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Les Incendies Historiques Qui Ravagent Los Angeles

Los Angeles fait face à des incendies historiques. Derrière les flammes, les journalistes de l'AFP affrontent des situations inédites pour rapporter l'événement. Découvrez leur histoire captivante...

Au cœur d’une mégalopole en proie aux flammes, une équipe de reporters affronte l’impensable. Los Angeles, deuxième plus grande ville des États-Unis, fait face à des incendies d’une ampleur historique depuis le 7 janvier dernier. Une sécheresse extrême et des vents d’une puissance inégalée ont transformé la Cité des Anges en véritable brasier. Pour les journalistes de l’AFP déployés sur place, cette catastrophe représente un défi hors norme, les plongeant dans des situations souvent inédites.

Une progression foudroyante en zone urbaine

Josh Edelson et Gilles Clarenne, photographe et vidéaste pour l’AFP, sont frappés par la vitesse à laquelle le feu se propage en pleine ville. « D’habitude, sur un incendie, il n’y a que les médias et les pompiers », raconte Edelson, fort de ses 15 ans d’expérience sur ce type d’événements. Mais dans le quartier d’Altadena, l’un des plus touchés, le feu a pris de court la population. « C’était fou de voir des gens circuler au milieu des braises, c’est tellement dangereux quand on ne sait pas comment réagir face aux flammes », s’inquiète-t-il.

Pour Clarenne, la situation est également sans précédent. Lui qui a l’habitude de couvrir des incendies dans des zones plus isolées constate : « Là, c’est un quartier entier qui part en fumée, pas juste quelques maisons ». Le bilan est en effet particulièrement lourd, avec au moins 27 morts, plus de 16 000 hectares et 12 000 structures ravagés.

Éviter toute mise en danger

Pour Edelson, une telle situation requiert de respecter des règles strictes, à commencer par un équipement complet anti-feu, identique à celui des pompiers. « C’est impératif pour éviter qu’une braise vous mette le feu à la tête ! », insiste-t-il. Mais surtout, le photographe se fait discret : « Je suis comme une mouche sur un mur, je reste à l’écart pour ne pas gêner les secours ».

Des comportements à risque qui inquiètent

Cependant, dans cette ville réputée pour son industrie du spectacle, journalistes et pompiers ne sont pas les seuls à vouloir capter des images chocs. Edelson dit avoir vu de nombreux « chasseurs d’images non professionnels » s’aventurer sans protection dans les zones sinistrées, quitte à bloquer les secours pour une photo avec leur smartphone. D’autres recourent à des drones malgré l’interdiction, au risque de gêner les avions anti-incendie comme cela s’est produit la semaine dernière.

Au plus près du brasier

L’expérience permet néanmoins à Edelson de vivre un moment exceptionnel lorsqu’un pompier l’invite à pénétrer au cœur d’un bâtiment en flammes, une école primaire. « Une scène de dingue, comme si on était dans un four à pizza », relate-t-il. Pour autant, dans cet environnement urbain quadrillé de rues, le reporter ne s’est pas senti plus en danger qu’en couvrant un feu de forêt, où une seule voie de sortie est souvent possible.

L’émotion et le devoir d’informer

Pour Clarenne, qui a lui-même dû brièvement évacuer son domicile, ces incendies n’ont pas manqué de générer des moments difficiles, notamment quand des habitants sollicitent les journalistes pour connaître l’état de leur maison. « Parfois on a de bonnes nouvelles à leur annoncer, mais d’autres fois on doit leur envoyer des photos de cendres… C’est compliqué émotionnellement », confie-t-il. Un dilemme pour les reporters, tiraillés entre l’empathie et le devoir d’informer en montrant la détresse des sinistrés.

Un phénomène appelé à se reproduire

Une chose est sûre, cet événement sans précédent remet en question les certitudes des journalistes sur la prévisibilité des incendies californiens. Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse extrême comme celle-ci risquent de se multiplier. « Avant, la saison des feux durait de juillet à octobre », explique Edelson, « mais maintenant ils se déclarent n’importe quand et sont bien plus intenses ». Un nouveau défi pour ces reporters aguerris, déterminés à témoigner au plus près d’une catastrophe aux causes et répercussions planétaires.

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