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Les Grands Perdants des Législatives 2024 : Un Séisme Politique

Les élections législatives anticipées de 2024 ont réservé leur lot de surprises. Découvrez les grandes figures politiques qui ont perdu leur siège à l'Assemblée nationale, à l'issue d'un scrutin marqué par de nombreux bouleversements...

Les élections législatives anticipées de 2024, organisées suite à la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, ont provoqué un véritable séisme politique. Sur tous les bancs de l’hémicycle, de nombreuses figures de premier plan ont mordu la poussière, ne parvenant pas à décrocher un nouveau mandat de député. Tour d’horizon des grands perdants de ce scrutin qui redistribue les cartes.

Olivier Véran, la fin d’un parcours

Figure du camp présidentiel, Olivier Véran fait partie des battus de cette élection. L’ancien ministre de la Santé, candidat à sa réélection dans la première circonscription de l’Isère, n’a recueilli que 40,24 % des voix, devancé par son adversaire insoumis Hugo Prevost (42,35%). Un coup dur pour celui qui avait un temps envisagé de se reconvertir dans la médecine esthétique avant de se raviser.

Sarah El Haïry perd son siège

Autre grande perdante côté majorité présidentielle : Sarah El Haïry. La ministre déléguée chargée de l’Enfance, candidate MoDem dans une triangulaire en Loire-Atlantique face à un candidat RN-LR et un représentant du Nouveau Front populaire, n’obtient que 37,38 % des suffrages. Elle échoue ainsi à moins de deux points de sa réélection.

Stanislas Guerini, marcheur de la première heure, chute à Paris

Stanislas Guerini, qui dirigeait le parti présidentiel depuis près de 4 ans, a lui aussi été emporté par la vague. Distancé de 12 points au premier tour dans la 3e circonscription de Paris, il n’a pas réussi à inverser la tendance face à l’écologiste Léa Balage El Mariky. À 42 ans, le voilà sans plus aucun mandat électif.

Valérie Rabault battue d’un cheveu

Figure consensuelle pressentie pour prendre la présidence de l’Assemblée, la députée socialiste Valérie Rabault a été battue d’un cheveu dans le Tarn-et-Garonne. L’ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale n’a obtenu que 48,75% des voix, derrière la candidate Les Républicains Brigitte Barèges, soutenue par le RN (51,25%).

Bertrand Pancher, président du groupe Liot, chute dans la Meuse

La vague RN a aussi emporté Bertrand Pancher, président du petit groupe Liot et député centriste de la Meuse. Avec 49,50% des voix, il est battu d’un souffle par le candidat RN Maxime Amblard (50,50%). Pancher s’était illustré pendant la réforme des retraites en portant une motion de censure transpartisane contre le gouvernement, qui avait échoué à 9 voix près.

Meyer Habib perd son fief

C’est un petit tremblement de terre : le député apparenté LR Meyer Habib, élu depuis 2013 dans la 8e circonscription des Français de l’étranger (qui comprend Israël), a perdu son siège au profit de la candidate macroniste Caroline Yadan. Proche de Benyamin Netanyahou, il était vivement critiqué pour sa proximité assumée avec le gouvernement israélien.

Fin de règne pour Nicolas Dupont-Aignan dans l’Essonne

Enfin, c’est une page de près de 30 ans qui se tourne en Essonne. Nicolas Dupont-Aignan, patron de Debout la France, a été battu dans son fief. Arrivé en 3e position avec 37,48% au second tour d’une triangulaire, il cède son siège au candidat insoumis du NFP Bérenger Cernon (40,52%). Un revers cinglant pour celui qui avait été réélu à 5 reprises.

Cette séquence électorale inédite redistribue donc les cartes en profondeur à l’Assemblée nationale. Reste à voir si ces nouveaux équilibres permettront de sortir de l’impasse politique des derniers mois. Une chose est sûre : le nouveau visage du Palais Bourbon sera sensiblement renouvelé et rajeuni.

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