m aux Championnats d’Europe 2022 de Munich
Paris 2024, un tremplin vers les sommets
Cette 4e place olympique doit servir de tremplin pour les sprinteuses tricolores en vue des prochains grands rendez-vous internationaux. À commencer par les Championnats du monde 2025 à Tokyo, où l’équipe de France visera cette fois clairement une médaille. Sans oublier les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, avec l’ambition de s’inviter enfin sur le podium.
Cette expérience à Paris va nous servir pour la suite. On a vu qu’on n’était pas si loin des meilleures nations. Avec du travail et de la constance, on peut légitimement viser les premières places mondiales dans les années à venir.
Dimitri Demonière, entraîneur national du sprint féminin
Les encouragements du public du stade de France, acquis à la cause des relayeuses tout au long de la compétition, leur donneront à n’en pas douter une motivation supplémentaire pour aller chercher de nouvelles médailles sous le maillot bleu. Rendez-vous dès 2025 à Tokyo pour écrire, on l’espère, une nouvelle page de l’histoire du sprint féminin français.