Dans le monde impitoyable du football international, chaque décision compte. Et le sélectionneur néerlandais Ronald Koeman vient de prendre un pari audacieux à l’aube du dernier match de poule de la Ligue des Nations. Alors que son équipe est déjà qualifiée pour les quarts de finale, il a choisi de se passer de deux de ses meilleurs éléments : le roc défensif Virgil Van Dijk et le milieu de terrain créatif Frenkie De Jong.
Une gestion d’effectif stratégique
Koeman a justifié sa décision par des raisons médicales, expliquant que “pour Frenkie comme pour Virgil, le mieux est qu’ils quittent le rassemblement dès maintenant”. Une manière subtile de préserver ses stars d’une potentielle blessure ou d’une fatigue excessive, alors que les échéances importantes s’enchaînent pour les clubs et les sélections.
Cette gestion fine de l’effectif témoigne de la vision à long terme du technicien batave. En donnant du repos à Van Dijk et De Jong maintenant, il s’assure de pouvoir compter sur eux en pleine forme pour les matchs à élimination directe de la Ligue des Nations en 2025. Des rencontres où leur talent et leur leadership seront précieux pour tenter de soulever le trophée.
Van Dijk, un monument à préserver
Pour Van Dijk en particulier, cette mise au repos est judicieuse. À 33 ans, le colosse de Liverpool reste l’un des tous meilleurs défenseurs centraux de la planète. Mais son corps commence à accuser le poids des saisons et des matchs à haute intensité. En club comme en sélection, son temps de jeu est savamment dosé pour lui permettre d’aborder les grandes échéances dans les meilleures dispositions.
Virgil est un monument du football néerlandais et mondial. Nous devons en prendre soin.
Un membre du staff de la sélection
Avec plus de 50 sélections au compteur, Van Dijk est le patron de la défense oranje. Son absence face à la modeste Bosnie-Herzégovine ne devrait pas se faire sentir outre-mesure. Mais pour les chocs à venir, son expérience et sa sérénité seront indispensables dans la quête d’un premier titre depuis l’Euro 1988.
De Jong, le joyau à polir
À 27 ans, Frenkie De Jong incarne lui le présent et l’avenir du milieu de terrain néerlandais. Son aisance technique, sa vista et sa capacité à éliminer font de lui un joueur unique, dans la lignée des grands numéros 10 qui ont fait la légende du football total. Mais comme tout diamant, il doit être poli avec soin pour ne pas s’abîmer.
Koeman en est bien conscient et n’hésite pas à le préserver quand le calendrier le permet. Avec la Coupe du monde des clubs qui approche avec le FC Barcelone, puis une deuxième partie de saison intense en Liga et en Ligue des Champions, le sélectionneur veut éviter tout risque de surmenage pour son maître à jouer. Histoire qu’il puisse continuer à enchanteuses partenaires et les supporters avec sa vista et ses dribbles chaloupés.
Les Pays-Bas, un vivier de talent à gérer
Au-delà de Van Dijk et De Jong, c’est tout l’effectif néerlandais que Koeman doit apprendre à gérer de manière optimale. Avec des jeunes pépites comme Ryan Gravenberch, Xavi Simons ou Matthijs De Ligt qui frappent à la porte de la sélection, la concurrence est rude. Tout l’enjeu pour le sélectionneur est de trouver le bon équilibre entre expérience et jeunesse, entre préservation et exposition au haut niveau.
Une équation complexe, surtout avec un vivier de talents aussi riche que celui des Pays-Bas. Finalistes de la dernière Coupe du monde, les Oranje rêvent désormais de soulever un trophée. Avec des choix forts comme celui de laisser au repos Van Dijk et De Jong contre la Bosnie, Koeman prouve qu’il a un plan pour y parvenir. Reste à voir si sa stratégie portera ses fruits dans les mois à venir.
Une chose est sûre : avec un tel réservoir de talents et un sélectionneur aussi avisé, les Pays-Bas ont de quoi voir venir. Que ce soit en Ligue des Nations ou lors des prochaines compétitions internationales, les Oranje semblent armés pour jouer les premiers rôles. Et offrir à leurs supporters de nouvelles nuits de gloire, comme aux plus belles heures du football total.
