En ce jour d’élection, les États-Unis sont sur le qui-vive. Les autorités redoutent des menaces à la fois physiques et virtuelles qui pourraient gravement perturber le scrutin. Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été déployées dans tout le pays pour tenter de parer à toute éventualité.
Fausses alertes à la bombe venues de Russie
Plusieurs bureaux de vote, notamment dans des États-clés comme la Géorgie, ont été la cible de fausses alertes à la bombe. D’après le FBI, la police fédérale américaine, certaines de ces menaces semblent provenir de noms de domaine internet russes. Bien qu’aucune n’ait été jugée crédible pour le moment, ces alertes ont brièvement perturbé le déroulement du scrutin.
Les fausses alertes à la bombe dans notre État avaient pour origine la Russie.
– Brad Raffensperger, responsable des élections en Géorgie
Le FBI met également en garde contre la diffusion de désinformation usurpant son nom et ses symboles, comme de faux messages invitant les électeurs à “voter à distance” en raison d’une prétendue menace terroriste.
La Garde Nationale en renfort
Face à ces risques, plusieurs États dont le Nevada, Washington et l’Oregon ont fait appel à la Garde Nationale. Au total, ce sont plusieurs centaines de soldats qui sont en état d’alerte à travers le pays pour intervenir au moindre incident. Une présence qui se veut rassurante mais qui témoigne aussi de la gravité de la situation.
Des bureaux de vote transformés en forteresses
Certains sites de vote, en particulier dans les zones où les théories du complot ont la vie dure comme en Arizona, ressemblent à de véritables bunkers. Détecteurs de métaux, tireurs d’élite, drones de surveillance : rien n’est laissé au hasard pour garantir la sécurité du processus électoral. Des mesures spectaculaires mais jugées nécessaires.
Nous avons suivi les recommandations des forces de l’ordre et des experts pour renforcer la sécurité et permettre le bon déroulement des élections.
– Taylor Kinnerup, responsable dans le comté de Maricopa en Arizona
Dans la capitale Washington, le spectacle des commerces qui se barricadent par crainte de troubles devient presque un rituel à chaque élection présidentielle. Un symbole préoccupant de la tension qui règne dans le pays en ce jour décisif.
Le spectre de l’ingérence électorale
Au-delà des menaces physiques, ce sont aussi les risques d’ingérence et de manipulation de l’opinion qui inquiètent. Après les soupçons qui ont entaché la précédente élection, les autorités sont particulièrement vigilantes à toute tentative de déstabilisation, notamment de la part d’acteurs étrangers comme la Russie.
Les géants de la tech sont aussi sous pression pour mieux lutter contre la désinformation. Facebook, Twitter et consorts ont multiplié les efforts ces derniers mois, avec des résultats mitigés. La modération des contenus litigieux reste un défi majeur à l’heure où les fausses nouvelles se propagent à une vitesse fulgurante.
Une démocratie à l’épreuve
Ces multiples menaces, qu’elles soient réelles ou non, pèsent lourd sur le climat démocratique. Beaucoup craignent qu’elles ne sapent la confiance des citoyens dans l’intégrité du processus électoral. Un terreau fertile pour les contestations et les tensions en cas de résultats serrés.
Malgré ces obstacles, les Américains sont appelés à se rendre massivement aux urnes. Un test grandeur nature pour la solidité de la démocratie américaine. Face à ceux qui voudraient semer le chaos, la meilleure réponse reste encore une participation massive et apaisée. Un défi de taille en ces temps troublés.