Préparez-vous à un Noël aux accents inédits : les championnats du monde de fléchettes débarquent pour la première fois en direct sur nos écrans français. Un événement qui passionne les foules outre-Manche et s’apprête à conquérir l’Hexagone. Ambiance survoltée, audience record, jeunes stars en devenir… Plongez au cœur d’un phénomène en pleine explosion.
L’Ally Pally, théâtre d’une folie contagieuse
Direction l’Alexandra Palace, temple londonien du jeu de fléchettes rebaptisé « Ally Pally ». C’est dans cette salle mythique que se retrouvent chaque fin d’année 3500 spectateurs enthousiastes, pour beaucoup déguisés, créant une atmosphère de feu. Murmures, cris de joie ou de déception, la Mecque des fléchettes offre une bande-son quasi parfaite pour un produit télé.
C’est hypnotisant et accessible car tout le monde a déjà joué aux fléchettes. L’ambiance dans la salle est complètement dingue.
Marc Las, rédacteur en chef de L’Équipe
Une production aux petits oignons
Si le spectacle en tribunes vaut déjà le détour, celui proposé à l’écran n’est pas en reste. Sept caméras, des ralentis, des gros plans sur la cible : rien n’est laissé au hasard pour immerger le téléspectateur. Un savoir-faire signé Sky Sports, diffuseur britannique qui réalise le signal international.
La Professional Darts Corporation (PDC), organisatrice de l’événement, fait aussi montre d’un grand professionnalisme selon les observateurs. Tout est millimétré, de la régie pub à l’entrée scénarisée des joueurs façon boxe. L’ère du joueur bière et cigarette au bec est révolue, désormais les compétiteurs soignent leur show.
Luke Littler, nouvelle coqueluche des ados
Véritable star montante, Luke Littler, jeune prodige britannique aujourd’hui âgé de 17 ans, a crevé l’écran lors de la dernière édition. Propulsé jusqu’en finale face au numéro un mondial Luke Humphries, l’adolescent a attiré un public record. Le pic d’audience a atteint 4,8 millions de téléspectateurs sur Sky Sports, du jamais vu.
Avec la hausse constante des prize money, la discipline commence à faire rêver. Les meilleurs joueurs, comme Luke Humphries, engrangent des gains records dépassant les 2 millions d’euros sur les deux dernières saisons, hors contrats sponsors. De quoi susciter des vocations chez les plus jeunes.
Être dans le top 64 aujourd’hui, c’est très bien gagner sa vie. Les fléchettes quittent peu à peu le bar pour s’installer dans des chambres d’ados qui s’y collent à fond.
Swann Borsellino, joueur et commentateur pour L’Équipe
Un succès viral, des audiences en flèche
Les vidéos des meilleurs moments s’arrachent sur les réseaux sociaux. La finale épique de 2023 entre Michael Van Gerwen et Michael Smith, avec un nine-darter (le fait d’expédier 501 points en neuf fléchettes) devenu viral, cumule près de 5 millions de vues sur YouTube.
En France aussi, le phénomène commence à prendre. La diffusion du match de Thibault Tricole, seul joueur professionnel tricolore, a attiré jusqu’à 340.000 téléspectateurs sur L’Équipe 21, un record pour la chaîne. De quoi convaincre le groupe de se positionner sur les droits des Mondiaux.
Le nouveau rendez-vous télé des fêtes
Pour celles et ceux qui tomberont dans la marmite pendant ces fêtes, nul doute que les fléchettes deviendront un immanquable du calendrier télévisuel de fin d’année. Comme un certain Alex Vizorek, humoriste passionné et commentateur pour RTL Belgique, qui a découvert sa vocation de « dartscaster » un 25 décembre devant la BBC.
J’ai trouvé fascinant de voir des mecs qui avaient la gueule des pères de mes copains, avec des coupes mulets et des grosses moustaches, parfois du bide, être tellement forts aux « darts ».
Alex Vizorek, commentateur pour RTL Belgique
Préparez-vous à vivre des fêtes de fin d’année palpitantes, rythmées par les exploits des as du « double top » et du « bullseye ». Les fléchettes débarquent dans nos salons et risquent bien de faire mouche. On parie que Noël aura une nouvelle saveur ?
