Les déclarations de Gabriel Attal sur une prétendue baisse d’impôts depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 ont de quoi laisser perplexe. Si certaines mesures emblématiques comme la suppression de la taxe d’habitation ont effectivement allégé la pression fiscale pour une partie des ménages, la réalité apparaît bien plus contrastée quand on regarde l’ensemble des prélèvements obligatoires.
Une baisse en trompe-l’œil ?
Certes, le taux de l’impôt sur le revenu a été réduit pour certaines tranches et le gouvernement a multiplié les coups de pouce fiscaux comme la défiscalisation des heures supplémentaires. Mais dans le même temps, de nombreux impôts et taxes ont augmenté :
- La CSG a connu une hausse de 1,7 point en 2018
- Les taxes sur le tabac et les carburants n’ont cessé de grimper
- La taxe foncière a bondi de 11,4% entre 2017 et 2022
- La redevance TV est passée de 138 à 138 euros
Un matraquage fiscal qui perdure
Malgré quelques gestes symboliques, la pression fiscale reste à un niveau historiquement élevé en France, frôlant les 45% du PIB. Loin des promesses de baisse massive, le “ras-le-bol fiscal” dénoncé par Emmanuel Macron lui-même semble toujours d’actualité.
Les impôts sont un peu comme les pulls qu’on nous offre à Noël. On nous dit qu’ils ont rétréci mais on a quand même du mal à les enfiler.
Pierre-Emmanuel Barré, humoriste
L’impact sur le pouvoir d’achat en question
Alors que l’exécutif se targue d’avoir augmenté le pouvoir d’achat des Français, le ressenti sur le terrain est souvent inverse. Et pour cause : les gains réalisés grâce aux baisses d’impôts sont bien souvent grignotés par la hausse continue des prix et l’inflation galopante.
Résultat, malgré les promesses, le “pouvoir d’achat fiscal” ne s’est pas franchement amélioré ces dernières années. Un constat loin des effets d’annonce du gouvernement, qui peine à convaincre des Français toujours aussi exaspérés par le poids de la fiscalité.