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Les Philippines Secouées par des Accusations de Complot Présidentiel

Rebondissement aux Philippines : la vice-présidente Sara Duterte dément vouloir assassiner le président Marcos. Leur alliance victorieuse aux élections de 2022 vole en éclats alors que les accusations fusent. Mais que se cache-t-il derrière cette rivalité politique ? La justice s'empare de l'affaire, la tension monte à l'approche des élections de mi-mandat...

Un vent de suspicion souffle sur les Philippines. La vice-présidente Sara Duterte, convoquée par la justice après des propos l’accusant de comploter contre le président Ferdinand Marcos, a nié toute intention de l’assassiner. Cette affaire met en lumière la rupture spectaculaire de leur alliance, victorieuse lors de l’élection présidentielle de 2022. Retour sur ce feuilleton politique qui secoue l’archipel.

Une « Farce » selon Sara Duterte

Sara Duterte, 46 ans, fille de l’ancien président Rodrigo Duterte, n’a pas mâché ses mots. Les accusations de complot ? Une « farce » reflétant sa « consternation » face à « l’échec du gouvernement de M. Marcos à servir les Philippins alors qu’il persécute ses ennemis politiques », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Tout est parti d’une conférence de presse houleuse ce week-end. La vice-présidente aurait affirmé avoir ordonné que le président soit tué si elle-même devait être assassinée. Des propos démentis, Mme Duterte arguant qu’un « supposé acte de vengeance conditionnel ne constitue pas une menace active ».

Une Alliance Victorieuse Volée en Éclats

Pourtant, il y a deux ans, tout souriait au duo Marcos-Duterte. Leur ticket avait triomphé à la présidentielle, Sara Duterte devenant la successeure constitutionnelle de Ferdinand Marcos. Mais à l’approche des élections de mi-mandat de 2023, leur alliance a volé en éclats.

Les observateurs prédisent déjà une bataille Duterte-Romualdez pour la présidentielle de 2028. Martin Romualdez, cousin du président et président de la Chambre des représentants, a d’ailleurs lancé une enquête visant Mme Duterte.

Échanges d’Accusations entre Clans Politiques

Cette rivalité s’inscrit dans un contexte de tensions entre clans politiques. Il y a quelques mois, l’ex-président Rodrigo Duterte accusait Marcos d’être un « toxicomane ». Ce dernier répliquait le lendemain, pointant une santé défaillante de son prédécesseur due au fentanyl, un opioïde. Aucune preuve n’a été apportée de part et d’autre.

La Justice s’Empare de l’Affaire

Outre l’enquête parlementaire, la justice philippine a convoqué Sara Duterte. S’appuyant sur ses propos controversés, certains l’accusent de complot contre le président. L’affaire prend une tournure judiciaire, ajoutant à la pression politique.

Mme Duterte conteste la procédure, dénonçant une attaque politique. Elle maintient que ses déclarations ne constituaient pas une menace mais exprimaient sa frustration envers le gouvernement Marcos.

Quel Impact sur la Vie Politique Philippine ?

Cette crise au sommet de l’État intervient à un moment charnière. Les élections de mi-mandat de 2023 approchent, les rivalités s’aiguisent en vue de la présidentielle de 2028. La rupture Marcos-Duterte rebat les cartes politiques.

Certains y voient un mouvement stratégique des clans pour se positionner. D’autres s’inquiètent d’une instabilité politique néfaste pour le pays. Une chose est sûre : cette affaire sera scrutée de près, aux Philippines comme à l’international.

La vice-présidente sortira-t-elle blanchie de cette procédure ? Le président Marcos réussira-t-il à éteindre cette polémique ? Quel sera l’impact sur la popularité des deux rivaux ? Autant de questions qui animeront la vie politique philippine ces prochains mois, sur fond de joutes judiciaires et de manœuvres politiques. Un feuilleton à suivre, qui en dit long sur les enjeux de pouvoir dans l’archipel.

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