L’engagement controversé de soldats nord-coréens aux côtés de la Russie dans le conflit ukrainien ne cesse de faire parler de lui. Selon les dernières estimations sud-coréennes, le bilan humain serait déjà très lourd pour le régime de Pyongyang. Une intervention militaire qui soulève de nombreuses interrogations.
Plus de 1000 soldats nord-coréens hors combat en Ukraine
D’après une source proche du comité des chefs d’état-major interarmées sud-coréen (JCS), les pertes subies par les troupes nord-coréennes déployées contre les forces ukrainiennes s’élèveraient à environ 1100 soldats tués ou blessés. Un chiffre alarmant qui témoigne de l’intensité des combats auxquels prennent part ces unités venues prêter main forte à l’armée russe.
Une aide militaire substantielle à la Russie
Au-delà de l’envoi de fantassins, la Corée du Nord apporterait un soutien logistique conséquent à son allié russe. Les services de renseignement sud-coréens font état de livraisons de drones kamikazes, de lanceurs de roquettes et de pièces d’artillerie. Pyongyang chercherait ainsi à renforcer ses liens avec Moscou tout en modernisant ses propres capacités militaires grâce au retour d’expérience du front ukrainien.
Cela pourrait conduire à une augmentation de la menace militaire du Nord contre nous.
Un responsable du JCS
Une présence étrangère qui ne passe pas inaperçue
Malgré la discrétion entourant cette intervention, les combattants nord-coréens n’échappent pas à la vigilance des forces ukrainiennes. Oleksandre Syrsky, commandant en chef de l’armée de Kiev, a confirmé mi-décembre que les Russes menaient des « opérations offensives intenses » avec l’appui d’unités de Pyongyang dans la région de Koursk, où elles auraient déjà « subi de lourdes pertes ».
Un engagement qui soulève des questions
Si la Corée du Nord n’a jamais officiellement reconnu la présence de ses troupes en Ukraine, son rapprochement militaire avec la Russie ne fait plus de doute. L’entrée en vigueur récente d’un traité de défense mutuelle prévoyant une « aide militaire immédiate » en cas d’agression extérieure en est la parfaite illustration. Reste à savoir jusqu’où Pyongyang est prêt à aller dans son soutien à Moscou et à quel prix pour ses propres forces armées.
Cette implication croissante dans un conflit lointain et meurtrier suscite en tout cas de vives inquiétudes tant sur le plan humain que géopolitique. Une source d’instabilité supplémentaire dans une région déjà sous haute tension.
