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Les Jeux Olympiques littéraires : quand les mots remportaient des médailles

Saviez-vous qu'il fut un temps où écrivains et poètes pouvaient décrocher l'or olympique ? Plongez dans la fascinante histoire des Jeux Olympiques littéraires, quand la création artistique côtoyait les prouesses athlétiques. Une époque révolue qui mérite d'être contée...

Il fut un temps, pas si lointain, où les Jeux Olympiques ne se limitaient pas aux exploits sportifs. Une époque fascinante où la littérature avait aussi sa place sur les plus hautes marches des podiums. Bienvenue dans l’histoire méconnue mais captivante des épreuves littéraires aux Jeux Olympiques.

Le rêve de Pierre de Coubertin

C’est en 1912, lors des Jeux Olympiques de Stockholm, qu’une idée audacieuse du baron Pierre de Coubertin prend vie. Ce passionné de sport et de culture souhaite renouer avec l’esprit des Jeux antiques, où les arts tenaient une place de choix aux côtés des prouesses athlétiques. Ainsi naît le “pentathlon des muses”, un concours réunissant peinture, sculpture, architecture, musique et, bien sûr, littérature.

L’heure est venue de franchir une étape nouvelle et de restaurer l’olympiade dans sa beauté première

– Pierre de Coubertin, dans les pages du Figaro en 1904

Des épreuves littéraires inspirées

Pendant près de quatre décennies, de 1912 à 1948, les compétitions artistiques vont rythmer les Jeux Olympiques. Les écrivains et poètes rivalisent de créativité pour décrocher les précieuses médailles dans trois catégories : œuvres lyriques, œuvres dramatiques et œuvres épiques. Les textes, obligatoirement inédits, doivent s’inspirer du sport et de l’esprit olympique.

Parmi les lauréats les plus connus, on peut citer le poète français Georges Hohrod, médaillé d’or en 1924 pour son “Ode au sport”. Ou encore l’autrichien Felix Dhünen, qui remporte l’argent en 1936 avec sa nouvelle “Le Vainqueur”.

Une époque révolue mais inspirante

Malheureusement, après les Jeux de Londres en 1948, le “pentathlon des muses” est abandonné, jugé trop difficile à organiser et à évaluer. Les épreuves artistiques deviennent des expositions culturelles, sans médailles à la clé.

Pourtant, cette parenthèse enchantée de l’histoire olympique mérite d’être rappelée. Elle témoigne de la volonté de célébrer l’être humain dans toutes ses dimensions, physiques comme intellectuelles. Un idéal qui, s’il peut sembler utopique aujourd’hui, n’en reste pas moins inspirant.

Alors, la prochaine fois que vous vibrez devant les exploits des athlètes, ayez une pensée pour ces écrivains d’un autre temps, qui ont eu, eux aussi, leur moment de gloire olympique. Leurs mots, leurs émotions, restent gravés dans l’histoire, médailles éternelles de l’esprit et de la beauté.

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