Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, un détail insolite a attiré l’attention des spectateurs et téléspectateurs : de mystérieux cercles rouges parsemant le corps de nombreux athlètes. Sur le ring de boxe, dans les bassins de natation ou sur les tatamis, ces marques intrigantes ont suscité la curiosité. Mais que se cache-t-il derrière ces traces énigmatiques ?
Une thérapie millénaire pour optimiser les performances
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ces ronds rouges ne sont pas le résultat de coups reçus en compétition. Il s’agit en réalité des effets d’une thérapie ancestrale appelée “cupping” ou “hijama”, qui consiste à appliquer des ventouses sur la peau. Originaire de Chine et du Moyen-Orient, cette technique de médecine traditionnelle est depuis longtemps utilisée pour soulager les douleurs et détoxifier l’organisme.
Un procédé simple mais efficace
La pratique est d’une simplicité désarmante : des ventouses en verre, en plastique ou en silicone sont posées sur la peau, puis l’air à l’intérieur est aspiré, créant ainsi une succion. Elles sont laissées en place quelques minutes avant d’être retirées, laissant alors apparaître ces fameuses marques circulaires. Selon les praticiens, cette aspiration permettrait de :
- Stimuler la circulation sanguine et lymphatique
- Éliminer les toxines
- Soulager les tensions musculaires
- Accélérer la récupération
Autant de bienfaits qui expliquent l’engouement des sportifs de haut niveau pour cette méthode non conventionnelle. De quoi piquer la curiosité du public qui suit leurs exploits.
Ventouses et médailles, le combo gagnant ?
Si l’efficacité du “cupping” reste à prouver scientifiquement, force est de constater que de plus en plus d’athlètes y ont recours. Aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, le nageur américain Michael Phelps avait fait sensation en affichant d’imposants cercles violacés sur ses épaules et son dos. Une image qui avait fait le tour du monde, contribuant à populariser cette pratique auprès du grand public.
Nous essayons vraiment de faciliter le processus de récupération de chaque athlète individuellement. Certains bénéficient largement des effets, d’autres ont essayé mais se sont tournés vers des traitements différents.
– Jon Carlson, entraîneur de l’équipe américaine de natation
Outre la natation, la thérapie des ventouses séduit dans de multiples disciplines. En boxe, le combattant algérien Mourad Kadi a lui aussi arboré des cercles écarlates dans le dos lors de son combat face au Français Djamili-Dini Aboudou Moindze. Signe que la méthode essaime largement parmi les sportifs en quête de la moindre seconde gagnée, du plus petit avantage pour décrocher l’or olympique.
Entre scepticisme et adhésion
Si le “cupping” a ses adeptes, il a aussi ses détracteurs. Certains y voient un effet placebo, d’autres alertent sur d’éventuels risques comme des brûlures ou des infections en cas de mauvaise manipulation. Les autorités sanitaires appellent donc à la prudence et recommandent de se tourner vers des praticiens expérimentés.
Malgré ces réserves, la thérapie des ventouses continue de séduire de nombreux athlètes de niveau international. Préparation mentale, entraînements optimisés, récupération active… À l’approche des grands rendez-vous, aucun détail n’est laissé au hasard pour atteindre les sommets. Et si l’ancestrale technique des ventouses faisait partie de ces “petits plus” qui subliment les performances ? Les sportifs semblent y croire dur comme fer.
Alors, effet de mode ou réelle avancée dans la préparation physique des champions ? Une chose est sûre, ces curieux cercles rouges n’ont pas fini de faire parler d’eux et d’intriguer le public. Symboles de la quête permanente du dépassement de soi, ils témoignent de l’investissement total des athlètes dans leur discipline. Et si le chemin vers les médailles passait aussi par ces mystérieuses traces ? Affaire à suivre lors des prochaines compétitions internationales…