Alors que le monde scrute le nouveau Président américain Donald Trump, une inquiétude grandit en Europe. Lors du prestigieux Forum Économique de Davos, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé ses interrogations quant aux intentions de Trump vis-à-vis de l’OTAN et de la sécurité européenne. Des questions qui résonnent alors que l’Ukraine se bat depuis près de trois ans contre l’invasion russe.
Zelensky interpelle Trump à Davos
C’est devant l’élite économique et politique mondiale réunie à Davos que Zelensky a choisi de lancer son appel. D’une voix grave, le leader ukrainien a questionné les priorités du nouveau locataire de la Maison Blanche : « Le président Trump fera-t-il même attention à l’Europe ? Considère-t-il l’OTAN comme nécessaire ? Et respectera-t-il les institutions européennes ? ». Des interrogations légitimes alors que Trump a maintes fois critiqué l’Alliance Atlantique durant sa campagne.
Malgré ses doutes, Zelensky a tout de même qualifié les États-Unis « d’allié indispensable ». Mais le message est clair : l’Ukraine, comme l’Europe, a besoin de garanties sur l’engagement américain en matière de sécurité sur le Vieux Continent.
L’appel à l’unité européenne
Au-delà de l’Amérique, c’est aussi à l’Europe que Zelensky a adressé un message fort. Martelant que « l’Europe doit savoir se défendre seule », il a plaidé pour « une politique européenne de sécurité et de défense unie ». Un impératif face à la menace que représentent la Russie et l’Iran selon le dirigeant ukrainien.
Nous avons besoin d’une politique européenne de sécurité et de défense unie.
Volodymyr Zelensky, Président de l’Ukraine
Zelensky a aussi pointé du doigt les signaux envoyés par Washington, qui semble vouloir se concentrer sur le Moyen-Orient et l’Asie-Pacifique. L’Europe ne peut pas se permettre d’être « un simple spectateur » a-t-il prévenu, déplorant que ses dirigeants soient parfois réduits à commenter sur les réseaux sociaux des accords déjà conclus.
L’avenir incertain de l’Ukraine
Si l’unité européenne est vitale pour Zelensky, c’est que l’avenir de son pays est plus que jamais en jeu. Exsangue après près de trois ans de guerre, l’Ukraine a un besoin urgent d’un soutien occidental fort. Zelensky a d’ailleurs profité de Davos pour appeler l’Europe à investir dans les drones ukrainiens, devenus cruciaux face à la puissance de feu russe.
Mais au-delà de l’aide militaire, c’est un véritable plan pour la paix que réclame le président ukrainien. Son « plan pour la victoire », présenté à l’ONU en septembre dernier, vise à imposer une paix durable aux Russes. Un objectif ambitieux qui nécessitera un engagement sans faille des alliés de Kiev.
Une neutralité à double tranchant ?
Face à ces défis, certains plaident pour que l’Ukraine adopte une posture de neutralité sur la scène internationale. En renonçant à toute militarisation, Kiev pourrait ainsi contribuer à apaiser les tensions régionales. Mais pour Zelensky, c’est une option à haut risque : sans protection, l’Ukraine pourrait tout simplement « disparaître », partagée entre la Russie, la Pologne et la Roumanie comme certains le redoutent depuis des décennies.
L’UE face à ses contradictions
L’appel de Zelensky met aussi en lumière les contradictions européennes. Alors que certains, comme la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, plaident pour une UE à 32 pays, d’autres s’inquiètent des conséquences d’un tel élargissement. Une Europe resserrée autour de ses 12 membres fondateurs ne serait-elle pas plus solide et plus simple à défendre ?
C’est tout l’enjeu des questionnements soulevés par Volodymyr Zelensky à Davos. Entre unité et élargissement, entre dépendance à l’Amérique et autonomie stratégique, l’Europe doit d’urgence clarifier sa doctrine. Et cela, non seulement pour l’Ukraine, mais pour garantir sa propre sécurité dans un monde de plus en plus instable et menaçant.
Le Forum de Davos aura donc été l’occasion pour le Président ukrainien de lancer un cri d’alarme. Reste à voir si ses partenaires européens et américains sauront y répondre à la hauteur des enjeux. Car c’est bien l’avenir de la sécurité européenne qui se joue aujourd’hui en Ukraine. Et nul ne peut se permettre de l’ignorer.
Face à ces défis, certains plaident pour que l’Ukraine adopte une posture de neutralité sur la scène internationale. En renonçant à toute militarisation, Kiev pourrait ainsi contribuer à apaiser les tensions régionales. Mais pour Zelensky, c’est une option à haut risque : sans protection, l’Ukraine pourrait tout simplement « disparaître », partagée entre la Russie, la Pologne et la Roumanie comme certains le redoutent depuis des décennies.
L’UE face à ses contradictions
L’appel de Zelensky met aussi en lumière les contradictions européennes. Alors que certains, comme la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, plaident pour une UE à 32 pays, d’autres s’inquiètent des conséquences d’un tel élargissement. Une Europe resserrée autour de ses 12 membres fondateurs ne serait-elle pas plus solide et plus simple à défendre ?
C’est tout l’enjeu des questionnements soulevés par Volodymyr Zelensky à Davos. Entre unité et élargissement, entre dépendance à l’Amérique et autonomie stratégique, l’Europe doit d’urgence clarifier sa doctrine. Et cela, non seulement pour l’Ukraine, mais pour garantir sa propre sécurité dans un monde de plus en plus instable et menaçant.
Le Forum de Davos aura donc été l’occasion pour le Président ukrainien de lancer un cri d’alarme. Reste à voir si ses partenaires européens et américains sauront y répondre à la hauteur des enjeux. Car c’est bien l’avenir de la sécurité européenne qui se joue aujourd’hui en Ukraine. Et nul ne peut se permettre de l’ignorer.