C’est une première pour la Finlande depuis son adhésion à l’OTAN en 2023. Le pays nordique accueille actuellement un exercice d’artillerie de grande envergure baptisé “Dynamic Front 25”, avec la participation de plusieurs pays alliés. Une démonstration de force qui intervient dans un contexte géopolitique tendu, à proximité immédiate de la frontière russe.
La Laponie, théâtre d’un exercice militaire d’envergure
C’est dans le nord de la Laponie finlandaise que se déroule cet exercice impliquant jusqu’à 3600 soldats venus de Finlande, des États-Unis, de Suède, de Grande-Bretagne, de France et d’autres nations de l’OTAN. Le choix de cette région arctique n’est pas anodin, puisqu’elle abrite le plus grand champ de tir et zone d’entraînement d’Europe, offrant des conditions uniques pour préparer les troupes.
Au programme : des tirs d’artillerie à balles réelles et des manœuvres tactiques visant à renforcer l’interopérabilité entre les forces alliées. Un défi de taille dans cet environnement exigeant, comme l’explique le colonel finlandais Janne Makitalo, directeur de l’exercice :
La zone elle-même et ses conditions sont la raison pour laquelle les alliés veulent venir s’entraîner ici. Cela permet des échanges de tirs tactiques multilatéraux pour l’artillerie de campagne, tout en entraînant les soldats à gérer les conditions difficiles et les terrains variés de la région arctique.
Un message clair envoyé à la Russie
En accueillant cet exercice majeur à moins de 200 km de la frontière russe, la Finlande envoie un message fort. Rappelons que le pays a rejoint l’OTAN en avril 2023, tournant le dos à des décennies de non-alignement militaire suite à l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Une décision lourde de conséquences pour l’équilibre des forces dans la région.
Selon une source proche du dossier, cet exercice vise clairement à dissuader toute velléité russe dans la zone :
En démontrant notre capacité à mener des opérations complexes aux portes de la Russie, nous envoyons un signal clair. La Finlande est désormais un membre à part entière de l’OTAN, avec tout ce que cela implique en termes de solidarité et de défense collective.
Une adhésion qui change la donne
L’intégration de la Finlande au sein de l’Alliance Atlantique constitue indéniablement un tournant stratégique majeur. Avec ses 1300 km de frontière partagée avec la Russie, le pays apporte une profondeur géographique précieuse et renforce considérablement le flanc oriental de l’OTAN.
Mais cette adhésion ne va pas sans créer des tensions. Moscou a d’ores et déjà fait savoir qu’elle considérait ce rapprochement comme une menace directe pour sa sécurité. La fermeture de la frontière terrestre fin 2023 en est une illustration, la Finlande accusant la Russie d’utiliser les flux migratoires comme arme de déstabilisation.
Vers une militarisation accrue de l’Arctique ?
Au-delà de la Finlande, c’est toute la question de l’équilibre des forces dans le Grand Nord qui se pose. La région arctique, longtemps préservée des tensions géopolitiques, se retrouve aujourd’hui au cœur des enjeux de sécurité entre Russie et Occident.
Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, de nouvelles routes maritimes et des ressources naturelles se font de plus en plus accessibles, attisant les convoitises. Dans ce contexte, beaucoup craignent une course à l’armement et une militarisation accélérée de la zone.
L’exercice “Dynamic Front 25” apparaît donc comme un révélateur des profondes mutations à l’œuvre dans la région. Si la Finlande entend réaffirmer avec force son ancrage occidental, il n’en reste pas moins que sa situation géographique unique l’expose plus que jamais aux turbulences des relations russo-atlantiques.
En accueillant cet exercice majeur à moins de 200 km de la frontière russe, la Finlande envoie un message fort. Rappelons que le pays a rejoint l’OTAN en avril 2023, tournant le dos à des décennies de non-alignement militaire suite à l’invasion de l’Ukraine par Moscou. Une décision lourde de conséquences pour l’équilibre des forces dans la région.
Selon une source proche du dossier, cet exercice vise clairement à dissuader toute velléité russe dans la zone :
En démontrant notre capacité à mener des opérations complexes aux portes de la Russie, nous envoyons un signal clair. La Finlande est désormais un membre à part entière de l’OTAN, avec tout ce que cela implique en termes de solidarité et de défense collective.
Une adhésion qui change la donne
L’intégration de la Finlande au sein de l’Alliance Atlantique constitue indéniablement un tournant stratégique majeur. Avec ses 1300 km de frontière partagée avec la Russie, le pays apporte une profondeur géographique précieuse et renforce considérablement le flanc oriental de l’OTAN.
Mais cette adhésion ne va pas sans créer des tensions. Moscou a d’ores et déjà fait savoir qu’elle considérait ce rapprochement comme une menace directe pour sa sécurité. La fermeture de la frontière terrestre fin 2023 en est une illustration, la Finlande accusant la Russie d’utiliser les flux migratoires comme arme de déstabilisation.
Vers une militarisation accrue de l’Arctique ?
Au-delà de la Finlande, c’est toute la question de l’équilibre des forces dans le Grand Nord qui se pose. La région arctique, longtemps préservée des tensions géopolitiques, se retrouve aujourd’hui au cœur des enjeux de sécurité entre Russie et Occident.
Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, de nouvelles routes maritimes et des ressources naturelles se font de plus en plus accessibles, attisant les convoitises. Dans ce contexte, beaucoup craignent une course à l’armement et une militarisation accélérée de la zone.
L’exercice “Dynamic Front 25” apparaît donc comme un révélateur des profondes mutations à l’œuvre dans la région. Si la Finlande entend réaffirmer avec force son ancrage occidental, il n’en reste pas moins que sa situation géographique unique l’expose plus que jamais aux turbulences des relations russo-atlantiques.