L’année 2024 a été riche en rebondissements sur les terrains de football, mais aussi en déclarations fracassantes en dehors ! De Kylian Mbappé à Didier Deschamps, en passant par les dirigeants de clubs, les acteurs du ballon rond n’ont pas eu leur langue dans leur poche. Retour sur les phrases qui ont fait vibrer le monde du foot ces douze derniers mois.
Mbappé assume son statut de star
Le capitaine des Bleus Kylian Mbappé a fait parler de lui avec des sorties médiatiques remarquées :
Je ne sais pas ce que pensent les gars, je suis arrivé à un stade de ma vie et de ma carrière ou je ne constate plus. Je viens, je joue. Ce que pensent les gens, c’est le cadet de mes soucis.
– Kylian Mbappé
Des propos cash, assumés par le crack de Bondy qui a connu une année compliquée en sélection. Malgré son talent immense, Mbappé peine parfois à fédérer dans le vestiaire tricolore.
Deschamps recadre les critiques
De son côté, le sélectionneur Didier Deschamps n’a pas apprécié les remarques sur le jeu des Bleus, jugé ennuyeux par certains observateurs :
Si les gens n’aiment pas ce qu’ils voient, ils changent de chaîne.
– Didier Deschamps
DD reste droit dans ses bottes malgré l’élimination précoce à l’Euro. Adepte du pragmatisme, il ne compte pas révolutionner son approche du jeu.
Luis Enrique snobe la presse
Nommé entraîneur du PSG cet été, Luis Enrique a rapidement montré son agacement face aux questions des journalistes après une défaite en C1 :
Je n’ai aucune intention d’expliquer ma tactique, car vous ne la comprendriez pas.
– Luis Enrique
Le technicien espagnol, réputé pour son caractère bien trempé, n’a pas mis longtemps à sortir les griffes. De quoi mettre sous pression ses stars parisiennes.
Vives tensions entre clubs
Les dirigeants aussi ont eu la langue bien pendue. À l’image de John Textor, le propriétaire américain de l’OL, qui n’a pas hésité à tacler le PSG :
Qui va s’intéresser au championnat de France et le regarder à la télé si on sait qui va gagner ? Les autres clubs sont en concurrence avec un gouvernement, pas avec une entreprise privée.
– John Textor
Un tacle appuyé qui résume les frustrations de nombreux clubs français face à la toute puissance parisienne et son budget XXL.
Le prix des nouveaux droits TV fait jaser
Autre sujet brûlant : le montant demandé par la LFP pour s’abonner à la chaîne détentrice des droits TV de la L1. Laurent Nicollin, dirigeant de Montpellier, a tenté un parallèle audacieux :
30 €, c’est le prix d’un restau un vendredi soir. Donc cela fait un vendredi dans le mois, sur quatre, où tu ne vas pas au restau pour te payer ton abonnement.
– Laurent Nicollin
Un raccourci qui a fait grincer des dents une partie des supporters, déjà échaudés par l’inflation des droits TV. Le divorce entre le foot pro et sa base semble se creuser inexorablement.
Des légendes tirent la sonnette d’alarme
Enfin, deux anciens grands noms du foot français ont livré leur analyse sans fard. Michel Platini a prédit de gros chamboulements :
Le football va exploser avec la décision de la Cour européenne de justice, au terme de laquelle la Fifa et l’UEFA n’ont plus le monopole des compétitions.
– Michel Platini
Le triple Ballon d’Or craint une véritable dérégulation qui mettrait en péril les instances traditionnelles.
Même son de cloche chez Leonardo, l’ex-dirigeant du PSG et de l’AC Milan, qui déplore la disparition du beau jeu :
En tant que Brésilien, mais surtout amoureux de ce sport, je vois moins de fantaisie, de technique et de créativité. Ce n’est pas l’essence du football des années 1970-1980-1990.
– Leonardo
Un constat amer partagé par de nombreux passionnés, nostalgiques du football champagne d’antan. Le jeu se durcit, se standardise, au détriment du spectacle.
Le football traverse incontestablement une zone de turbulences, tiraillé entre l’appât du gain, la quête de résultats et le désir de préserver son identité et ses valeurs originelles. Les mots ont résonné fort en 2024, comme un électrochoc. Reste à voir si ce cri d’alarme sera entendu et débouchera sur des actes forts pour sauver le foot business d’un crash annoncé. L’avenir du ballon rond est en jeu !