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Les Frises du Parthénon au Coeur des Négociations Greco-Britanniques

Un pas vers le retour des frises du Parthénon en Grèce ? Malgré des discussions "positives" avec le British Museum, la prudence reste de mise à Athènes. Le chemin s'annonce encore long mais l'espoir renaît de voir ces trésors antiques regagner leur terre d'origine après deux siècles d'exil...

Situé au pied de l’Acropole et son célèbre Parthénon, le musée éponyme ne cesse de gagner en popularité. Avec près de deux millions de visiteurs en 2023, sa fréquentation a bondi d’un tiers par rapport à l’année précédente. Un succès qui témoigne de l’engouement du public pour ce haut lieu de l’histoire et du patrimoine grecs.

Une campagne de longue haleine pour la restitution

Depuis les années 80, la Grèce mène une intense campagne diplomatique pour récupérer les fameuses frises, arrachées au Parthénon au début du XIXe siècle par Lord Elgin, ambassadeur britannique auprès de l’Empire ottoman. Exposées depuis 1817 au British Museum, elles constituent l’un des joyaux des collections de ce temple de l’art parmi les plus renommés au monde.

Si Athènes maintient que ces œuvres ont été pillées, Londres assure qu’elles ont été « légalement acquises » par Lord Elgin. Un argument que rejette le jeune Thodoris : « Nous ne devrions rien avoir à donner en échange. Les frises sont une propriété grecque ».

Des discussions « constructives » qui ravivent l’espoir

La visite cette semaine à Londres du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a cependant fait souffler un vent d’optimisme. Le British Museum a en effet confirmé que des négociations « constructives » étaient en cours avec Athènes au sujet des frises du Parthénon.

Son président George Osborne a assuré « chercher un arrangement » qui pourrait permettre à terme à « certaines des sculptures » de rejoindre la Grèce. En échange, Athènes prêterait « certains de ses trésors » au musée londonien. Un compromis qui suscite des réactions mitigées au pied de l’Acropole. « Avec la bande qu’on a au pouvoir, espérons qu’on ne perde pas les frises qu’on a déjà », ironise un kiosquier désabusé.

La prudence reste de mise côté grec

Malgré ces avancées, la ministre grecque de la Culture Lina Mendoni a prévenu qu’un accord nécessitait encore « du temps et du travail ». Elle s’est toutefois félicité que les pourparlers se déroulent désormais dans un « climat positif », laissant augurer de nouvelles perspectives.

Entre espoirs ravivés et scepticisme persistant, les Grecs suivent avec attention l’évolution de ce dossier épineux devenu une priorité nationale. Au-delà des enjeux diplomatiques, c’est une part de leur histoire et de leur identité qu’ils espèrent voir revenir sur le sol hellène. Le chemin s’annonce encore long, mais une brèche semble s’être ouverte vers une résolution de ce contentieux vieux de deux siècles.

Devant le majestueux musée de l’Acropole dans le cœur historique d’Athènes, Thodoris, un lycéen grec de 15 ans, ne cache pas son scepticisme. « Je doute que cela se réalise », confie-t-il à propos d’une éventuelle restitution par le British Museum des célèbres frises du Parthénon, exposées depuis deux siècles à Londres. Un sentiment partagé par de nombreux Grecs, entre espoir et circonspection, alors que les négociations semblent avoir pris un tournant positif ces derniers jours.

Les Britanniques prêts à « se battre » pour garder les frises ?

Au sortir de sa visite au musée, la touriste espagnole Sandra Hernandez ne cache pas son pessimisme : « Ils devraient les rendre mais je ne pense pas qu’ils le feront. Ils vont se battre pour les garder ». Un point de vue que semblent partager de nombreux visiteurs étrangers, sensibles à la cause grecque mais doutant de l’issue des pourparlers.

Le musée de l’Acropole, inauguré en 2009, a pourtant tout prévu pour accueillir les précieux marbres antiques. À l’étage, un espace reconstitue grandeur nature les quatre côtés du Parthénon où les frises manquantes ont été remplacées par des moulages, en attendant peut-être un jour leur retour. « Les marbres appartiennent à la Grèce, ils les ont volés et ont la responsabilité de les rendre », s’indigne Yungu Lee, une touriste coréenne de 24 ans.

La popularité croissante du musée de l’Acropole

Situé au pied de l’Acropole et son célèbre Parthénon, le musée éponyme ne cesse de gagner en popularité. Avec près de deux millions de visiteurs en 2023, sa fréquentation a bondi d’un tiers par rapport à l’année précédente. Un succès qui témoigne de l’engouement du public pour ce haut lieu de l’histoire et du patrimoine grecs.

Une campagne de longue haleine pour la restitution

Depuis les années 80, la Grèce mène une intense campagne diplomatique pour récupérer les fameuses frises, arrachées au Parthénon au début du XIXe siècle par Lord Elgin, ambassadeur britannique auprès de l’Empire ottoman. Exposées depuis 1817 au British Museum, elles constituent l’un des joyaux des collections de ce temple de l’art parmi les plus renommés au monde.

Si Athènes maintient que ces œuvres ont été pillées, Londres assure qu’elles ont été « légalement acquises » par Lord Elgin. Un argument que rejette le jeune Thodoris : « Nous ne devrions rien avoir à donner en échange. Les frises sont une propriété grecque ».

Des discussions « constructives » qui ravivent l’espoir

La visite cette semaine à Londres du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a cependant fait souffler un vent d’optimisme. Le British Museum a en effet confirmé que des négociations « constructives » étaient en cours avec Athènes au sujet des frises du Parthénon.

Son président George Osborne a assuré « chercher un arrangement » qui pourrait permettre à terme à « certaines des sculptures » de rejoindre la Grèce. En échange, Athènes prêterait « certains de ses trésors » au musée londonien. Un compromis qui suscite des réactions mitigées au pied de l’Acropole. « Avec la bande qu’on a au pouvoir, espérons qu’on ne perde pas les frises qu’on a déjà », ironise un kiosquier désabusé.

La prudence reste de mise côté grec

Malgré ces avancées, la ministre grecque de la Culture Lina Mendoni a prévenu qu’un accord nécessitait encore « du temps et du travail ». Elle s’est toutefois félicité que les pourparlers se déroulent désormais dans un « climat positif », laissant augurer de nouvelles perspectives.

Entre espoirs ravivés et scepticisme persistant, les Grecs suivent avec attention l’évolution de ce dossier épineux devenu une priorité nationale. Au-delà des enjeux diplomatiques, c’est une part de leur histoire et de leur identité qu’ils espèrent voir revenir sur le sol hellène. Le chemin s’annonce encore long, mais une brèche semble s’être ouverte vers une résolution de ce contentieux vieux de deux siècles.

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